un petit point...
comment les eoliennes tuent-elles les chauve souris....pas toujours directement avec leurs pales comme on pourrait le penser.
dans Sciences et Avenir d'octobre 2008:
a écrit :
[center]Eoliennes tueuses de chauves-souris[/center]
Pourquoi de nombreuses chauves-souris meurent-elles chaque automne aux abords des champs d'éoliennes, alors qu'elles sont dotées d'un système d'écholocation leur permettant de détecter les corps en mouvement ? Parce qu'elles sont victimes des chutes de pression de l'air engendrées par les pales, répond le biologiste Robert Barclay, de l'université de Calgary (Canada).
Il a autopsié 188 chiroptères découverts dans un parc éolien de la province d'Alberta, principalement des Lasiurus cinereus (chauve-souris cendrée) et Lasionycteris noctivagans (chauve-souris argentée). Près de la moitié d'entre elles ne portaient pas de blessure externe mortelle, signe d'un impact. En revanche, 92% présentaient une hémorragie interne, sans doute provoquée par un barotraumatisme, c'est-à-dire une dilatation des gaz à l'intérieur d'organes comme les poumons. Curieusement, seules les espèces migratrices sont touchées.
Insectivores utiles, les chauves- souris vivent jusqu'à 30 ans, ne donnant naissance qu'à un ou deux petits annuellement. «Ces faibles taux de reproduction peuvent limiter la capacité de ces mammifères à compenser les lourdes pertes résultant de leur rencontre avec des éoliennes, accroissant le risque d'extinction», soulignent les chercheurs.
cela dit je suis persuadé que la mortalité des chauve souris due aux eoliennes est relativement mineure par rapport aux autres cause de mortalité des chauve-souris engendrées par l'activité humaine, dérangements en tous genres des gîtes de reproduction ou d'hivernage (spéléologie, rénovation des bâtiments…), la destruction des gîtes, usage de certains insecticides, uniformisation du paysage accompagnée de la disparition des corridors (arrachage de haies).une surmortalité largement evitable en evitant d'implanter les sites à proximité de gîtes d'hivernage, de transit ou de reproduction ou bien à proximité de corridors de chasse ou de déplacements, tels que les lisières arborées, les haies ou les cours d'eau, ou encore d'importants éléments paysagers tels que les zones humides ou les boisements.
si il n'y avait que ça ou la pollution visuelle je serais un chaud partisan des eoliennes à condition toutefois de respecter un minimum de précaution d'implantation.