(erou @ jeudi 1 octobre 2009 à 18:14 a écrit :
La principale force productive ( relisez les citations et les extraits dans les pages précédentes ) c'est l'homme
Très bien, partons de là, alors. Et surtout, Erou, tu m'arrêtes, quand je me trompe...
Si la principale force productive c'est l'homme, on peut penser qu'une croissance du nombre d'hommes est une croissance des forces productives, non ?
OK, alors allons y:
Nombre d'habitants sur la planète
1820 : 1 milliards
1925 : 2 milliards
Un doublement en un siècle, pas mal. Mais ça c'est l'époque où le capitalisme est en essor, après ça s'arrête parce que Trotsky l'a écrit quelque part. Et donc, si les forces productives cessent de croître, la principale d'entre elles doit logiquement cesser en tout premier lieu.
Reprenons :
1959 : 3 milliards
1974 : 4milliards
2000 : 6 milliards
Prévision 2025 : Plus de 7 milliards.
Bref, la principale force productive (définie par Erou) a plus que triplé en un siècle après la rédaction du Programme de transition.
Soit une augmentation beaucoup plus importante qu'au cours du siècle précédent d'essor du capitalisme.
.....
Erou ?
a écrit : Ottokar
Aujourd'hui, s'il s'agit de dire que le capitalisme a épuisé ses possibilités au sens où aucune société ne disparaît avant de l'avoir fait, alors oui, on peut dire en un sens que le capitalisme a épuisé les siennes. La croissance est non seulement ralentie, inégale, chaotique, mais il ne peut se développer sans aide massive de l'Etat, sans secteur protégé comme l'armement, sans cancer financier, bref sans un parasitisme social monstrueux. Et désormais, nous ne sommes plus en 1848, il existe une classe capable de prendre en mains la direction de la société : il a engendré une la classe de prolétaires au niveau mondial, nombreuse, regroupée, cultivée. C'est un problème de conscience, mais plus au sens où Trotsky le disait en 1938, car la crise révolutionnaire n'est pas là (où sont nos juin 36, notre Barcelone 36-37, nos sit-down strikes ?).
(Vérié @ vendredi 2 octobre 2009 à 07:52 a écrit :a écrit : Ottokar
Aujourd'hui, s'il s'agit de dire que le capitalisme a épuisé ses possibilités au sens où aucune société ne disparaît avant de l'avoir fait, alors oui, on peut dire en un sens que le capitalisme a épuisé les siennes. La croissance est non seulement ralentie, inégale, chaotique, mais il ne peut se développer sans aide massive de l'Etat, sans secteur protégé comme l'armement, sans cancer financier, bref sans un parasitisme social monstrueux. Et désormais, nous ne sommes plus en 1848, il existe une classe capable de prendre en mains la direction de la société : il a engendré une la classe de prolétaires au niveau mondial, nombreuse, regroupée, cultivée. C'est un problème de conscience, mais plus au sens où Trotsky le disait en 1938, car la crise révolutionnaire n'est pas là (où sont nos juin 36, notre Barcelone 36-37, nos sit-down strikes ?).
On peut dire en effet que la bourgeoisie, comme classe dominante dynamique, a épuisé son rôle historique progressiste, puisqu'il existe une classe, le prolétariat, de plus en plus nombreuse comme on vient de le dire, qui peut prendre le relai, et faire beaucoup mieux en épargnant crises et guerres à l'humanité.
Toutefois, le fait que la croissance soit ralentie, inégale, chaotique etc ne me semble pas un élément nouveau : la croissance du capitalisme, dès ses débuts, a été chaotique, inégale et a connu des cycles. Dès ses débuts, le capitalisme a conu le parasitisme financier, la spéculation, les Krachs et les dépenses d'armement, pas plus importantes aujourd'hui en pourcentage, et même moins, que lors des périodes précédentes.
Quant à l'intervention de l'Etat, elle n'est pas nouvelle non plus. Elle montre d'ailleurs les capacités d'adaptation du capitalisme... Ces arguments qui évoquent une sorte de décadence voire d'agonie du capitalisme, qui pourrirait sur pied etc, ressemblent un peu (pardonnes-moi Ottakar) à ceux de Erou et ne me semblent donc pas vraiment pertinents.
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PS sit-down-strikes : qu'est-ce que c'est ?
a écrit : Quijote
ON ne peut tout rapprocher . Prenons le cdas de l 'économie sous Napoléon 3 .. là c'est vrai que l' Etat intervent : construction des chemins de fer , importance de la Banque ( Péreire) , développeemnt industriel : au fond tout est à faire .Seulement d 'après moi , c 'est un processus dynamique . L 'Etat apparait moins comme béquille . Comme la seule possibilité qui reste à l 'heure
(Vérié @ vendredi 2 octobre 2009 à 08:42 a écrit :a écrit : Quijote
ON ne peut tout rapprocher . Prenons le cdas de l 'économie sous Napoléon 3 .. là c'est vrai que l' Etat intervent : construction des chemins de fer , importance de la Banque ( Péreire) , développeemnt industriel : au fond tout est à faire .Seulement d 'après moi , c 'est un processus dynamique . L 'Etat apparait moins comme béquille . Comme la seule possibilité qui reste à l 'heure
L
Certes, on va fermer toutes sortes de gares et lignes "non rentables", virer des cheminots et privatiser, mais on va aussi construire de nouvelles "autoroutes ferroviaires" etc
Toujours la recherche du profit maximum avant la privatisation. .
Dans les pays qui se développent le plus rapidement, comme l'Inde, la Chine, le Brésil, l'Etat joue un rôle considérable d'"investisseur dynamique". Il a joué ce rôle aussi au Japon et en Corée etc.
D'autre part, nous voyons que l'Etat, en revanche, se désengage de diverses activités pourtant fondamentales pour l'économie : poste, télécoms, chemins de fer, transport aérien etc.
Cette intervention est donc complexe, comporte des aspect qui semblent à première vue contradictoires bien que l'objectif soit toujours la recherche du plus grand profit pour la classe capitaliste. Et surtout elle n'implique pas que le capitalisme soit nécessairement à l'agonie, en phase terminale.
a écrit : Quijote
Voilà , pourquoi , je suis loin de partager avec toi l'optimisme concernant la" faculté qu ' a le capitalisme à "rebondir" .
Sans affirmer non plus bêtement que les "forces productives ont cessé de croître"
a écrit : Quijote
A l 'époque de la création des chemins de fer , on en créait "en vois -tu en voilà".. c'était rentable et les financiers se précipitaient .. ne faisaient pas la fine bouche ..Il y en avait partout de ces chemins de fer . On en a supprimé pas mal et on continue
Aujourd'hui , on ne garde que les secteurs les plus rentables ,ceux qui sont susceptibles de rapporter du profit immédiat .
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