a écrit : Matrok
Malgré cette citation de Lénine (il semblerait qu'il y en a toujours une à sortir pour défendre tout et n'importe quoi), y a-t-il eu un seul exemple de prêtre au sein du parti bolchévique ?
Il y a eu des prêtres dans le parti bolchevik. Il y a même un dialogue de Lénine que je cite de mémoire :
-"Camarade Lénine, des prêtres veulent adhérer au parti
-Payent-ils leurs cotisations ? Participent-ils aux grèves ouvrières ?
-Oui
-Alors ils ont leur place dans le parti".
Alors, je n'ai jamais dit qu'il existe des citations de Lénine permettant de trouver une réponse à chaque problème. Ce n'est pas ma façon de voir les choses et je ne suis pas un fan des discussions à coup de citations de grands révolutionnaires.
Je n'ai reproduit celle-ci que pour montrer qu'il s'agit d'une question tactique et non de principe.
a écrit : Quijote
quels anachronismes ! Comme si la situation en 2010 était la même qu 'à l 'époque du parti bolchevik
C'est assez amusant de lire cela sous ta signature, Quijote, car, d'ordinaire tu n'aimes pas qu'on touche aux dogmes sacrés, comme le montre par exemple la discussion sur le développement des forces productives.
Bien entendu les situations sont différentes. Mais Lénine soulignait aussi qu'on ne se comporte pas de la même façon avec la religion des oppresseurs et la religion des opprimés. Les bolcheviks furent tolérants acceptèrent toutes sortes de compromis tactiques avec les Musulmans des anciennes colonies tsaristes alors qu'ils furent bien plus intransigeant à l'égard des Orthodoxes, religion de l'impérialisme grand russe.
Aujourd'hui, nous ne sommes pas en 1917 en Russie, néanmoins il existe une forte minorité de Musulmans religieux et de personnes qui restent marquées par cette culture, qui se solidarisent avec les Musulmans, comme les Juifs non religieux ont un sentiment d'appartenance commune avec les Juifs religieux. Ces populations ont été marquées à des titres divers par le colonialisme, l'oppression, sont encore discriminées aujourd'hui et appartiennent pour l'essentiel aux catégories les plus exploitées et les plus démunies du pays.
Cela exige une certaine attitude à leur égard, qui ne peut pas être la même que celle à l'égard des petits bourgeois cathos partisans de De Villiers.
Cela montre en tout cas qu'il s'agit d'une question tactique et non de principe, et que présenter Ilhem (une candidate sur 1000 !) n'est pas une trahison inqualifiable, même si cela peut se discuter.
A propos des fameuses cérémonies de dévoilement organisés notamment par Massu pendant la guerre d'Algérie.Quelqu'un me demandait pourquoi je pensais qu'elles restent dans les mémoires. Mais, comment en serait-il autrement, alors qu'une partie de celles et ceux qui ont vécu ces événements, comme de ceux qui ont vécu le massacre du 17 octobre 1961, vivent encore aujourd'hui ?
De nombreux films docus récents montrent comment la guerre d'Algérie a marqué pour la vie les jeunes conscrits français. Encore aujourd'hui, certains de ceux qui ont assisté ou participé à ces horreurs en souffrent encore. Comment pourrait-il ne pas en être de même du côté des victimes et de leurs enfants, à qui ils ont transmis ces souvenirs ?