[quote=" (vérité @ samedi 16 août 2008 à 23:13"]
Morales a directement engagé l'ouverture d'une enquête sur les 2 mineurs morts. La vraie question est de savoir qui a tiré sur les mineurs, dans une grève légitime?!
"VIOLENTES BAGARRES", "incidents"...?! qui est véritablement responsable?! de ces "incidents"? juste avant le referudum pour garder Morales au pouvoir? A mon avis (logique) ceux que ça dérange, ceux qui veulent que la Bolivie leur appartienne, ceux qui veulent la dislocation du pays, ceux qui veulent qu'il n y ait aucunes nationalisations, et de donner la terre aux paysans, ceux qui (volent, pillent, occupent, massacrent, violent, tuent, torturent, emmènent l'humanité vers l'abîme!), ceux qui feront TOUT! oui TOUT ce qui est en leurs pouvoirs pour qu'AUCUNES! des revendications de la classe ouvrière ne soit réalisées!
La classe ouvrière bolivienne en ce dimanche 10 aout, ont voté à 63% pour que leurs revendications soient réalisées!
N'en déplaise aux oligarchies (préfets sécessionnistes, soutenus par l'ambassade nord américaine, mais qui veulent disloquer la nation et privatiser.) qui ont déclaré autonomes leurs départements riches en pétroles et en gaz.
Ca, camarade, c'est le discours traditionnel des staliniens et des gouvernements comme ceux d'Allende, Lula etc. Discours qui consiste à accuser des provocateurs à la solde de la droite d'être responsable des affrontements et massacres.
Le problème, c'est que :
1) Les mineurs de Huanuni ne l'entendent pas du tout de cette façon. Ils n'ont pas attendu la commission d'enquête pour accuser le préfet régional (Oruro), Alberto Luis Aguilar, d'être le responsable de la répression et du massacre. Lors de leur dernier rassemblement (4500 mineurs selon la presse), ils ont à nouveau exigé sa démission.
2) Ce préfet, élu dans des conditions contestées, car on avait d'abord annoncé qu'il était battu et il serait passé de justesse avec 52 %, est le porte-parole régional du MAS et de Morales. Morales le soutient et n'acceptera certainement pas son départ. Morales est si légaliste qu'il soutenait meme le prefet facho de Cocahbamba l'an dernier alors que ouvriers et paysans demandait sa démission.
3) La commission d'enquête, c'est la méthode classique pour enterrer une affaire.
Il faut être très naif pour prendre cela au sérieux !
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La Chispa : pour ceux qui lisent l'espagnol, voici le lien avec le site de cette publication d'une tendance qui affirme être présente dans 35 pays, mais dont il est difficile de connaître l'intervention réelle en Bolivie :
http://www.mundosocialista.net/index2.html?/home.htmlOn peut constater que ce journal apporte un soutien critique à Morales et au MAS, mais qu'il y a plus de soutien que de critique : La photo de Morales s'étale à toutes les pages avec "Si" (oui).
-Un des aspects inquiétants de la situation actuelle, c'est que Morales utilise les cocaleros comme "force de frappe" contre les mouvements sociaux. Des cocaleros ont ainsi séquestré et tabassé des militants enseignants et il a fallu la signature d'un accord entre la COB et les cocaleros pour que les profs puissent reprendre leur travail en sécurité. C'est ce qu'on appelle des méthodes fascistes. Et le POR et la LOR-CI les dénoncent pour telles. Pas la Chispa pour le moment.
-Morales continue à capituler devant la droite : à Santa Cruz, les milices d'extrême-droite se sont emparés du commissariat local. C'est à dire qu'elles ont de fait pris le pouvoir local et font régner la terreur. Sans aucune intervention de Morales, autre que des paroles d'apaisement, des propositions de dialogue rejetées par la droite.
-Sur le front de la lutte pour les retraites. Morales veut la retraite à 60 ans, alors que la COB revendique le retour à la retraite à 55 ans, en particulier pour les mineurs qui atteignent rarement cet age.
Il est vrai que, au début de son pouvoir, Morales a tenté de faire passer un certain nombre de mesures sociales : réformes agraires, nationalisations des hydrocarbures, salaire minimum etc. Mais, face à la mobilisation de la droite et du patronat, il a pratiquement capitulé sur tous les fronts ! C'est cela que certains n'ont pas l'air de comprendre. Ajoutons qu'il ne cesse de flatter l'armée, de faire son éloge, de lui promettre toutes sortes d'avantages. Une armée qui, au cours de toute son histoire, n'a affonté que les travailleurs.
Alors, semer des illusions sur le pouvoir de Morales, c'est véritablement criminel et cela revient à trahir les travailleurs boliviens, et nos propres camarades qui luttent dans des conditions particulièrement difficiles.