a écrit :question bete : comment cela se passerait-il si le franc revenait ?
Ce n'est plus possible. La France serait obligée d'emprunter à un taux bien plus important qu'actuellement. Tout serait plus cher. Le remède serait pire que le mal.
Pour envisager une telle solution, il faudrait être acculé, près de basculer dans le vide. Il parait que Sarkozy l'aurait évoqué. Cela prouve que la situation doit être plus mauvaise que ce qu'on veut bien nous dire.
a écrit :AFP - 15 mai 2010
Trichet: les marchés dans "la situation la plus difficile depuis la IIe guerre mondiale"
Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a estimé que les marchés se trouvaient dans "la situation la plus difficile depuis la deuxième guerre mondiale", dans un entretien à paraître dans l'hebdomadaire Spiegel.
Les marchés se trouvent "sans aucun doute (...) dans la situation la plus difficile depuis la deuxième guerre mondiale, voire depuis la première", a jugé M. Trichet.
"Nous avons vécu et vivons des temps véritablement dramatiques", a-t-il poursuivi, estimant qu'en fin de semaine passée, lors de la vague de panique sur les bourses européennes, "les marchés ne fonctionnaient plus, c'était presque comme au moment de la faillite de Lehmann Brothers en septembre 2008", a poursuivi le banquier central européen.
Les 6 et 7 mai, juste avant que l'Union européenne ne mette en place un de 750 milliards d'euros à destination de la zone euro, afin d'éviter une contagion de la crise grecque à d'autres Etats en difficulté, les bourses mondiales avaient enregistré de lourdes pertes. Vendredi 14 mai elles ont également affiché de forts reculs.
C'est un aveu qui en dit long... mais il en dit encore plus long pour ce qu'il ne dit pas.
Car en consentant à racheter la dette des Etats de l'UE, la BCE s'est mise dans une situation inextricable. Certes, la Fed avait eu recours l'année dernière au même principe du "quantitative easing", mais avec une toute autre croissance. Entreprendre de racheter les dettes publiques avec un taux de croissance quasi nul, de 0,1% pour le 1er trimestre, c'est du suicide.
Cette opération permet de faire baisser les taux des obligations, de permettre aux Etats comme la Grèce et l'Espagne de continuer à se financer sur les marchés obligataires à des conditions supportable, MAIS... mais par le jeu de vases communiquants et du théorème d'Archimède, cela a pour conséquence de relever le prix des obligations (plus de 30% en une semaine !).
Le gros risque est qu'un Etat de la zone euro fasse défaut. Les titres publics détenus par la BCE seront dépréciés et elle subira une perte au moment de les revendre.
Or quand, vers le mois d'octobre, la BCE tentera de remettre cette montagne d'obligations sur le marché, alors que les Etats de l'UE seront entrés en récession et n'auront plus les moyens de faire face, il va y avoir un problème. Les 750 milliards d'euros mis à disposition par le plan d'aide ne pèseront pas bien lourds...
Je ne vois pas comment la BCE va pouvoir empêcher un krach de l'obligataire à l'automne.