Sur la question de l'interdiction des licenciements

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par jedi69 » 28 Fév 2010, 17:14

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


De la provocation pour faire une discussion de 30 pages ? :33:


(polo2001 @ samedi 27 février 2010 à 17:52 a écrit :Sur la question des licenciements par exemple je prends votre paragraphe de votre matériel de campagne (pas trop mal foutu sur la forme)


Lequel ... Il y a le sit de Lutte Ouvrière qui est truffé des articles, de documents audio et vidéo des copains ... je pense que tu oublies l'essentiel :

Que les travailleurs, la population par leurs luttes s'imposent et contrôlent le compte financiers des entreprises.

Ce que tu as lu ça doit être une affiche de campagne, un petit article, bien précis qui ne parlaient pas des millions, des milliards qu'il fallait mettre sous contrôle des travailleurs mobilisés.

ça répond à toutes tes objections pratiquement :

(polo2001 @ samedi 27 février 2010 à 17:52 a écrit :
D’un côté, des salariés qui crèvent au travail ; de l’autre, les salariés qui crèvent au chômage. Dans ce système dément, des millions de travailleurs surmenés
côtoient des millions de chômeurs désoeuvrés et désespérés.
(tout à fait d'accord...rien à redire...c'est la base même de l'exploitation capitaliste qui est expliqué)

Les solutions sont simples et faciles à appliquer.
(là c'est à la fois vrai et à la fois faux politiquement, car interdire les licenciements c'est remettre en question l'ensemble du système capitaliste....donc avoir comme objectif - ou plutôt préciser cet objectif- en 2010 de virer le gouvernement Sarkozy)


Le capitalisme c'est pas Sarkozy, c'est un pantin ce mec là, une marionnette dans les mains de la grande bourgeoisie.

Le virer lui, ils en remettront un autre.

Ce qu'ils donnent de la main gauche ils le reprendront de la main droite, et le double, sinon, bien plus, vu la productivité des technologies, des sciences et du prolétariat lui même !

Degaulle est parti ... il y a eu Pompidou ... en Juin 36 pareil ... ça c'est pas remettre en question l'ensemble du système capitaliste. Les travailleurs leurs ont laissé les rênes du pouvoir.

(polo2001 @ samedi 27 février 2010 à 17:52 a écrit :
Il faut commencer par interdire les licenciements, parce qu’il n’y a aucune raison que les travailleurs fassent les frais d’une crise dont ils ne sont pas responsables.
(oui...c'est juste...mais comment....par quel type de mobilisation ? par quel type de centralisation de l'ensemble de la classe ? comment préparer ce type de mobilisation et avec qui ? quid du front unique et de l'objectif de la grève générale ? qui va le faire ? un gouvernement de type front populaire, un gouvernement bourgeois de gauche -PS/PC/EE/Modem...-, ou un gouvernement ouvrier/ des travailleurs....dans ce cas là il faut le préciser car le "il" laisse supposer que tout à chacun, y compris le gouvernement Sarkozy peut interdire les licenciements)


On parle assez des exemples récent : la grève générale aux Antilles ... les travailleurs de chez continentale ... de Total, d'Ikéa, des aéroports ... on parle de mai 68, de juin 36 mais qu'il faut pas s'arrêter en chemin ... lever le secret bancaire, le secret industriel, le secret commerciale, le secret d'état etc, etc que tout ça soit sous contrôle de la population, des travailleurs, en première ligne de la classe ouvrière, c'est enlever les outils du pouvoir des mains de la bourgeoisie.

C'est ça remettre en question l'ensemble du système capitaliste.

C'est pas encore le gouvernement ouvrier/travailleurs, mais ça en prend la direction.

Sinon, quand les travailleurs se mobilisent dans les grèves ils créent eux même leurs organisme exécutif, les comités de grèves, les Assemblée générale, les meeting, qui peu à peu deviennent des organisme de pouvoir des travailleurs, qui se centralisent au cours de luttes, c'est sûr les militants ont un rôle à jouer dans ces organisme, notamment la centralisation, l'unification des luttes.

En Russie c'était les soviets ... au début ce n'était pas pour prendre le pouvoir, c'était juste pour que les classes dominantes garde le contrôle des travailleurs, ça s'est transformé en sont contraire par la force des choses, par la combativité du prolétariat et de sa direction, ils ont pris l'indépendance vis à vis de la bourgeoisie, des réformistes, et ils ont pris le pouvoir ...

Il y a une "longue" route jusque là, il ne faudra évidemment pas s'arrêter en route.

(polo2001 @ samedi 27 février 2010 à 17:52 a écrit :
Puis il faut répartir le travail entre tous, sans diminution de salaire. Cela résoudrait d’un coup à la fois le problème dramatique du chômage, et celui, tout aussi dramatique, des conditions de travail qui se dégradent.
(donc là on parle d'un processus révolutionnaire avec un programme transitoire qui nous permettrait d'aller au socialisme....mais pourquoi ne pas l'expliquer)

Cela coûterait de l’argent ? Mais de l’argent, le patronat en a ! Pour financer le partage du travail, il faut prendre sur les profits indécents des entreprises.
(ay ! êtes vous si sur que le taux de profit des capitalistes n'a pas une tendance historique à la baisse et qu'actuellement  les forces productives cessent de croitre ... cette phrase laisse penser que de l'argent il y en a...et que le système capitaliste a du grain à moudre comme dans les trente glorieuses...ce qui est faux)

Les capitalistes sont responsables de la crise, à eux de la payer !
(oui...faut même les exproprier...mais comment et qui ? .... on reboucle avec un point précédent)


Tiens, tiens une discussion qu'on déjà eu en long en large et en travers ... effectivement on boucle

Seul moyen d'être vraiment sûr, seul moyen pour que tous les travailleurs soient vraiment sur, c'est de combattre pour contrôler le comptes financiers des entreprises, des banques, des industries, des transports, des communications, des entreprises publiques, de l'armée etc, etc ...

Le taux de profit baisse, les forces productives cesse de croitre ce qui n'empêche pas le prolétariat mondiale d'être à un niveau technologique et scientifique supérieur par rapport à 1917 ... 1940 ... les années 70 ... dans le nucléaire, l'industrie spatiale, la génétique, l'informatique, la médecine, la nanotechnologie etc, etc ce sont des contradictions, de la dialectique ... oui, le capitalisme est au bout, le prolétariat a encore plus les capacités de renverser la bourgeoisie, de détruire le capitalisme, de diriger la société toute entière.

Le boum économique qu'a connu l'URSS même avec Staline, dans les pires des conditions, les travailleurs le feront beaucoup mieux en écartant les réformistes, les bureaucrates et ça à l'échelle de la planète.

Mais bon, pour arriver à ça, il faut d'abord remettre en question l'ensemble du système capitaliste ... et ça passe par la lutte des travailleurs, par l'interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous, et le contrôle des finances, des millions, des milliards ... la bourgeoisie elle même mets ce dernier point à l'ordre du jour avec ses spéculations incessantes, criminelles.

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Message par shadoko » 28 Fév 2010, 19:13

En tout cas, je trouve ça très drôle de se plaindre de la faisabilité de l'interdiction des licenciements et d'expliquer doctement qu'il faut commencer par dire qu'il faut un gouvernement ouvrier pour y arriver.

Ben tiens. C'est sûr, c'est beaucoup plus facile de commencer par faire un gouvernement ouvrier, puis ensuite, tranquillement, on interdit les licenciements. Mieux: je propose directement une société communiste après la transition, et là, hop, plus de problème de licenciements.

Ce genre de raisonnement la tête en bas est caractéristique du courant du PT. Hop, on pose des mots d'ordre sans rapport avec la situation (le million à l'assemblée ou je ne sais trop quoi) et tout en découle. Evidemment, comment arriver à la réalisation de ces mots d'ordre, on n'en voit pas le début d'une queue de cerise.

Mais bon, périodiquement, un polo ou un autre revient avec les mêmes fausses questions, auxquelles il connaît très bien nos réponses. C'est une occupation comme une autre...
shadoko
 
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Message par jedi69 » 28 Fév 2010, 23:13

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


En fait, j'ai l'impression que t'en a rien à faire des licenciements, des chômeurs, des luttes contre ça en ce moment ... tu vois pas qu'elles montrent la voie pour les autres travailleurs pour aller dans le sens d'une mobilisation d'ensemble des travailleurs, pour aller vers les Juin 36, Mai 68, la grève générale aux Antilles et surtout aller bien plus loin en appliquant au travers d ces luttes le plan d'urgence des travailleurs résumé dans ces revendications :

-interdire les licenciements

-partager le travail entre tous

-contrôler le compte des entreprises


C'est ça qui remettra en question le capitalisme

sinon, il y a de gros soucis théorique ... et pratique ...

(polo2001 @ dimanche 28 février 2010 à 18:24 a écrit :
Seul moyen d'être vraiment sûr, seul moyen pour que tous les travailleurs soient vraiment sur, c'est de combattre pour contrôler le comptes financiers des entreprises, des banques, des industries, des transports, des communications, des entreprises publiques, de l'armée etc, etc ...
[mais qui peut le faire...il faut le préciser]


bizarre comme question ? :33: :halalala:

Il y a un énorme soucis là ... la réponse c'est : LES TRAVAILLEURS EN LUTTE ! (relis :rtfm: )

"L'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux même !"

ça te dit quelque chose ?

Je réponds au reste, mais c'est ça l'essentiel.

(polo2001 @ dimanche 28 février 2010 à 18:24 a écrit :
Mais bon, pour arriver à ça, il faut d'abord remettre en question l'ensemble du système capitaliste ... et ça passe par la lutte des travailleurs, par l'interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous, et le contrôle des finances, des millions, des milliards ... la bourgeoisie elle même mets ce dernier point à l'ordre du jour avec ses spéculations incessantes, criminelles.
[oui et surtout il nous faut construire un véritable POR et une internationale....il nous manque cet outil]/[i]


:33:

Lutte Ouvrière ne prétend pas être un POR, une IC ... elle les construit ... elle a quand même grandis depuis le temps, non ?

Ses militants et ses sympathisants peuvent faire aussi de l'agitation pour le programme de transition adapté à notre époque, à notre contexte, non ?

Ça n'empêche pas de continuer la formation théorique, la connaissance du mouvement ouvrier, de la lutte des classes qui traversent toute l'histoire de l'humanité par ses militants.

D'ailleurs ce sont les périodes de luttes qui ont amené des militants à Lutte ouvrière. La dernière grande vague c'était Mai 68 ... pour le CCI aussi, pour la Ligue de même.

Suivant nos forces ont construit le POR, l'IC, on participe aux luttes des prolétaires, on adapte nos modes d'actions, d'interventions parmi les travailleurs.

Et aujourd'hui, c'est donc vitale de défendre l'idée qu'il faut interdire les licenciements, et qu'il n'y a que la mobilisation d'ensemble des travailleurs qui les interdiront ... avec cette mobilisation faudra donc aller plus loin : partager le travail entre tous, contrôler le compte financiers des entreprises ... oui, et prendre par là la direction de la prise du pouvoir effective, complète, totale.

(polo2001 @ dimanche 28 février 2010 à 18:24 a écrit :
En Russie c'était les soviets ... au début ce n'était pas pour prendre le pouvoir, c'était juste pour que les classes dominantes garde le contrôle des travailleurs, ça s'est transformé en sont contraire par la force des choses, par la combativité du prolétariat et de sa direction, ils ont pris l'indépendance vis à vis de la bourgeoisie, des réformistes, et ils ont pris le pouvoir ...
[i][et ben non....c'est pas tout à fait cela...dès le départ, les conseils qui se sont créer assez spontanément - en référence avec l'expérience de 1905- ont été le débouché naturel de la lutte des travailleurs pour la prise du pouvoir politique et tout naturellement ces organismes ce sont centralisés....ils furent le théâtre de luttes politiques âpres entre au départ les forces bourgeoises comme les cadets et des forces ouvrières - bolchevik, menchevik, syndicalistes, SR de gauche- et petites bourgeoises - anarchistes, SR....)....cette lutte politique aboutissant par le travail incessant des militants bolcheviques à leur victoire in fine]


:33:

Je pense qu'il y a un gros soucis là.

A quoi ont servi "les thèses d'Avril" de Lénine ?

Jusque là, la majorité de Bolchéviks se serait contentée d'une révolution bourgeoise, de Février, aurait dissout, démobilisé les soviets en douceur ou par la force. C'est d'ailleurs ce que voulait les Kerensky, les Kornilov et l'impérialisme internationale ... non ?

"Tout le pouvoir aux soviets" à quoi ça sert ?

Ça veut bien dire que les soviets n'avaient pas le pouvoir, que les ouvriers et les paysans jusque là n'étaient pas prévu dans le gouvernement de la société tout entière. Oui, les soviets d'ouvriers de paysans étaient subordonnés aux classes dominantes, aux aristocrates, au tsar, à la bourgeoisie ... d'ailleurs en 1905 à leur naissance les soviets étaient encadrés par des Popes et des flics ...

Ce sont les travailleurs par leurs luttes, leur détermination, leur colère qui ont transformés "peu à peu la direction des soviets, qui ont fait rentrer les syndicalistes, les partis politiques de plus en plus à gauche dans les soviets. Ce sont les travailleurs qui en ont fait des organes de pouvoir, de démocratie, de leur dictature. C'était pas gagné d'avance. Ça n'a pas été spontané, naturel.

Sinon, oui, c'est sur, la bagarre des partis à la tête des soviets, sur les tribunes, et dans la foule a accéléré le mouvement, c'est le rôle des partis et en particulier du parti ouvrier révolutionnaire, le parti Bolchévik de l'époque ... Mais ils reflètent la bagarre, la colère, la détermination, les aspirations du prolétariat ...

Oui, prendre le pouvoir faisait parti de l'aspiration du prolétariat ... comme ça le fait aujourd'hui, mais aujourd'hui il n'est pas mobilisé, il faut le mobilisé et ça sur un programme politique vitale aux travailleurs qui remette en question le capitalisme, le programme de transition.

On va pas crier : "tout le pouvoir aux soviets" s'il n'y pas de soviets ! :halalala:

Par contre : "Interdiction des licenciements !" on avait même ajouté déjà "pour les entreprises qui font du profit sous peine de réquisition"

(polo2001 @ dimanche 28 février 2010 à 18:24 a écrit :
On parle assez des exemples récent : la grève générale aux Antilles ... les travailleurs de chez continentale ... de Total, d'Ikéa, des aéroports ... on parle de mai 68, de juin 36 mais qu'il faut pas s'arrêter en chemin ... lever le secret bancaire, le secret industriel, le secret commerciale, le secret d'état etc, etc que tout ça soit sous contrôle de la population, des travailleurs, en première ligne de la classe ouvrière, c'est enlever les outils du pouvoir des mains de la bourgeoisie.

C'est ça remettre en question l'ensemble du système capitaliste.
[oui....mais encore faut il le préciser dans les tracts ou le matos de campagne comme tu le fais...c'est important y compris pour amorcer la discussion avec des travailleurs]


Va sur le sit de Lutte Ouvrière, t'as un lien à l'entrée du forum, lis le journal, écoute les documents audio, regarde les documents vidéos, oui effectivement lis les tracts, c'est précisé tout ça ... et puis discute avec les militants Lutte Ouvrière.

Si tu ne fais pas cet effort ... à quoi ça sert cette discussion ... tu critiques quelqu'un sans le connaitre ?

mais depuis le temps que tu connais Lutte Ouvrière, c'est pas un manque de connaissances ... juste tu chicanes. :x

(polo2001 @ dimanche 28 février 2010 à 18:24 a écrit :
Sinon, quand les travailleurs se mobilisent dans les grèves ils créent eux même leurs organisme exécutif, les comités de grèves, les Assemblée générale, les meeting, qui peu à peu deviennent des organisme de pouvoir des travailleurs, qui se centralisent au cours de luttes, c'est sûr les militants ont un rôle à jouer dans ces organisme, notamment la centralisation, l'unification des luttes.
[c'est confus mais je pense qu'on est d'accord....il faut que ces organismes de lutte des travailleurs puissent se centraliser nationalement pour être le comité central de grève, organe dirigeant d'une grève générale et embryon d'un futur gouvernement]

Il y a une "longue" route jusque là, il ne faudra évidemment pas s'arrêter en route.
[oui]


Si on est d'accord, je vois ca que tu reproches à Lutte Ouvrière.

(polo2001 @ dimanche 28 février 2010 à 18:24 a écrit :
Le taux de profit baisse, les forces productives cesse de croitre ce qui n'empêche pas le prolétariat mondiale d'être à un niveau technologique et scientifique supérieur par rapport à 1917 ... 1940 ... les années 70 ... dans le nucléaire, l'industrie spatiale, la génétique, l'informatique, la médecine, la nanotechnologie etc, etc ce sont des contradictions, de la dialectique ... oui, le capitalisme est au bout, le prolétariat a encore plus les capacités de renverser la bourgeoisie, de détruire le capitalisme, de diriger la société toute entière. [c'est effectivement les contradictions liés à la dialectique mais surtout ça permet d'entrevoir comment une société réellement socialiste pourrait libérer les forces productives dans le sens d'un bien être général !]

Le boum économique qu'a connu l'URSS même avec Staline, dans les pires des conditions, les travailleurs le feront beaucoup mieux en écartant les réformistes, les bureaucrates et ça à l'échelle de la planète. [oui]


Rien à rajouter en fait.

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Message par jedi69 » 01 Mars 2010, 11:23

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


Je vais pas revenir sur tous les points ... les soviets, le Bolchévisme ... sinon on en a pour 30 pages ... on est d'accord, ils n'existent pas, ils sont à construire ... il n'y a que des embryons pour le moment ...

Restons à Interdire les licenciement et le reste du programme politique d'urgence pour les travailleurs, ce par quoi nous pensons construire les soviets et le nouveau parti bolcheviks avec les travailleurs en lutte.

(polo2001 @ lundi 1 mars 2010 à 09:55 a écrit :
a écrit :
En fait, j'ai l'impression que t'en a rien à faire des licenciements, des chômeurs, des luttes contre ça en ce moment ... tu vois pas qu'elles montrent la voie pour les autres travailleurs pour aller dans le sens d'une mobilisation d'ensemble des travailleurs, pour aller vers les Juin 36, Mai 68, la grève générale aux Antilles et surtout aller bien plus loin en appliquant au travers d ces luttes le plan d'urgence des travailleurs résumé dans ces revendications :

-interdire les licenciements

-partager le travail entre tous

-contrôler le compte des entreprises

C'est ça qui remettra en question le capitalisme


ça reste très propagandiste, théorique et surtout ça ne donne pas la moindre perspective aux travailleurs....c'est un peu en dehors du temps et de l'espace pour tout dire....la question est la suivante : qui peut interdire les licenciements ou plutôt quel forme d'organisation des travailleurs (là je pense que je réponds à ton interrogation) peut permettre que cette objectif soit réalisable et réalisé....ce qui implique d'ors et déjà une forme de centralisation des travailleurs à travers les organisations de types conseils, comités qui se créent dans ces situations politiques de type grève générale....là c'est carrément absent des tracts et de la propagande de LO...ça reste très abstrait tout en ayant une forme radical


:sygus:

Je peux te retourner ta critique, ça reste propagandiste, théorique, abstrait bla bla bla ...

IL faut bien passer des préoccupations du moment des travailleurs ... crise économique, spéculations, profits records, fermetures d'entreprises, blocages des salaires, hausse des cadences de travail, hausse du chômage, baisse générale du niveau de vie des travailleurs, paupérisation des milieux populaires avant de parler soit de ce que tu proposes, soit de ce que Lutte Ouvrière propose ...

L'un et l'autre on appliquera pas notre politique sans la lutte des travailleurs comme en 36, 68, Total, Ikéa, les aéroports, la grève générale l'an dernier aux Antilles ... Dans les luttes récentes les travailleurs créent leurs organisations de types conseils, comités, non ? Même si ça reste embryonnaire.

Sinon, organisation pour organisation, centraliser pour centraliser, la bourgeoisie organise et centralise les travailleurs, le capitalisme est une organisation centralisée pour le profit des capitalistes. Le prolétariat est organisé et centralisé en fait. Ça aussi c'est abstrait théorique si on donne pas l'aspect lutte des classes qui est d'actualité à Total, Ikéa, dans les aéroports. Faut que les travailleurs créent leurs propres organisations, centralisées, indépendantes, opposées aux bourgeois, ça, ça passe par les luttes, qu'ils mettent d'actualité eux mêmes.

La lutte pour la lutte ça suffit pas non plus, il faut un programme politique ...

Les travailleurs ont déjà commencé à faire leur programme, on part de ce qui existe, même s'ils le nomment pas comme toi, ils veulent interdire les licenciements, on part de ce qu'ils pensent et font, ils ont raison.

On s'arrête pas là, on insiste qu'à travers ces luttes, ses mobilisations de travailleurs(ce qui est concret déjà, même embryonnaire) faudra aussi imposer(ce qui est encore abstrait, théorique, propagandiste etc, etc) le partage du travail entre tous pour lutter contre le chômage, et le contrôle des comptes financiers des entreprises à plus grande échelle, à l'échelle du pays et même au de là, car en Europe et dans le monde, les travailleurs rencontrent les mêmes attaques du patronat.

Alors, oui, t'as raison, on insiste pas sur leurs organisations de type conseils, comités, mais sur leurs luttes actuelles, récentes, et sur leurs traditions, on répète autrement, qu'ils sont une force, qu'ils ont les moyens par leurs luttes d'inverser le rapport de force contre la bourgeoisie, les capitalistes. On les encourage à prendre la voie des travailleurs de Total, Ikéa, des aéroports. Il faut écouter les travailleurs comment ils parlent de leurs luttes, de leurs organisations, comment elles se sont centralisées, et aller plus loin.

On sait que les conseils, les comités de travailleurs ça peut être utilisés pour des politiques totalement opposées, comme les luttes. C'est d'ailleurs ce qui se fait avec les syndicats à leur tête, ils l'ont fait en 36, en 68, même s'il y a eu quelques débordements. Alors, c'est un tout, les luttes des travailleurs(ce dont tu parles avec d'autres mots), les revendications vitales, élémentaires des travailleurs : interdire les licenciements, aller au de là de ça : partager le travail entre tous, pas s'arrêter à mi chemin : contrôler les finances de toutes les entreprises, arracher des mains de la bourgeoisie les millions, les milliards de toutes les entreprises, pour justement l'investir en masse dans l'emploie, les retraites, les logements, les transports, l'éducation, les services publiques etc, etc.

C'est par là que Lutte ouvrière pense s'orienter vers la remise en question du capitalisme, et ultérieurement vers la prise du pouvoir des travailleurs.

(polo2001 @ lundi 1 mars 2010 à 09:55 a écrit :
a écrit :Sinon, quand les travailleurs se mobilisent dans les grèves ils créent eux même leurs organisme exécutif, les comités de grèves, les Assemblée générale, les meeting, qui peu à peu deviennent des organisme de pouvoir des travailleurs, qui se centralisent au cours de luttes, c'est sûr les militants ont un rôle à jouer dans ces organisme, notamment la centralisation, l'unification des luttes.
(polo2001 a écrit :
[c'est confus mais je pense qu'on est d'accord....il faut que ces organismes de lutte des travailleurs puissent se centraliser nationalement pour être le comité central de grève, organe dirigeant d'une grève générale et embryon d'un futur gouvernement]


Il y a une "longue" route jusque là, il ne faudra évidemment pas s'arrêter en route.
(polo2001 a écrit :[oui]

Si on est d'accord, je vois ca que tu reproches à Lutte Ouvrière.

pas compris


:roll:

Trop l'habitude de polémiquer, de chicaner ... il serait temps qu'on mette nos différents de côté, il y a urgence à travers le monde et dans ce bled ... l'emploi et les finances c'est les préoccupations premières des travailleurs, la bourgeoisie elle même nous l'a mis à l'ordre du jour ...

Depuis "la crise des subprimes" les travailleurs n'ont cessé de réagir même si c'est de manière défensive et éparpillée. Les émeutes de la faim ont sonné l'alarme pour tout le prolétariat, depuis, il s'est appliqué, les travailleurs aux Antilles ont élevé les niveau de la Lutte, là il y avait des conseils, des comités, c'était centralisé, fondamentalement, est-ce qu'ils ont menacé de prendre le pouvoir ? ... Faut pas se contenter d'augmentation de 200 euros, de baisse des prix, même si c'est vitale, faut passer au contrôle des finances par les travailleurs, la population, et qu'elle reste en mode mobilisation en permanence ...

Ce que la bourgeoisie donne de la main gauche, elle le reprend de la main droite avec des intérêts écrasant bien souvent. En contrôlant les millions, les milliards, les travailleurs, la population commencent à empêcher la bourgeoisie de nuire, de pourrir la société.

Oui, faut remettre en question le capitalisme, pour ça il faut des revendications politiques pour les travailleurs qui aille dans ce sens là. D'ailleurs la bourgeoisie peut appliquer l'interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous, elle en a les moyens financiers ... elle peut même appliquer le contrôle des finances ... mais ça elle ne le laissera pas au contrôle de toute la population, de tous les travailleurs ... elle peut encore "diviser pour régner", donner une promotion à une parti des travailleurs pour contrôler les finances genre dans le comité d'entreprise ... appeler ça "conseil financier" bla bla bla écartant la grande masse des travailleurs en lutte.

D'ailleurs, ils l'ont bien compris, le PS, le Front de Gauche, le PC en parlent en écartant les luttes des travailleurs, de la population.

Il n'y a que la grande masse des travailleurs en lutte qui peut donner un sens subversif, révolutionnaires à tes revendications politiques, et à celles de Lutte Ouvrière.

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Message par jedi69 » 01 Mars 2010, 13:00

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


Pour remettre en question le capitalisme ? :33:

Pour remettre en question les capitalistes ? :33:

Je trouve pas ça très lutte des classes.

Alors à mon tour de "chicaner" :

(polo2001 @ lundi 1 mars 2010 à 10:41 a écrit :
A mon sens ce qui manque (et ce n'est pas pour chicaner) dans le programme de LO c'est :

-l'objectif affirmé de centraliser la classe ouvrière contre le gouvernement (rien à voir avec la convergence des luttes, l'amplification des luttes....jusqu'à plus soif)


C'est même diamétralement opposé si on ne lie pas les deux ...

Les capitalistes centralisent la classe ouvrière contre le gouvernement ... leur propre état ... ça s'appelle la privatisation, opposer l'état bourgeois aux multinationales bourgeoises.

C'est un tout ... faire converger les luttes des travailleurs, amplifier les luttes des travailleurs, les centraliser contre le gouvernement bourgeois, ok, mais aussi écarter les bourgeois de la tête de toutes les entreprises, des usines, des banques, en leur arrachant des mains les millions, les milliards.

S'opposer au gouvernement bourgeois, sans s'en prendre aux capitalistes, aux banquiers, aux industriels, j'appelle pas ça remettre en question le capitalisme.

(polo2001 @ lundi 1 mars 2010 à 10:41 a écrit :
-la mise en place d'un cadre de front unique ouvrier effectif (le LKP étant ce cadre à un moment donnée en Gwada)


Comme quoi, c'est pas suffisant, s'il n'y pas de programme politique pour que les travailleurs exercent un contrôle sur l'économie, les finances, le commerce, les communications, etc, etc.

Le Front unique, type LKP est insuffisant sans programme politique de remise en question fondamentale du capitalisme, Si les travailleurs en lutte ne remettent pas en cause effectivement le système par la prise en mains des millions, des milliards, en levant le secret bancaire, industriel, commercial, d'état, militaire, etc, etc.

Encore une fois, j'appelle pas ça remettre en question le capitalisme.

(polo2001 @ lundi 1 mars 2010 à 10:41 a écrit :
-de poser la question de la grève générale (de comment justement dans le cadre du front unique pouvoir avancer ce moyen)


Ce n'est pas une fin en soi la grève générale.

Puisque tu parles de la Guadeloupe, les travailleurs ont commencé à faire tourner l'économie durant les 44 jours de grèves, certes au ralentis, juste pour les besoins élémentaires, la bouffe, ils ont donc commencé à exercer le pouvoir sur l'économie(l'agriculture, les transports, le carburant, les communications, les garderies), c'est ce qu'on veut en permanence, et pas au ralentis comme dans le cas d'une grève, même générale.

Il faut dépasser le cadre d'une grève générale pour remettre en question le capitalisme ... le contrôle permanent des millions et des milliards par les travailleurs en lutte ... ça va au de là de la grève, même générale.

(polo2001 @ lundi 1 mars 2010 à 10:41 a écrit :
-de poser la question d'une perspective politique révolutionnaire et donc l'objectif de chasser le gouvernement de la bourgeoisie


Ce n'est pas révolutionnaire de chasser un gouvernement bourgeois, les capitalistes en trouveront un autre plus à droite, ou plus à gauche, ou un mixe de tout ça, une coalition ...

Une perspectives politique révolutionnaire c'est renverser la bourgeoisie toute entière, pas simplement son gouvernement. Les ministres, les présidents sont des pantins des millionnaires, des milliardaires. IL faut se débarrasser des parasites qui tirent les ficelles des gouvernements bourgeois ... on en prend cette direction en prenant en main le contrôle des millions, des milliards, on va vers la collectivisation, l'unification des banques sous le contrôle, voir sous le pouvoir des travailleurs.

Chasser le gouvernement de la bourgeoisie sans que les travailleurs prennent en main le gouvernement de la société toute entière au travers de leurs luttes, au travers des entreprises, des finances ... pour moi, j'appelle pas ça une perspective révolutionnaire pour le travailleurs ... on chasse un gouvernement bourgeois, on remet un autre gouvernement bourgeois ... et les capitalistes continuent à jongler avec les millions, les milliards

Pour moi, poser la question d'une perspective politique révolutionnaire, ça n'a pas de sens, il faut désormais donner des réponses, des solutions, des objectifs, que les travailleurs renversent toute la bourgeoisie, détruisent le capitalisme, et prennent le pouvoir toute entier pour édifier le socialisme ... et ça ça passe avant tout par les luttes des travailleurs, c'est vitale, dans un premier temps : interdire les licenciements, partager le travail entre tous, et le nerf de la guerre, par le contrôle des millions, des milliards par les travailleuses, travailleurs ... de là, les travailleurs sont en positions de grosse pression pour rapidement renverser la bourgeoisie et détruire le capitalisme.

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