Dawkins insiste dans la derniere partie de son livre sur l'importance du conditionnement religieux des enfants et sur le combat à mener pour empecher ce conditionnement.
Il donne aussi une explication evolutionniste de la raison pour laquelle il serait particulierement facile de conditionner les enfants et de leur l'implanter des croyances religieuses.
cette absence de defense critique serait due au fait que compte tenu de l'absence d'autonomie et de la vulnerabilité des petits humains l'apprentissage par essais erreurs aurait été beaucoup plus risqué que l'obeissance et la croyance dans les instructions et les ordres des adultes...
croire sans verifier aux instructions du genre "ne t'approche pas des grosses betes avec des grandes dents et ne t'éloigne pas du campement et des adultes", cela vaut mieux que d'aller vérifier si la grosses bete avec des grandes dents est vraiment gentille en lui tirant les moustaches et en tout cas cela garantit un taux de survie plus élevé.
Du coup les religieux profiteraient de cette prédisposition à la croyance sans discussion pour imposer leurs dogmes, un effet collatéral défavorable d'une adaptation darwinienne favorable....
et bien cette petite étude conforte la thèse de Dawkins.
a écrit :Apprendre de ses erreurs
A huit ans, un enfant a une stratégie d’apprentissage radicalement différente de celle d’un ado de douze ans ou d’un adulte.
Le cerveau des enfants de huit ans n’est pas apte à tirer profit d’une expérience négative contrairement à celui d’un adolescent de douze ans qui peut apprendre d’une rétroaction négative et à celui d’un adulte qui le fait de manière encore plus efficace.
C’est ce que révèle l’imagerie cérébrale par résonnance magnétique fonctionnelle (IRMf), une technique permettant de visualiser les zones du cerveau lorsqu’elles sont actives. Chez les enfants de huit et neuf ans, les aires responsables du contrôle cognitif (dans le cortex cérébral) réagissent fortement à des commentaires positifs et peinent à répondre lorsqu’ils sont négatifs. Alors que chez les enfants de 12 et 13 ans, et également chez l'adulte, c'est le contraire : leurs centres cognitifs sont plus fortement activés par la rétroaction négative et beaucoup moins par des commentaires positifs.
Ces résultats ont surpris les auteurs de l’étude, des chercheurs du Laboratoire Cerveau et Cognition de l’Université de Leiden, aux Pays-Bas. Ces derniers ne s’attendaient en effet pas à observer de différences fondamentales entre les cerveaux des préados de hui ans et ceux un peu plus matures des ados de douze à treize ans. Pour eux, leur découverte signifie qu’il est difficile d’apprendre de ses erreurs surtout à un jeune âge, une information qui doit être prise en compte par les enseignants.
Les chercheurs, qui détaillent leur étude dans le Journal of Neuroscience, vont maintenant approfondir leurs travaux pour déterminer l’origine de ces différences. Ils estiment qu’elles sont dues à deux facteurs se combinant : à l’accumulation de l’expérience qui permet de mieux appréhender les erreurs mais aussi au développement et à la maturation physiologique du cerveau.
Au cours des recherches, ils ont également identifié une zone qui réagit fortement à une rétroaction positive: les ganglions de la base, juste à l'extérieur du cortex cérébral. L'activité de cette zone du cerveau ne change pas. Elle reste active dans tous les groupes d'âge: chez les adultes, mais aussi chez les enfants, de huit ans et douze ans.
J.I.
Sciences et Avenir.com
30/09/2008