a écrit : Quijote
Avant 68 , à l 'époque , si me souviens bien , une ou deux centaine de boîtes au plus sur lesquelles il y avaitt une PRESENCE de miltants révolutionnaires sur les 3000 grosses boîtes que comporte le pays .
Quant à l'exemple allemand , c 'est ignorer tout le travail idéologique qui avait eu lieu auparavant au sein de la deuxième internationale ( Kautsky , Rosa Luxemborg , Lénine etc , les traditions d 'organisation ) que de citer l 'exemple allemand pour démontrer qu' une fraction révolutionnaire peut surgir ainsi . Cela ajouté aux circonstances de la guerre , au vide provoqué par la faillitte de l 'Empire allemand , voilà un bon nombre de raisons . Il y avait des cnditions OBJECTIVES , mais AUSSI et surtout tout un travail IDEOLOGIQUE qui avait précédé , mené à une echelle incomparable par rapport à ce que pouvaient faire les tout petits groupes avant 68 .
Nous avons pourtant vu qu'en 47, lors de la grève Renault, quelques militants, beaucoup plus isolés que ceux de 68, ont pu entrainer et organiser pendant un certain temps des centaines de travailleurs, malgré le poids considérable de l'appareil PCF-CGT. On a rien vu de tel en mai 68, ni même depuis. Il faut tout de même se demander pourquoi. :33: Le "travail idéologique" auquel tu fais allusion était plus avancé en 68 qu'en 1947...
La raison, c'est à mon avis qu'il n'y avait pas une fraction importante de travailleurs qui voulaient aller plus loin en 1968. Un peu plus loin, certes, quand les ouvriers de Renault ont sifflé Séguy, mais pas beaucoup plus loin, et certainement pas suivre les gauchistes.
La discussion portait sur le développement des forces productives. Si nous admettons tous l'évidence - à l'exception d'Erou et de son courant -, à savoir qu'il y a eu un formidable développement des forces productives après la seconde guerre mondiale, plus rapide encore, comme en attestent les statistiques, que le développement de l'époque de la révolution industrielle, il est difficile de nier que ce développement a eu un impact sur la société, les conditions de vie des travailleurs, leur mentalité, et par voie de conséquence sur leurs organisations et la lutte de classes. Prétendre le contraire, ce serait tomber dans l'idéalisme pur.
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Difficile de discuter en effet avec Erou qui répond aux arguments par des insultes et des attaques tout azimuts sur des points qui n'ont rien à voir avec le sujet : Maastricht, les journées d'action etc.
Juste un point tout de même : il est faux de prétendre que le développement qui a suivi la seconde guerre mondiale n'a concerné qu'une dizaine de pays. Bien sûr, les pays sous-développés n'ont pas rejoint les pays riches, mais un certain nombre de ces pays se sont développés aussi très vite : Brésil, Chine, Inde, Corée, Espagne etc. Erou devrait consulter les statistiques dont Jacquemard a fourni le lien.
De plus, Erou se contredit continuellement. D'abord il nous explique que le "quantitatif" ne compte pas, ce qui est absurde vu que le "qualitatif" (sciences, technologies etc) a tout autant progressé, puis il nous dit que ça n'a cooncerné qu'une dizaine de pays...