La question du voile est souvent mal posée à l'extrême gauche.
En général, sur le fond, nous sommes tous d'accord pour dire que le voile est instrument de soumission, symbole de celle-ci, etc. Mais les détracteurs de LO nous opposent le fait que ce refus de la soumission est porté par une police peu animée de tels sentiments habituellement, qu'elle ne s'adresse qu'aux populations musulmanes. Cela confine alors à de la discrimination. Et pour ne pas verser dans le racisme, certains ont accepté de fricoter avec des islamistes réactionnaires à la Tarik Ramadan. D'autres par anti-trotskysme, pensent que LO a des penchants réformards (programme de transition oblige) et accusent LO de s'en remettre à la police pour faire le travail que devraient faire des milices ouvrières féminines avant ou après la révolution.
Naturellement, si nous pouvions susciter des réactions de jeunes filles maghrébines, ce serait autre chose. Si nous étions de grands partis, que des filles comme Fadela Amara et les NPNS soient chez nous ou proches de nous et que Fadela ne soit pas une arriviste pro-PS récupérée par Sarko, nous n'aurions pas de problème.
En Chine, ce sont les communistes qui débandaient les pieds des femmes et c'était eux qui les libéraient. Mais rappelons-nous qu'en Russie, Lénine a défendu dans un texte des sectes religieuses persécutées par le tsarisme... et il y en avait de gratinées, jusqu'aux émasculateurs (ils se les coupaient pour raisons religieuses, brrr... !).
Aujourd'hui, dans le contexte, il n'y a aucune raison de faire de cadeaux à la burqua ou d'apparaître complaisants vis-à-vis des islamistes qui sont nos ennemis. Si nous avions à faire face à des bandes nazies qui au nom de la burqua s'en prenaient aux immigrés ou populations issues de l'immigration de façon générale, ce serait différent. On n'est pas en 32-33 en Allemagne. Pas de complaisance.
Mais on en a parlé 35 000 pages, s'il n'y a pas d'arguments nouveaux, je crois que je vais laisser ceux qui veulent recommencer le faire sans moi. Après tout, il y a déjà un fil sur les forces productives qui occupe, on peut en supporter un deuxième.