Guadeloupe-Martinique

Message par jeug » 20 Fév 2009, 09:15

Interview de Jean-Marie Nomertin dans France Antilles Guadeloupe.

a écrit :Une enquête sérieuse et 200 euros...Propos recueillis par N.C.-D. franceantilles.fr 19.02.2009

Le leader de la CGTG est déterminé - K.M.
3 QUESTIONS A...
Jean-Marie Nomertin, LKP et secrétaire général de la CGTG
Le leader de la CGTG et membre du LKP, Jean-Marie Nomertin, a déclaré que Jacques Bino n'était pas mort pour rien. Le LKP n'a qu'un mot d'ordre : 200 euros et pas moins.


Sur la question des 200 euros, seriez-vous prêts à faire quelques concessions ?

On a fait des concessions. C'était jusqu'au plafond sécurité sociale 2773 euros au 31 décembre 2008. Aujourd'hui, même s'ils nous donnent 199,99 euros, le compte n'y est pas. Il nous faut les 200 euros pour tous les salariés au smic jusqu'à 2113 euros et on ne va pas en démordre. Il faut que le patronat s'engage à augmenter les salaires au dessus de 2113 euros, tel que l'accord du 8 février le prévoyait. Le patronat n'a rien proposé si ce n'est 1,6 % qui n'est en fait qu'une insulte envers les travailleurs.

Quel sentiment éprouvez-vous 24 heures après la mort de Jacques Bino ?

Nous demandons qu'il y ait une enquête sérieuse. Pas par la police des polices. Ils sont à la fois juge et partie. Il faut qu'une enquête indépendante soit menée pour faire toute la lumière sur cette affaire. On ne sait pas exactement qui a fait quoi ? Tout ce que nous savons, c'est que nous avons perdu un valeureux camarade, simple, discret et courtois. Il est mort dans des conditions douteuses.

Précisez votre pensée

Il a été décidé de décapiter les dirigeants du LKP. Mais nous ne craignons pas cela. Ça s'est déjà produit ici. Depuis le départ nous le pressentions. Nous n'avons pas peur, ça fait partie de la vie du militant. Même si nous ne sommes pas là, d'autres prendront la relève. Ce qui est important, c'est l'espoir que nous avons placé. Parmi le peuple, il y aura d'autres dirigeants qui naîtront et qui feront avancer les causes. 

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Message par jeug » 20 Fév 2009, 09:29

(France-Antilles Guadeloupe 19.02.2009 a écrit :Le LKP mobilisé malgré l'annonce de Nicolas Sarkozy

Au bik de Liyannaj Kont Pwofitasyon, les annonces du Premier ministre et de Nicolas Sarkozy n'ont pas eu d'effet d'apaisement.

Ce jeudi matin, le rouge est encore la couleur du LKP. Mais les manifestants ont rajouté un brassard noir. En hommage au militant syndicaliste Jacques Bino, tué par balles mercredi. L'organisation a appelé les Guadeloupéens à une marche dans les rues de la ville ce jeudi matin. Les barrages érigés sur toute la Guadeloupe ont été assouplis pour permettre aux gens de se rendre à Pointe-à-Pitre.
Le mouvement a gagné les organisations nationales. Ce jeudi matin, la « cause LKP » a reçu le renfort de l'Entente Internationale des travailleurs et des peuples. « Nous saluons l'initiative du LKP. Vos revendications sont légitimes. Bravo au peuple Guadeloupéen. »
José Bové fustige l'attitude du gouvernement envers le peuple Guadeloupéen et des «profiteurs». « Depuis des centaines d'années, l'Etat Français vous a méprisé. L'ordre néo-colonial règne en Guadeloupe. La politique de comptoirs, de ceux qui importent et qui s'en mettent plein les poches, se fait au détriment de toute la population. Les revendications du LKP sont justes et légitimes. Les 200 euros, c'est une revendication primordiale et il est pas question que seul l'Etat mette l'argent sur la table. Les patrons de Guadeloupe doivent payer. »

LKP est amère suite aux annonces faites par le gouvernement

José Bové a pris connaissance du cahier de revendications du LKP. « D'autres combats pour l'éducation, pour la culture sont aussi essentiels. On ne vit pas simplement de pain mais aussi de culture. Ce combat est aussi le combat des paysans. Ils se battent pour la souveraineté alimentaire. La terre doit produire, ne pas être mise à disposition des spéculateurs pour la construction de résidences ou hôtels de luxe. »
Elie Domota est le dernier à prendre parole. Il tient à faire une déclaration à la presse avant le départ de la grande marche dans les rues de Pointe-à-Pitre. Il a confirmé que les membres du LKP étaient amers après les annonces matinales faites par le Premier ministre et le président de la République. « Nous n'avons jamais été contactés pour préparer une quelconque proposition avec les médiateurs envoyés par le gouvernement. » Et d'ajouter sur un ton ferme et accusateur. « Ce ne sont que des annonces, qui ont pour objectif de jeter le trouble dans la tête des militants. »
A 16 heures, une rencontre est prévue entre le LKP, le préfet et les médiateurs.

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Message par jeug » 20 Fév 2009, 09:41

Après leur rencontre avec Sarkozy, les élus de la Guadeloupe ont fait des déclarations à la presse qui refletent bien sûr un certain flou car il savent bien qu'ils ne maîtrisent pas la suite, mais pas que ça.
Et ces déclarations (comme bien sûr leur attitude dans le conflit) contrastent une fois de plus de façon flagrante avec celles des membres du LKP interrogés sur le même sujet.

Les travailleurs Guadeloupéens apprécieront la différence.

Edit : Le communiqué LO est repris (en partie) dans le quotidien France Antilles Martinique.
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Message par com_71 » 20 Fév 2009, 10:13

Jacques Bino, le militant syndical CGTG assassiné :


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L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par jeug » 20 Fév 2009, 17:24

Les négociations à la Martinique :

(France-Antilles Martinique 20.02.2009 a écrit :Négociations : et maintenant, les salaires...

Alors que pour tout ce qui concerne les prix, le travail se fait désormais en commission, les négociaitons en préfecture doivent s'attaquer aujourd'hui à l'éducation et aux salaires.
Le collectif demande 354 euros net pour les bas salaire.


Les négociations ont abouti hier à la création de six groupes de travail sur les services. Désormais les questions du transport, de l'eau, de l'énergie, du logement, de la téléphonie et du transport des personnes seront traitées en commission.
Six commissions d'un coup. Les parties ont actionné la pédale d'accélérateur hier. Les négociations entre les représentants de l'Etat, les socioprofessionnels, les représentants des élus et les socioprofessionnels ont en effet donné lieu à la mise en place de six groupes de travail sur les services. Les questions de l'eau, l'énergie, le logement, la téléphonie, les banques-assurances et du transport des personnes ne réémergeront pas en séance plénière, tant qu'elles n'auront pas été « affinées » . « Nous avons eu une journée particulièrement fructueuse, même si cela n'est pas toujours facile » , se réjouissait Ange Mancini à l'issue de cette énième séance de pourparlers. « On commence à déboucher sur des commissions de travail technique qui ne privent pas l'assemblée plénière de la responsabilité d'accepter ou pas les propositions qui seront faites » . Leurs travaux débuteront aujourd'hui.
Cette avancée significative porte à sept le nombre de commissions existantes puisque la commission sur les prix avait été créée la semaine dernière.

Les salaires sur la table

Aujourd'hui, les membres de l'assemblée plénière se pencheront sur deux autres dossiers. A commencer par celui de l'éducation. Le Collectif a en effet émis entre autres le souhait que « l'école soit appropriée aux réalités martiniquaises » . Les débats se dérouleront en présence de la rectrice Marie Reynier.
En deuxième partie de journée, et si les discussions le permettent, les parties s'attelleront alors à l'un des enjeux majeurs de cette lutte pour l'amélioration du pouvoir d'achat : les salaires. Pour rappel, le Collectif réclame une augmentation de 354 euros nets sur l'ensemble des bas salaires. Tandis que, de son côté, la partie patronale laisse déjà entendre que c'est infaisable.
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Message par com_71 » 20 Fév 2009, 17:31

(Métro 20-2-2009 a écrit :Premières avancées pour l'outre-mer
Les élus d'outre-mer saluent les "avancées" obtenues ce jeudi


Critiqué pour son étrange silence depuis le début du conflit social aux Antilles, Nicolas Sarkozy a finalement lâché du lest face à la montée des violences. Le chef de l’Etat, qui a reçu ce jeudi à l’Elysée les grands élus antillais, a annoncé une série de mesures pour débloquer la crise, promettant un effort de 580 millions d'euros pour l’ensemble des départements d’outre-mer.

Il l’a assuré, il se rendra bien en Guadeloupe, mais seulement "une fois le calme revenu" dans l’île. L’Elysée prévoit ce voyage en avril. Le président de la République ouvrira alors une série d'états généraux afin de débattre des "grands enjeux" dans les DOM. Nicolas Sarkozy a notamment indiqué qu'il fallait travailler avec la grande distribution "pour obtenir rapidement une baisse des prix".

Reprise des négociations
Les élus d'outre-mer sont sortis globalement satisfaits de l’Elysée. Les annonces ont ainsi été qualifiées d’ "avancée significative" qu’il faudrait "soupeser", par le président socialiste du conseil général de la Guadeloupe, Victorin Lurel. "J'espère que les partenaires qui sont en train de discuter comprendront qu'il est de l'intérêt du pays d'arrêter la grève", a-t-il poursuivi. Car dans la soirée, le LKP, collectif à l’origine de la mobilisation, et le patronat devaient se retrouver en Guadeloupe pour reprendre les négociations autour d’une proposition formulée dans la journée par François Fillon.

Celle-ci permettrait selon le Premier ministre une augmentation des bas salaires "proche des 200 euros", sur laquelle se cristallisent les revendications des grévistes. Elle serait obtenue par une majoration du Revenu de solidarité active dans tous les DOM et un effort, sous forme de prime, du patronat.

Mais les syndicalistes restaient méfiants ce jeudi soir. "Proche des 200 euros, on ne sait pas trop ce que ça veut dire, a réagi Max Céleste, membre du LKP, joint par Metro alors qu’il se rendait à la réunion avec le patronat. Toute la population est avec nous. Elle n’acceptera pas que l’on reprenne les négociations par le bas alors que la mobilisation est au sommet".
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 20 Fév 2009, 17:38

(meeting lutte ouvrière de Besançon 19-02-2009 a écrit :

Les exposés qui suivent sont consacrés à nos convictions communistes. Le communisme, cela paraît loin mais, en cette période où le capitalisme montre clairement sa faillite, il est d’une actualité brûlante.

Avant de passer la parole à Arlette Laguiller, puis à Nathalie Arthaud, je tiens à dire notre solidarité pleine et entière avec les travailleurs de Guadeloupe et de Martinique qui sont en grève générale depuis plusieurs semaines.

La mort d’un militant de la CGT en Guadeloupe a donné un caractère dramatique à la lutte. Même si l’on ne connaît pas l’origine de la balle qui a frappé le militant syndical, c’est le gouvernement français qui porte l’entière responsabilité de sa mort. C’est le gouvernement qui a délibérément fait monter la tension en refusant de prendre en compte les revendications qui ont le consentement de la quasi-totalité de la population, une poignée de privilégiés mis à part. C’est le gouvernement qui a mobilisé les forces de police et qui envoie sur l’île contingent sur contingent de gendarmerie et de CRS.

Pendant les heures qui ont précédé la réunion qui a lieu en ce moment même à l’Élysée entre Sarkozy et les élus des Antilles, les ministres et les commentateurs se sont répandus en discours sur la « spécificité » de la situation en Guadeloupe. Mais les revendications qui tiennent le plus à cœur des travailleurs de Guadeloupe, l’augmentation des salaires et l’arrêt des hausses de prix, n’ont rien de spécifique à la Guadeloupe.

La propagande gouvernementale n’est qu’un contre-feu pour que les travailleurs ne se reconnaissent pas dans les luttes qui se déroulent en Guadeloupe et en Martinique. Mais le gouvernement ne peut pas dissimuler l’évidence : la hausse des salaires est une exigence de tous les travailleurs. Il est de notre intérêt à tous, travailleurs de là-bas et travailleurs d’ici, que la lutte se propage à l’ensemble des salariés car c’est la seule façon de changer le rapport des forces et de faire reculer le patronat et le gouvernement.

Je donne maintenant la parole à Arlette Laguiller.
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Message par com_71 » 20 Fév 2009, 18:06

Le dernier JT france O Guadeloupe en ligne est celui du 17.02. Les JTs Martinique du 18 et du 19 sont disponibles.

http://www.rfo.fr/
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Message par Proculte » 20 Fév 2009, 23:09

Une entrée Wikipédia sur la grève générale aux Antilles :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve_g%...A7aises_de_2009
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Message par com_71 » 20 Fév 2009, 23:32

L'allocution de Sarkozy sur RFO hier, mise en ligne par France-Antilles :

http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/ac...-2009-24491.php
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