Les dernières critiques du NPA contre LO

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Barnabé » 18 Nov 2010, 13:46

(Remarque @ a écrit : Dans l'entreprise où tu travailles, si c'est le cas, où dans celle où travaillent tes camarades de l'Etincelle qui, je n'en doute pas, ont appelé à pleins poumons à la grève générale, peux-tu me donner le pourcentage de grévistes ? Je ne sais pas, moi, là où il y a des bulletins de l'Etincelle, c'est marrant, je n'ai pas entendu qu'il y ait eu cinq semaine de grève générale. Mais je suis certainement mal informé.


( Remarque @ a écrit : très franchement c'est une très bonne chose que l'Etincelle soit allée au NPA. Ce que tu décris là, ça a toujours été, c'est et ce sera toujours la politique de la LCR/NPA. Vous êtes chez vous.


Comme Gaby l'a lui-même souligné:
a écrit : C'est l'argument fondamental de LO, partagé par l'étincelle par ailleurs... Il ne me convainc pas du tout.


Et il suffit de lire nos éditos ou Convergences Révolutionnaires pour s'en rendre compte. Si tu veux discuter de nos positions (après en avoir pris connaissance), tu peux écrire au site de notre revue.
Barnabé
 
Message(s) : 0
Inscription : 11 Oct 2002, 20:54

Message par Gaby » 18 Nov 2010, 13:57

Sinon, à toutes fins utiles, savoir qu'à petite échelle ça n'a pas toujours marché, je le sais... On m'a raconté... et perso', je bosse et étudie sur deux facs, rien de rien n'a été possible. L'UNEF localement a été très volontaire par exemple. En vain. Mais ce que les discussions pouvaient révéler, c'était la crainte que les manifs éparses ne servent à rien. Réfléchir aux responsabilités à l'échelle nationale de la direction du mouvement et les possibilités qui lui étaient offertes, ce n'est pas le même examen.
Gaby
 
Message(s) : 401
Inscription : 27 Fév 2004, 10:53

Message par jeug » 18 Nov 2010, 15:19

Pourtant, l'an dernier aux Antilles, c'est bien la détermination des intersyndicales, bien ressentie par les salariés, qui a permis de conforter leur adhésion dans le mouvement, non ?
Ici, les salariés sentent surtout beaucoup de molesse, les discours de Thibault ne trompent pas grand monde. Ca n'est pas très engageant pour entrer en lutte.
jeug
 
Message(s) : 35
Inscription : 18 Jan 2007, 16:13

Message par Gaby » 18 Nov 2010, 17:57

(jeug @ jeudi 18 novembre 2010 à 15:19 a écrit : Pourtant, l'an dernier aux Antilles, c'est bien la détermination des intersyndicales, bien ressentie par les salariés, qui a permis de conforter leur adhésion dans le mouvement, non ?
Ici, les salariés sentent surtout beaucoup de molesse, les discours de Thibault ne trompent pas grand monde. Ca n'est pas très engageant pour entrer en lutte.

C'est exactement ce que je pense. Il y avait une responsabilité "d'en haut" si l'on veut. Si on avait eu une politique à la LKP de la part de Thibault etc, bien plus de travailleurs se seraient joints à la bagarre et on aurait gagné. Les travailleurs se seraient encore plus emparés de cette lutte.

D'ailleurs, si dans les circonstances des trois mois passés, à un moment l'intersyndicale (et la gauche) avait lancé un appel un la grève générale, ou même à la reconductibilité partout où elle engageait des forces (et des forces pas négligeables du tout), alors pour être cohérent, la position de LO aurait dû être de leur reprocher leur gauchisme.

Je pense au contraire qu'il fallait essayer. Et donc aujourd'hui, le dire.
Gaby
 
Message(s) : 401
Inscription : 27 Fév 2004, 10:53

Message par com_71 » 18 Nov 2010, 18:07

(Gaby @ jeudi 18 novembre 2010 à 17:57 a écrit :
D'ailleurs, si dans les circonstances des trois mois passés, à un moment l'intersyndicale (et la gauche) avait lancé un appel à la grève générale, ou même à la reconductibilité partout où elle engageait des forces (et des forces pas négligeables du tout), alors pour être cohérent, la position de LO aurait dû être de leur reprocher leur gauchisme.

parce que tu crois que les grandes organisations ne peuvent jamais avoir de politique gauchiste ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6410
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par Gaby » 18 Nov 2010, 18:10

(com_71 @ jeudi 18 novembre 2010 à 18:07 a écrit :
(Gaby @ jeudi 18 novembre 2010 à 17:57 a écrit :
D'ailleurs, si dans les circonstances des trois mois passés, à un moment l'intersyndicale (et la gauche) avait lancé un appel à la grève générale, ou même à la reconductibilité partout où elle engageait des forces (et des forces pas négligeables du tout), alors pour être cohérent, la position de LO aurait dû être de leur reprocher leur gauchisme.

parce que tu crois que les grandes organisations ne peuvent jamais avoir de politique gauchiste ?
Bien sûr que si, j'ai bien appris mon histoire du stalinisme.

Mais je pense que c'aurait été une bêtise de le dire lors du mouvement passé.
Gaby
 
Message(s) : 401
Inscription : 27 Fév 2004, 10:53

Message par shadoko » 18 Nov 2010, 18:12

a écrit :
C'est exactement ce que je pense. Il y avait une responsabilité "d'en haut" si l'on veut. Si on avait eu une politique à la LKP de la part de Thibault etc, bien plus de travailleurs se seraient joints à la bagarre et on aurait gagné.

Qu'en sais-tu?

a écrit :
Les travailleurs se seraient encore plus emparés de cette lutte.

Ça, ce sont tes désirs, mais tu n'as pas apporté le moindre élément qui justifie ces prévisions.
shadoko
 
Message(s) : 2
Inscription : 17 Juin 2004, 19:35

Message par com_71 » 18 Nov 2010, 18:29

A propos de LKP, cf l'appel à la grève générale illimitée pour le 14 12 2010, on est en plein dans le sujet.

(éditorial de Combat Ouvrier a écrit :Le succès des prochaines luttes dépend de l'engagement direct des travailleurs dans leur préparation

L'appel des syndicats, du LKP et du K5F à la journée du 26 octobre sur les trois soi-disant DOM des Antilles-Guyane a fourni l'occasion à des milliers de travailleurs, de jeunes, de chômeurs d'exprimer dans les rues leur mécontentement face aux agressions de l'administration coloniale et du patronat. Ceux-ci en effet, refusent d'appliquer honnêtement les accords signés à la fin de la grève générale de 2009. En particulier les accords sur les 200 euros n'ont pas été appliqués intégralement et des travailleurs qui auraient dû en bénéficier n'ont pas pu le faire. Il y a aussi que la baisse des carburants obtenue fin 2008 et début 2009 a été remise en cause par pallier.
Mais ce sont tous les produits de consommation courante qui subissent une hausse effrénée qu'il est facile de constater notamment dans les grandes surfaces. C'est valable aussi pour d'autres types de marchandises tels que l'électroménager, l'outillage, les produits pour l'agriculture, etc. Les profiteurs se livrent à un véritable pillage dans nos pays. La classe possédante composée, en grande partie, de gros propriétaires de plantations, qui sont en même temps de gros importateurs et les principaux actionnaires de la grande distribution, se sent les mains libres pour accroître ses profits.
Alors évidement pour faire reculer ces gens du patronat et de l'administration à leur service, il faudra bien plus qu'une journée de mobilisation. Il faudra être capable de retrouver le chemin d'un mouvement tel que celui de janvier 2009, c'est-à-dire une grève tous ensemble jusqu'à satisfaction.
Mais justement, une des leçons à tirer de la grève de 2009, c'est que les travailleurs n'ont aucun intérêt à limiter leurs revendications à telle ou telle catégorie de salariés, comme ce fut le cas en 2009. Il faut demander des augmentations de salaire pour l'ensemble de travailleurs, l'embauche immédiate des précaires, des contractuels sur de vrais emplois, etc. La réclamation de la baisse des prix devra être accompagnée, pendant la mobilisation, du contrôle organisé des prix par des équipes de travailleurs.
A la fin du meeting de Pointe à Pitre, on a entendu Domota, de l'UGTG et Nomertin de la CGTG appeler à une grève générale reconductible à partir du 14 décembre 2010, si le gouvernement ne répondait pas aux revendications de LKP, notamment sur l'application de l'accord Bino (les 200 euros) et la convocation de la commission de suivi qui est censée vérifier comment les accords sont appliqués.
Il est trop tôt pour dire si la majorité des travailleurs sont déjà prêts à s'engager dans une grève générale illimitée à partir du 14 décembre, mais il est certain que c'est dans cette direction de la reprise des luttes d'ensemble que les travailleurs feront triompher leurs revendications.
Mais encore faut-il que la grève soit effective dans toutes les entreprises. Pour cela, il faut que les problèmes des travailleurs soient discutés par eux-mêmes, ainsi que les réponses qu'ils veulent apporter. Une grève générale illimitée, pour être effective, ne peut prendre sa source que dans une volonté réelle des travailleurs de s'engager dans la lutte, en connaissance de cause, en affirmant leur détermination à consentir pour cela les sacrifices nécessaires.
Seule une intense préparation, une réelle discussion, large, au sein de toute la classe des travailleurs salariés, menée à partir ou à l'intérieur de toutes les entreprises, permettront de savoir tout cela et de faire apparaître chez les travailleurs une véritable volonté de lutter tous ensemble.
C'est aux travailleurs de décider eux-mêmes des modalités, de l'intensité de la lutte qui les concerne au premier chef.
Le sérieux et la détermination des travailleurs pour s'engager dans un vrai mouvement, le 14 décembre ou à une autre date, auront aussi une influence décisive, comme en janvier 2009, sur la mobilisation de toutes les couches populaires et pauvres qui souffrent du régime actuel. Il est donc d'autant plus important que l'engagement des travailleurs dans la lutte fasse l'objet d'une réelle préparation c'est-à-dire d'une vraie discussion large et démocratique en leur sein.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6410
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par quijote » 19 Nov 2010, 02:01

(Gaby @ jeudi 18 novembre 2010 à 18:10 a écrit :
(com_71 @ jeudi 18 novembre 2010 à 18:07 a écrit :
(Gaby @ jeudi 18 novembre 2010 à 17:57 a écrit :
D'ailleurs, si dans les circonstances des trois mois passés, à un moment l'intersyndicale (et la gauche) avait lancé un appel à la grève générale, ou même à la reconductibilité partout où elle engageait des forces (et des forces pas négligeables du tout), alors pour être cohérent, la position de LO aurait dû être de leur reprocher leur gauchisme.

parce que tu crois que les grandes organisations ne peuvent jamais avoir de politique gauchiste ?

Bien sûr que si, j'ai bien appris mon histoire du stalinisme.

Mais je pense que c'aurait été une bêtise de le dire lors du mouvement passé.

Comparaison n'est pas raison mon cher Gaby .. comparer ce qu 'a fait le LKP avec ce qu'auraient pu faire les ,syndicats en France est absurde .. aux Antilles , la situation est différente : d'abord les Antilles subissent une sorte de colonialisme , avec l'opposition très tranchée entre une minorité de Békés et la masse d 'une population pauvre . d 'autre part qu ' on le veuille ou non , le problème social aux Antilles se double d'un problème plus ou moins national" ) , même si ça n'a pas été clairement revendiqué et affirmé .."elle est à nous la Guadeloupe, disaient , à juste titre , les grévistes et manifestants ( pas au Béké ni à ceux qui , en France les soutiennent) et dans ces conditions et parce qu'il y avait une tradition de luttes , le mouvement s'est développé . Enfin Domota , aurait -il pu magiquement lancer un mouvement , si les leaders du LKP n 'avaient pas senti bouillir la marmite .. un mouvement qui , rappelons , avait commencé" déjà à 'enraciner grâce à une foule d'associations , de regroupements .
Alors .disons le tout court , le volontarisme ne suffit pas , on ne" commande" pas aux masses ( ça c 'est une vision policière de 'histoire qui cherche à tout expliquer par les "meneurs ") .. il faut des militants , mais il faut que parallèlement se développe une réelle combativité ; or malheureusement ce n'était pas le cas chez nous au cours de de ces 6 semaines ; , il suffit d 'ailleurs de comparer avec ce qui s'était passé par rapport à d 'autres périodes comme en 1936 par exemple , pour comprendre que malheureusement " tout n 'était pas possible"..
quijote
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2003, 17:11

Message par jeug » 19 Nov 2010, 09:57

Effectivement, toute la question est là : l'appréciation de la combativité potentielle.
La question que je me pose est la suivante : Quelle est l'ampleur du nombre des salariés qui était prêts à aller plus loin et que, oui, les syndicats ont "freiné" par leur passivité.
Est-ce que c'est juste cette partie de l'"avant-garde" syndicale qui manifeste toujours ces regrets en pareille circonstance, ou est-ce que ça va plus loin.
J'ai quand même entendu au travail et dans la rue (je ne veux pas dire dans les manif) essentiellement un reproche : que la CGT n'ait pas tenté de synchroniser les multiples départ en grève reconductible, pour entraîner les autres.
Mais, bon, pas tous les jours non plus.
jeug
 
Message(s) : 35
Inscription : 18 Jan 2007, 16:13

PrécédentSuivant

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invité(s)