(Zimer @ lundi 5 octobre 2009 à 21:48 a écrit : Et même les "trente glorieuses"... le sort de la classe ouvrière ne s'est amélioré que comparativement à la guerre et ses lendemains immédiats.
C'est vrai, mais pour autant, relativiser ne veut pas dire nier l'évidence sinon on fait du erou ou du Thorez années 50 qui essayait de montrer que l'ouvrer mangeait moins qu'au temps de Zola. Les "Trente glorieuses" n'ont été ni trente ni glorieuses pour tout le monde, mais la croissance a été réelle.
Les enquêtes consommation de l'INSEE, dont la dernière a été abondamment commentée par la presse le montrent. La consommation, y compris des masses populaires s'est accrue et pas seulement par rapport à la catastrophe de la crise et de la guerre. Les appartements sont plus grands, les salle de bains et WC intérieurs sont la norme et plus le luxe, les bidonvilles ont régressé (mais se reconstituent aux franges), les départs en vacances ont progressé, la voiture, le téléphone ou la télé, de même que l'électro-ménager se sont banalisés et même du point de vue alimentaire, on mange globalement plus et mieux, plus de fruits et légumes frais, plus de viande et de poisson, moins de féculents.
Cela n'absout pas le capitalisme de ses crimes, du sous-développement, du gaspillage, du profit, etc.