a écrit :Je ne me reconnais ni ne reconnais aucun camarade dans ce que tu racontes sur une pseudo-homophobie.
Tout ça pour remettre en cause les propos de Byrrh quand il parle des propos homophobes que lui a tenu un cadre de LO il y a plusieurs années ? Les propos du camarade sont donc suspects... Est-ce son rapprochement avec l'ex-fraction (c'est comme ça qu'on dit maintenant?) et son orientation politique qui te déplais fortement (facile à comprendre à la lecture du forum) qui rend ses dires douteux ? Sinon c'est peut-être son homosexualité et l'instabilité que les esprits étriques y associent... Mais je n'ose pas penser une chose pareille de toi malgré la violence du sous-entendu.Tu as parfaitement le droit d'accorder ta confiance aux cadres de LO et à sa direction, prend juste garde de ne pas sombrer dans la cécité. Cette suspicion de mensonge sous-entendue et ce terme "pseudo"-homophobie c'est effectivement violent. Sais-tu ce que peux ressentir un jeune homosexuel quand il entend les insultes qui parlent de lui chaque jour et quand un camarade révolutionnaire lui tient ce genre de discours ? Non, tu ne le sais pas et tu ne le sauras jamais. Tu ne le sais pas parce que tu ne sentiras jamais cette boule dans le ventre tout simplement parce que ce n'est pas de toi et de ta vie dont parle les propos homophobes. Ceux et celles qui vivent ça tous les jours, sans aucun moment de répit possible, savent le courage qu'il faut pour supporter, la patience que cela exige même dans son propre camp. je ne te reproche pas de ne pas le savoir, tant mieux pour toi, mais respecte ce que ressentent ceux qui vivent ça. L'extrême-gauche n'organisera pas les exploité et les opprimés en méprisant leur vécu.
Je tiens à dire que je trouve le dernier message d'Ottokar rassurant. Pourquoi dès que quelqu'un souhaite que LO soit plus claire sur l'homophobie faut-il toujours qu'on oppose cela au reste. C'est vraiment lassant cette accusation de mouvementisme... Dire en 2 lignes que LO s'oppose à l'homophobie et exige l'égalité des droits et qu'elle estime par exemple que l'oppression des homosexuels est une arme supplémentaire pour diviser notre classe, est ce que ça remettrait en cause la logique générale du texte ? C'est évident que non. Logique générale que personne d'ailleurs n'a remis en cause. cela va bien maintenant d'opposer le fait de s'exprimer sur la lutte contre l'homophobie au (juste) choix de LO de faire de l'implantation dans les entreprises et la classe ouvrière sa priorité. Il n'y a là aucune contradiction, d'ailleurs pas mal d'homos sont eux même "implantés" dans les entreprises car c'est comme ça qu'ils bouffent à la fin du mois comme les autres travailleurs.
Mais du coup si il n'y a pas d'opposition réelle, si on peut s'exprimer clairement sur l'homophobie dans sa presse, ses bulletins d'entreprises, sur son site sans remettre en cause le fait qu'il y a besoin de priorités d'interventions, quel est le vrai problème ?
Aux camarades de nous le dire.... Mais moi je partage l'impression de Byrrh : il faut une sacrée dose de courage politique pour être plus offensif sur ce sujet. Tout simplement parce que les préjugés homophobes sont très présents, plus encore que le racisme et le sexisme, dans notre classe même. Comme la base de l'oppression des homosexuels est leur invisibilisation, autant ne pas trop en parler....
Si l'extrême gauche ne manque pas de courage politique, si elle veut s'implanter dans la classe ouvrière en y défendant son orientation, ses idées et en combattant tous les préjugés elle doit en faire la démonstration.
Ce courage qui manque à quelques un d'entre vous, les homosexuels l'ont. Pas parce que nous sommes mieux que les autres et que nous sommes les seuls à avoir raison mais parce que c'est la seule solution pour vivre et parce que que c'est dans la violence de l'oppression que nous subissons que nous puisons la force nécessaire pour la combattre. Alors si on se met en colère, si on en parle souvent ce n'est pas parce qu'on est des spécialistes qui ne militent qu'à ce sujet (loin de là) mais parce qu'on voudrait que nos propres organisations nous prennent au sérieux.