par Barnabé » 16 Sep 2003, 12:28
CITATION Je ne suis pas sûr que le PS ait vraiment des craintes au sujet du score de l'extrême gauche, même unie. Leur gesticulations et leur dénonciation de "l'archaisme" ou de "l'impuissance" des trotskystes me semble plutôt une façon de masquer les raisons de leur échec du 21 avril, qui était dû surtout à la division de l'ex gauche plurielle. Comme ni le PC, ni les verts, ni Chevènement (quoique ?) n'envisagent de former des listes communes avec le PS, il cherchent dès maintenant à trouver un bouc émissaire au cas où ça tourne mal pour eux... De toutes façon ils savent très bien que ceux qui voteront LO-LCR ne voteraient pas pour le PS. [/quote]
Moi, il me semble que cette campagne "anti-trotskyste" a redoublé cet été après les mouvements de mai-juin dernier. Evidemment, il y a sans doute du vrai dans ce que tu dis, mais je crois réellement que le PS a quelques craintes (justifiées ou pas) que l'extrême gauche capitalise un peu électoralement, le mécontentement un peu général qui s'exprime contre le gouvernement (mouvement sur les retraites, intermittents, présence massive au Larzac etc.), et que le PS semble avoir du mal à récupérer. C'est aussi à mon avis le sens des charges de Nikonoff contre l'extrême gauche.
Maintenant, cela n'assure évidemment pas que nous obtiendrons des scores importants aux prochaines élections. Cela ne nous assure pas non plus qu'au delà des élection, les révolutionnaires arriveront réellement à gagner du crédit sur la base du mécontentement contre le gouvernement (d'autant que vu la défaite du mouvement du printemps, la situation est en fait un peu plus contrastée). D'autant qu'en face, les Nikonoff, José Bové et autre, font tout pour récupérer les "déçus de la gauche" et les renvoyer ver l'escarcelle de l'ex gauche plurielle.
Cela dit, la responsabilité des révolutionnaires, dans les élections et au delà en se saisissant de toutes les oportunités sur le terrain social (licenciements, sécu...), est d'apparaître, et de faire tout pour offrir des perspectives à ces "déçus de la gauche". Et là dessus je suis pleinement d'accord avec Barikad (et avec la lettre citée par Pelon), sur la nécessité de mener une véritable campagne commune.