On s'en fout

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Ottokar » 13 Déc 2008, 19:11

soyons clairs et même lourds : ce qui se passe au PS, je m'en contrefous ! Y compris l'attitude de Filoche, sa participation ou non participation à des organes de direction. Je m'en fous du PS, en gros et en détail. Je m'en fous en gros parce qu'il ne veut rien changer à la société et qu'il l'a prouvé à chacun de ses passages au gouvernement. Et je m'en fous en détail parce qu'aucun de ses membres ne s'en est détaché pour faire autre chose qu'une carrière.

Je ne me fous pas de ce que votent les travailleurs, les classes populaires. Mais c'est autre chose que les affaires internes au PS.

Valière peut penser que je me trompe, mais c'est comme ce qui se passe au sein de l'UFAL de Vaux le Pénil et d'ailleurs. Ici je crois que la majorité d'entre nous s'en fout.

Donc la place de ce sujet, c'est bien le fil "on s'en fout".
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Message par Ottokar » 14 Déc 2008, 08:58

Un article de Nord Eclair qui correspond un peu plus au titre du fil en rajoutant "la gauche de la gauche..."

Le problème est que tous ces braves gens qui nous demandent de nous unir ne sous disent pas pour quoi. Faire un score aux élections ? Et alors, si on n'est pas élus. Regardez Bayrou, que fait-il de plus de ses 18 % que nous n'avons pu faire de nos 5 et Besancenot de ses 4 ? Aux européennes ? et alors, qu'ont pu y faire nos élues au Parlement européen ?

Ce sont toujours des raisonnements électoraux. "Peser"... on voit comment le PC à 15 puis 10, et un vaste réseau militant, n'a pas pesé sur le PS dans les années 80 ! Les luttes ? mais ces morceaux de gauche en parlent, sans y être ni chercher à y être.

Je crois que LO fait le bon choix pour les européennes : mieux vaut être seul que mal accompagné.
a écrit :ANTI-LIBÉRALISME
« Divisons-nous, et demain... »

Publié le dimanche 14 décembre 2008 à 06h00
Le directeur de la rédaction de l'Humanité et membre du conseil du PCF, Pierre Laurent, s'est exprimé lors du 34e congrès du parti. Le directeur de la rédaction de l'Humanité et membre du conseil du PCF, Pierre Laurent, s'est exprimé lors du 34e congrès du parti.

Portée par la conjoncture, la gauche et l'extrême gauche voient leur influence électorale progresser. Mais leur morcellement les empêche de devenir une vraie force politique.

Est-ce la crise qui leur donne des ailes, ou le spectacle offert par le Parti socialiste ? À la gauche de la gauche, les personnalités se bousculent pour créer leur propre mouvement. Jean-Luc Mélenchon, rêvant d'un avenir à l'allemande, a fondé « La Gauche » avec le député du Nord Marc Dolez.
Robert Hue, démissionnaire du conseil national du PCF, veut concevoir son « nouvel espace progressiste ».


Demain, peut-être, une autre fraction du Parti communiste, emmenée par Jean-Claude Gayssot ou Patrick Braouezec, s'en ira voguer sous un nouveau pavillon pourpre. Certes, la conjoncture économique a fait vaciller les dogmes du libéralisme, offrant une crédibilité nouvelle aux adversaires du marché roi, tandis que les querelles du PS lui aliénaient des sympathies. Mais cet espace politique est déjà bien encombré...

La LCR, leader de la contestation sociale
Le Parti Communiste n'est certes pas d'une santé florissante, mais son décès a été si souvent annoncé qu'il serait présomptueux de rédiger sa nécrologie. Son avenir ne semble s'inscrire qu'à la gauche du Parti socialiste, comme sa force d'appoint, ou dans un rôle de contestataire marginal, agrégé à quelques autres « petits ».
Le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) d'Olivier Besancenot, qui naîtra officiellement en janvier à partir de la LCR, fait désormais figure d'opposant le plus résolu au pouvoir et de leader de la contestation sociale. Conforté par un capital de sympathie dont témoignent les sondages, il refusera toute alliance aux élections européennes.
Du côté de Lutte Ouvrière, l'heure est au renouveau. Le prochain départ en retraite de sa figure charismatique, Arlette Laguiller, fait sortir de l'ombre une nouvelle porte-parole pour les européennes, Nathalie Arthaud, qui ressemble à s'y méprendre à la « camarade Arlette »de 1974. Dur challenge pour cette conseillère municipale de 38 ans, car LO doit davantage ses succès à la personnalité de sa prédécesseur qu'à l'adhésion à ses thèses.
À ce recensement, l'on doit ajouter les Verts, qui marchent sur les mêmes plates-bandes. Une position encore plus affirmée depuis le ralliement de la figure altermondialsite José Bové, qui sera tête de liste dans le sud-ouest.

Les électeurs ont changé
En 2002, l'extrême gauche avait en partie causé l'élimination de Lionel Jospin à l'élection présidentielle. Avec près de 10 % des voix, les trois candidats trotskistes on atteint le sommet d'un cycle électoral. Paradoxalement, ce score a provoqué leur déclin en 2007 où, pour ne pas retrouver Jean-Marie Le Pen au second tour, les électeurs de gauche ont préféré « voter utile ».
Cette logique perdurera-t-elle ? Les électeurs d'aujourd'hui ne ressemblent plus à ceux des années 70 et 80, lorsque l'extrême gauche n'attirait qu'une poignée de marginaux. Plutôt que la bataille des urnes, elle privilégiait alors l'activisme politique, ou même, pour sa frange la plus extrême, la lutte a rmée.
Appels au rassemblement Désormais, les candidats antilibéraux, par effet de mode ou par désillusion, peuvent séduire toutes les catégories socioprofessionnelles. Cette perspective a été parfaitement intégrée par les différents acteurs qui, à l'exception de quelques « durs » comme le Parti des Travailleurs, ont su adapter leur vocabulaire, sans pour autant se renier sur le fond.
Seul un regroupement de ces petits mouvements pourrait les transformer en véritable force politique. Sans doute en sont-ils conscients car presque tous appellent justement au rassemblement... mais chacun autour de lui-même. C'est la chance du Parti socialiste.

MARTIN LEPRINCE > [url=mailto:france.monde@nordeclair.fr]france.monde@nordeclair.fr[/url]
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Message par Valiere » 14 Déc 2008, 10:54

Ottokar, tu peux t'en foutre mais pour moi: il y a ceux qui vont à la soupe, prêts à tout pour réussir et les autres, celles et ceux qui renoncent pas et qui continuent sur de mauvais sentiers mais avec une boussole qui indique toujours : la fin de cette société de classe!
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Message par com_71 » 14 Déc 2008, 11:19

(Valiere @ dimanche 14 décembre 2008 à 10:54 a écrit : une boussole qui indique toujours : la fin de cette société de classe !
Ca, c'est pour Mélenchon, sénateur ancien ministre du gouvernement Jospin ?

C'est de l'humour ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Sterd » 14 Déc 2008, 12:57

Depuis quatre ans cette fameuse "gauche du PS" a été représentée successivement ou parallèlement par Montebourg, Fabius, Peillon, Mélanchon et Hamon. La plupart, sauf pour l'instant Mélanchon ancien ministre et sénateur qui tente une autre stratégie, sont tous ralliés soit à Aubry soit à Royal.
Mais ça n'a jamais empêché Valière (et d'autres) de nous les présenter comme la survivance d'un courant lutte de classe à l'intérieur du PS. Alors que partout et toujours on trouvera des dirigeants sociaux-démocrates prêts un temps à un discours de gauche pour pouvoir monnayer leurs places.
Quoi qu'ils pourront faire, le phantasme d'une gauche du PS survivra dans le cœur de ceux qui cherchent des raisons politiques à leur attachement viscéral à la social démocratie.
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Message par Valiere » 14 Déc 2008, 13:05

Je n'ai aucun attachement viscéral à la social-démocratie et ma vie militante s'est faite à l'extérieur à part de brefs passages... sinon pour le débat:
a écrit :PARTI COMMUNISTE.
Mélenchon s’invite chez Buffet
L’ancien socialiste Jean-Luc Mélenchon, qui va fonder son Parti de gauche, présentera des listes communes avec les communistes aux européennes de juin 2009. En attendant, le PC souffre de profondes divisions.
Rosalie Lucas | 14.12.2008, 07h00
«TIENS, je t’amène une coupe de champagne. » Hier, Jean-Luc Mélenchon est aux petits soins pour Marie-George Buffet. Au troisième jour du congrès du Parti communiste à La Défense, la secrétaire nationale a organisé un cocktail d’accueil des représentants de la gauche. Tous sont là, de Claude Bartolone pour le PS à Alain Krivine (LCR) et Arlette Laguiller (LO) en passant par Cécile Duflot (Verts), arrivée en retard.

Mais Buffet et Mélenchon prennent bien soin de s’afficher ensemble. Le sénateur de l’Essonne, qui a quitté le PS pour fonder le Parti de gauche, et la secrétaire nationale du PC sont engagés dans le même projet : des listes communes constituant un front de gauche aux élections européennes de juin.

Dès le début de la réception, Mélenchon chouchoute sa future partenaire qui devra affronter aujourd’hui une ou plusieurs listes concurrentes à celle de la direction. « En quoi est-ce un problème qu’il y ait des listes alternatives ? minimise Mélenchon. C’est la vie d’un parti.» Buffet apprécie et saisit cette perche tendue. « Bien sûr, et le congrès se passe très bien, assure la secrétaire nationale. Tout se fait dans le respect. »

« Front de gauche »

Pour le reste, le sénateur de l’Essonne ne veut pas se mêler « des affaires du PC ». « Ce qui m’intéresse, c’est la construction de notre front de gauche », lâche-t-il. Un projet que cautionne la majorité des communistes, même si des voix comme celle d’André Gérin, député, s’élèvent pour regretter que le PC ne conduise pas seul les listes. « Mélenchon veut faire un PS bis et occuper tout l’espace », juge-t-il. Ces réticences n’entament pas le moral de l’ex-socialiste. « Je trouve que ça commence à sentir bon 2005 », poursuit- Mélenchon en référence à la victoire du non au référendum sur le traité européen. A l’époque déjà, Mélenchon et Buffet étaient côte à côte pour défendre le non.

Mais hier, le sénateur a aussi joué les espions. Son Parti de gauche sera lancé les 7 et 8 février et Mélenchon veut profiter de la « longue expérience du PC ». « On regarde comment ils font », explique-t-il entre deux questions à Buffet sur le déroulement du congrès. Il s’avoue « impressionné » devant la discipline des quelque 800 délégués qui discutent chaque mot, chaque virgule de leur texte d’orientation politique ce document a été adopté hier soir avec 68,7 % des voix. Selon lui, l’ambiance est loin de celle des congrès socialistes dont il retient surtout le climat bruyant et souvent houleux.

Aujourd’hui toutefois, pour sa clôture, le congrès du PC pourrait être plus tendu lors du vote sur la direction. Mais si la présence de listes alternatives révèle les divisions entre les réformateurs et les proches de la secrétaire nationale, Buffet devrait être facilement réélue à la tête du PC.

Le Parisien
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Message par com_71 » 14 Déc 2008, 13:08

(Valiere @ dimanche 14 décembre 2008 à 13:05 a écrit : Je n'ai aucun attachement viscéral à la social-démocratie et ma vie militante s'est faite à l'extérieur à part de brefs passages...
Dans quelques cellules externes de la social-démocratie... :roll: :roll:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Sterd » 14 Déc 2008, 13:14

(Valiere @ dimanche 14 décembre 2008 à 12:05 a écrit : Je n'ai aucun attachement viscéral à la social-démocratie et ma vie militante s'est faite à l'extérieur à part de brefs passages...
Attachement viscéral ça signifie pas avoir sa carte au PS.

a écrit :sinon pour le débat:


On a tous dit que pour tout débat sur ce sujet la place idoine c'était dans le fil "on s'en fout". Capito ?
Sterd
 
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Message par com_71 » 14 Déc 2008, 13:34

(Sterd @ dimanche 14 décembre 2008 à 13:14 a écrit : Capito ?
hecho...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Puig Antich » 14 Déc 2008, 17:04

C'est pas une nouveauté que la lutte des places à remplacer depuis bien longtemps la lutte des classes, y compris dans les soi-disante sensibilité " gauche " de la social-démocratie - comme du PCF d'ailleurs.

En même temps, ce n'est pas non plus totalement inintéressant d'être sensible à ce qui se passe sur la scène politique de gauche, car si effectivement il faut à certains tenir des discours plus ou moins "gauche", c'est qu'il y a bien évidemment des gens pour les écouter, qui y sont sensibles sincèrement. Et c'est à eux qu'il faut porter une oreille attentive et des explications sur nos idées communistes révolutionnaires, tout en restant politiquement séparés. Par exemple, personne ne peut se foutre qu'une tendance qui se réclame de Trotsky fasse 15% au PCF. Au même titre, on peut avoir à discuter avec des militants du "PdG".
Puig Antich
 
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