FLORILEGE DE NOS LAIQUES REPUBLICAINS
C'est généralement en période de guerre que les politiciens révèlent leur vraie nature au service de l'impérialisme. Et pourtant, ce n'est pas la France qui est directement en guerre à Gaza !
Caroline Fourest, que certains trouvaient bien sympathique pour se sposition laïques. Elle renvoie tout le monde dos à dos et s'inquiète surtout des risques d'importation communautaire du conflit. Tarte à la crème qui ne mange pas de pain. Elle est à peine plus nuancée que son patron philippe Val.
L'anar de pacotille Val n'y va pas par quatre chemins. Ce grand humaniste ne semble guère ému par le carnage de Gaza. Ses ennmis sont les terroristes islamistes et les partis de gauche et d'EG qui les soutiennent dans les rues de Paris.
a écrit :
Philippe Val Edito de Charlie
“le soutien aux Palestiniens était encadré par des partis ou des associations tels que le PC, le MRAP, les verts, la LCR, dont le logiciel était celui de la guerre froide.”
LA COLOMBE, LE FAUCON ET LE VRAI CON
La tragédie qui se déroule au Moyen-Orient joue un rôle d’exutoire. Les passions qu’elle déchaîne hors de son périmètre, bien que manifestant une solidarité légitime aux victimes palestiniennes, prennent la forme, non d’un désir de paix, mais, au contraire, d’un encouragement à la radicalisation.
Autant je comprends que les soutiens aux négociateurs et aux dirigeants palestiniens du Fatah aient pu prendre des formes radicales, autant je n’arrive pas à comprendre que ces soutiens n’aient pas jugé utile de nuancer leur position dès lors qu’il s’est agi du Hamas et du Hezbollah. Car la situation, en vingt ans, a beaucoup changé. Et, le plus froidement possible, avant d’emboucher les trompettes de l’indignation et de la vengeance, il faudrait peut-être faire un état de la situation nouvelle. Le but n’est pas de faire plaisir aux belles âmes, mais de comprendre les données du problème afin d’en imaginer les solutions. En clair, le but, c’est d’avancer, non vers la victoire d’un des deux camps, mais vers la paix pour les deux populations. Évidemment, il est beaucoup plus facile de penser la victoire du bien contre le mal, il suffit d’inverser les termes imposés par le plus médiocre des présidents américains. Mais on ne lutte pas contre la vision du monde de Bush en lui opposant une médiocrité symétrique. En définissant comme
« mal » la barbarie des intégristes musulmans et comme « bien » son incompétence criminelle, il a incité une masse d’imbéciles à définir sa stupidité comme « le mal » et les intégristes musulmans comme « le bien ». Sortir de ce piège est une priorité. Voici donc, bien modestement et sans prétention d’exhaustivité, quelques points qu’on devrait peut-être prendre en considération avant d’ouvrir les vannes des bons sentiments et des passions.
1. En France, d’abord. Le soutien aux Palestiniens était encadré par des partis ou des associations tels que le PC, le MRAP, la LDH, les Verts, la LCR, dont le logiciel était encore celui de la guerre froide. Pourtant, les Soviétiques eux-mêmes, en 1979, avaient senti le danger, et, à tort ou à raison, avaient envahi l’Afghanistan. En face d’Israël, il y avait un parti palestinien laïque. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Aujourd’hui, en face, on a deux mouvements intégristes, le Hezbollah et le Hamas. Et désormais, en France, dans les manifestations, le gros des troupes est constitué de radicaux qui veulent détruire Israël au nom d’Allah. Ce n’est plus du tout la même chose. Et le PC, le MRAP, les Verts et les autres se trouvent désormais, non plus à la tête de la contestation d’une politique, mais débordés et mêlés à des manifestants qui n’ont plus rien à voir avec le programme écologiste, communiste ou antiraciste. Qu’ont en commun ces partis de gauche avec des mouvements religieux, racistes, millénaristes, apocalyptiques et totalitaires ? Leur répugnance à se démarquer de tels compagnons de route relève soit de la bêtise, soit d’une démagogie qu’ils paieront cher.
2. La guerre a changé de forme. D’abord le terrorisme, puis les stratégies du Hezbollah et du Hamas ont fait des civils les cibles privilégiées, et de l’adversaire, et de leur propre camp. Fondus dans la population, ils ne sont atteignables qu’au prix de victimes civiles. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les conventions de Genève et tous les efforts de la communauté internationale ont tendu vers des règles « humanisant » les conflits. Cette période est révolue. Le Hamas tire des roquettes sur des populations civiles et prend en otages les populations dont il est censé défendre les intérêts. Le terrorisme, les prises d’otages, les exécutions, la torture et la transgression spectaculaire des droits de l’Homme s’affirment de nouveau comme des moyens légitimes au service de la bonne cause. Cette mutation de la guerre est due au fait que certains protagonistes — comme le Hamas, le Hezbollah, ou les talibans en Afghanistan et au Pakistan — sont des mouvements religieux et non des armées d’État. Ils prospèrent sous les États et par-dessus les nations. Ils échappent à toutes les lois en étant infra-étatiques et supra-nationaux. Leur problème n’est pas tant une revendication légitime — comme la fondation d’un État palestinien — qu’un combat global, prôné par des fanatiques, contre tout ce qui n’est pas eux-mêmes.
PHILIPPE VAL
Quant au laïque Redecker que tant d'intellos se sont empressés de défendre,
il a trouvé le danger qui nous menace : les manifs qui font ressembler les rues de Paris aux rues du Caire et la rencontre de la TV et de la mosquée. Il n'aime pas la religion, mais comme dans le sketch de Coluche, il y a des religions... et des peuples qu'il n'aime pas du tout du tout...
a écrit :
cher amis nous deviendrons des islamo gauchiste...... Parole de messie parole de redecker
mardi 13 janvier 2009 (16h47) (Source ???)
Chers amis,
Cet article est à lire jusqu’au bout aucune ligne ne’st a epargner, ce sont les philosophes qui font la pensée de la France d’aujourd’hui.... a la fin j’espere que vous aurez le four rire que j’ais eu, on a le droit d’ecrire meme des grosses stupidités
Robert redecker
Les rues de l’Europe - entre autres - résonnaient samedi 9 janvier d’une bien problématique colère. Londres, Rome, Paris, la minuscule ville d’Agen où, selon Le Post, une grande banderole hurlait «Nous sommes tous des Palestiniens» étaient de la partie, de même qu’Auch, Grenoble, etc. Ces manifestations importantes concernant ce qu’on appelle le «conflit israélo-palestinien» mettent en évidence deux phénomènes qu’il importe d’analyser. Le premier est une répétition, un feuilleton dont la gauche repasse à chaque fois le même épisode, le second est quelque chose d’inédit, source d’une angoissante question.
D’abord, ces défilés se sont produits comme une sorte de tromperie sur la marchandise. Comme à chaque fois, le pacifisme tel qu’il s’exprime dans la rue témoigne moins d’une volonté de paix que du désir du triomphe de l’un des camps, ici celui du Hamas. En réalité, tous les défilés pacifistes rendent visibles une prise de parti. Le Mouvement pour la paix, dans les années 1950, était actionné depuis Moscou. Il attaquait les États-Unis, vilipendait l’impérialisme, dépeçait le colonialisme, tout en protégeant le stalinisme, les camps, le goulag, l’exploitation éhontée des républiques sœurs, le totalitarisme.
Qui veut la paix ne manifeste pas en hissant haut les drapeaux et les banderoles d’un seul des belligérants. Les manifestations de samedi ont été recouvertes par une marée textile aux couleurs palestiniennes. De plus se mêlaient à la foule des oriflammes palestiniennes, les drapeaux verts de l’islam, rouges du PCF, de la LCR, rouge et noir des anarchistes, ceux bariolés de nombreux syndicats. L’autobaptisé «camp du progrès» est ici un drôle d’arc-en-ciel, plutôt sinistre quand on considère le passé criminel des différentes versions du communisme, les idées du Hamas et des islamistes. Sur des photos de la manifestation toulousaine, il a été possible de remarquer des pancartes affichant un signe égal (=) entre l’étoile de David et la croix gammée. Le mot «holocauste» a été employé pour caractériser les opérations israéliennes de Gaza. «Gaza génocide» a été scandé. Rien de pacifiste dans tous ces éléments, qui ne témoignent pas d’une volonté de paix mais d’une double volonté différente, même si elle est implicite : la victoire du Hamas, l’écrasement d’Israël. Si l’État hébreu croule un jour sous les bombes, ces manifestants d’aujourd’hui s’en scandaliseront-ils ? Peu probable.
Autrement dit, ces manifestations n’étaient pas des manifestations pacifistes, des manifestations de paix, mais des manifestations anti-israéliennes. Par suite, il faut les considérer comme un élément de la guerre, une prise de parti dans la guerre, un élément dans un rapport de force guerrier qui joue en faveur du Hamas. Ces manifestations sont un épisode de la guerre. Ce sont des manifestations au sein de la guerre.
Ensuite, ces manifestations, en France, se signalent par un trait nouveau, porteur d’un avenir inquiétant : elles sont issues de la rencontre de la télévision et de la mosquée. Chacun le sait : la télévision est le média chaud, hostile à la pensée élaborée, de l’émotion génératrice d’identification. Elle est souvent la seule culture des banlieues. Ici, nous avons affaire sur ce fond d’émotion à des processus d’identifications ethniques et religieuses. L’identification avec les émeutiers de la seconde intifada produisit, on s’en souvient, une grande vague d’antisémitisme dans les banlieues hexagonales. Aujourd’hui, les manifestations sont produites par l’identification non avec les victimes, dont on ne sait pas grand-chose, mais avec les images des victimes gazaouies telles que les télévisions les déversent sur l’opinion.
Insistons sur cette notion d’image objet de l’identification, ethnique et religieuse. La télévision est un média qui empêche de comprendre les tenants et les aboutissants ainsi que les contextes, d’une part parce qu’elle est le média de l’instant, qui retient le temps dans l’instant, qui concentre toute la charge émotionnelle sur l’instant de l’image, ensuite parce que la pression de l’Audimat exclut les longues et fastidieuses, antispectaculaires, explications indispensables pour se déprendre de l’identification, se déprendre afin de comprendre. La coloration islamique de ces manifestations, le contenu émotionnel des identifications à la source de ces manifestations attestent de l’influence de l’islam, de la mosquée. La majorité des manifestants s’est exprimée dans un horizon de solidarité musulmane. Le développement de l’islam en France n’est pas étranger au succès de ces manifestations. Nous sommes bien loin de Mai 68, qui réclamait la liberté, qui exaltait des valeurs incompatibles pour la plupart avec l’islam : hier, à des années-lumière de l’Odéon 1968, des barricades du Quartier latin, la rue française ressemblait à la rue du monde arabe en émoi, celle de l’Égypte par exemple, où d’ailleurs se déroulaient les mêmes manifestations, leurs clones, avec les mêmes drapeaux et les mêmes slogans.
Concluons. Le pacifisme ne sort pas de son impasse. Ici, il est en guerre contre Israël. Après avoir été pétainiste, il a longtemps été adossé au totalitarisme communiste ; aujourd’hui il est adossé à l’islamisme radical représenté par le Hamas.
Une question se pose : élément de la guerre au Proche-Orient, cette rencontre explosive entre la télévision et la mosquée est-elle l’acte de naissance d’une constellation destinée à durer, à peser dans l’avenir sur la vie politique française, sur de nombreux autres sujets, dont des sujets de société ? Le PCF, la LCR, le NPA, le Parti de gauche de Mélenchon lorgnent avec envie sur cet avenir qui pourrait être celui de l’islamo-gauchisme.