Guerlain, la raclure

Message par Zelda » 24 Oct 2010, 17:44

Bon, la semaine du zapping dont je parle (20')... vraiment excellent. (de la semaine dernière).

:hinhin: Ouaip, je suis hors-sujet. je sais.
Mais Sterd il veut qu'on parle du mouvement...

http://www.canalplus.fr/c-infos-documentai...-c-zapping.html

edit : j'ai retrouvé "risée de l'Europe et culture du blocage", Pujadas s'adresse à Thibault pendant un JT de 20H et cite peut-être lui-même quelqu'un d'autre, on ne voit pas bien.

Edit : la semaine du zapping de cette semaine est du même tonneau, super !
Zelda
 
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Message par Zorglub » 24 Oct 2010, 19:31

Quoi Pulvar avec Montebourg !? :cry3: Après Schonberg avec Borloo, Drucker avec Baroin, Okrent avec Kouchner ou Bruni (pourtant grande bourgeoise italienne) avec la racaille de Neuilly, le pouvoir est décidément plus fort que le mauvais goût. Et pour les journalistes, cela montre la grande proximité entre médias et pouvoirs...

Quant à Lucet, une preuve supplémentaire qu'on file la carte de journaliste à n'importe qui, et ce n'est pas Pièces à conviction qui rattrapera le JT de 13H. Quant à Pujadas...
Pulvar, je croyais qu'elle s'était fait éjectée de F3 suite à une interview du président.

Merci Zelda pour la Semaine du zapping, je retiens le skate de manif'.
Zorglub
 
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Message par Crockette » 25 Oct 2010, 13:59

Zorglub t'as ptêtre raison sur les complicités médias-pouvoir mais ça se manifeste pas essentiellement par des mariages ou des pacs entre couples mais plutot par l'arrivée ds le capital de ces grands journaux ou grandes télés des grandes "familles" ou grands groupes capitalistes...processus amorcé depuis le milieu de sannées 80...

donc qi a un minimum de cultures...sait que ces médias ne sont plus indépendants meme s'ils se targuent d'avoir un comité de rédaction autonome

résultat de smédias comme médiapart ou celui de karl zéro font leur petit chemin pendant que les mastodontes vont progressivement s'effondrer...ds les 10 prochaines années, ce n'est que justice...
Crockette
 

Message par Zorglub » 05 Jan 2011, 18:34

Guerlain patron insulte et Guerlain société se fait rembourser par les assurances 300 000 € de perte d'exploitation, des boutiques sont fermées voire abîmées.
Racisme de l'un, bassesse de l'autre.
Article blog Le Monde
Pour rappeler aussi que la société faisant les effarouchées s'y connaît en racisme et mépris de classe :
a écrit :En 2002, Guerlain est épinglée par l’inspection du travail pour les conditions de ses employés à Mayotte, un centre d’une vingtaine d'hectares qui produit la moitié de ses exportations de l’ essence d'ylang-ylang et emploie 500 petits producteurs. L'inspection du travail lui reproche notamment l’emploie de travailleurs clandestins et exige que ses employés aient des contrats de travail et des fiches de paie[1]. Guerlain vend sa propriété de Mayotte, licencie le personnel et s’installe sur l’île voisine d’Anjouan.

Et en 2007, le cabinet de recrutement de Guerlain comparaît pour fichage ethnique.
(source Wikipedia)
Bref, entreprise fidèle à son patron historique.
Zorglub
 
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Message par logan » 10 Jan 2011, 14:45

Un bon article d'Acrimed (comme souvent :smile: ) sur les indignations selectives d'Audrey Pulvar

On voit des extraits de son "interview" menée contre Laurent Jourdas, délégué du syndicat du Livre CGT et en grève durant deux semaines pour la préservation des emplois à SPPS
logan
 
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Message par Zorglub » 10 Jan 2011, 22:06

Merci Logan, j'ai lu, ça vaut le coup en effet, tout comme Apathie et Guerrier avec Besancenot.
Zorglub
 
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Message par quijote » 11 Jan 2011, 01:23

(Zelda @ dimanche 24 octobre 2010 à 17:21 a écrit : Je rebondis en vrac sur les uns et les autres (les pauvres).

@Gaby : Pierre Carles, il est pas un peu anar ? Pour les raisons que dit Matrok ?

@Matrok : Tu l'as vu "Attention travail" ? Ce ne sont pas des bobos du tout, pour moi. Ce sont des petites gens, des marginaux qui font de nécessité vertu après des années de galère au travail.

@ l'encan : qui peut trouver l'extrait de Pujadas disant à un gréviste ou un syndicaliste "Vous êtes (ou nous sommes ?) la risée de l'Europe" ? J'aimerais retrouver ce truc, en matière de "neutralité bienveillante" d'un journaliste à l'égard d'un mouvement, c'est exemplaire. :altharion: Je n'ai vu qu'un extrait au zapping et j'aimerais le contexte.

PS : le zapping de canal (ou la semaine du zapping) est très bien en ce moment. Très orienté critique des media (et du gouvernement) dans la gestion du conflit sur les retraites... On verra ce soir si c'est encore le cas.
j ' ai vu quant à moi deux aspects dans le film de Carles .
Un aspect positif : la dénonciation de la souffrance au travail et la dénonciation de la valorisation qu''en fait la bourgeoisie ( cf : " le Droit à la paresse" de Laffargue) : le travail serait la "vertu suprême " (" travail , famille , patrie") et ceux qui ne travailleraient pas seraient des immoraux , délinquants et pervers , à éliminer donc selon elle. Mais bien sûr la bourgeoisie ne pense pas à elle ..
Aspect négatif du film: la seule "solution" proposée dans le film, : s'isoler ,donc de fait vivre aux crochets des autres , ne pas s 'investir dans des luttes collectives , ne voir qu 'une solution individuelle ..
je ne sais pas si Carles fait un simple reportage ou s 'il partage totalement cette morale...
quijote
 
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Message par Faber » 11 Jan 2011, 17:20

moi j'ai pas vu le film, mais je veux rendre un peu justice à l'auteur du CLT, parce que la citation peut paraître un peu seche, donc voici tout le paragraphe, avec une mise en gras personnelle...

a écrit :Alors, pour mettre quoi à la place ? L’artisanat local. Outre les avantages écologiques que les décroissants voient dans ce retour à la petite production, ce serait aussi, pour eux, l’occasion de revenir à une forme de travail « choisi » et non « subi ». Ils dénoncent, à juste titre, le fait que le travail soit aujourd’hui vécu comme une aliénation. Mais comme d’habitude, au lieu d’opposer à l’exploitation et à l’aliénation la lutte collective, les décroissants y répondent par des solutions individuelles : « Tant qu’il repose sur l’exploitation et la domination, écrit Paul Ariès, le travail est à fuir ! » Fuir le travail ? Cela ne peut signifier, dans la société actuelle, que deux solutions : ou bien se retirer de la société et vivre en communauté où l’on travaillera « librement » ; ou bien… vivre du travail des autres. Et certains décroissants assument très tranquillement cette solution. Il n’y a qu’à voir pour s’en convaincre le succès qu’a rencontré dans ce milieu le film récent de Pierre Carles, Attention danger travail. Ce documentaire montre des personnages qui ont abandonné le circuit du travail et qui expérimentent la « frugalité volontaire »… en vivant du RMI. Le seul problème étant que le RMI, comme toutes les prestations sociales, est financé par l’argent public, c’est-à-dire le fruit du travail de millions d’autres travailleurs. Les militants présentés dans ce film ne vivent pas en dehors de la société : ils se nourrissent, vont au cinéma, empruntent les transports collectifs. C’est-à-dire là encore se servent du travail des autres, en estimant apparemment qu’il n’y a rien de choquant à ne pas apporter, eux, leur quote-part au travail social. Cette situation qui est vécue si douloureusement par des millions de chômeurs qui eux, ne demanderaient pas mieux que de travailler pour pouvoir vivre dignement, est, pour ces décroissants, un choix, qu’ils assument et dont ils se vantent. Allant, comme un personnage du film, jusqu’à remercier leur patron de les avoir mis à la porte, ce qui leur a permis de découvrir ce qu’ils appellent « la vraie vie ».

Une fois de plus, nous sommes à cent lieues des décroissants sur ce terrain. Nous ne glorifions pas le parasitisme social – même si nous ne mettons pas sur le même terrain les exploiteurs et les « chômeurs volontaires » que les décroissants portent aux nues. Nous nous adressons à ceux qui travaillent, ceci incluant bien sûr les chômeurs à qui les patrons interdisent de travailler ; à ceux qui sont utiles à la société, à ceux qui se servent de leurs bras ou de leur tête pour produire quelque chose. Le communisme, c’est une doctrine qui se donne pour but l’émancipation du prolétariat, c’est-à-dire de la classe sociale qui travaille – et cela ne consiste pas à prôner la débrouille individuelle sur le dos des autres. Au risque peut-être de choquer certains, nous rappellerons qu’une des devises de la révolution russe était « Qui ne travaille pas ne mange pas » – et nous assumons pleinement cet héritage. Nous sommes partisans d’une société où tout le monde travaille, en fonction de ses capacités, où tout le monde participe aux tâches sociales. Dans une société débarrassée du capitalisme, le travail sera partagé entre tous, et l’humanité œuvrera à utiliser la technique, les machines, les robots, pour diminuer peu à peu le travail pénible, les tâches les plus ingrates – en espérant même qu’un jour ce travail-là disparaîtra entièrement et que l’humanité pourra tout entière se consacrer aux sciences, à l’art, aux loisirs et à la culture. Alors l’humanité aura gagné « le droit à la paresse », comme l’appelait le communiste Paul Lafargue. Mais revendiquer aujourd’hui, dans le cadre du capitalisme, ce « droit à la paresse » comme le font les décroissants, c’est entériner l’idée qu’il est normal qu’il y en ait qui balayent les rues pendant que d’autres se cultivent. Eh bien, camarades, ce ne sont pas nos idées.
Faber
 
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Message par Sinoue » 11 Jan 2011, 20:44

A mon avis le film est intéressant à plusieurs points de vue:

- Il laisse s'exprimer des gens qui n'ont pas souvent acces aux medias: des déclassés, des marginaux, des ouvriers, des petits chefs...

- Il y a un interview d'un ouvrier de chez Peugeot qui explique qu'il a les mains bousillées de sa dure vie de labeur, on sent les larmes qu'il essaye de retenir.

- Ca montre des entretiens d'embauche, avec tests, mise en condition... dans des secteurs pour jeunes en besoin de tune urgemment.

- Ca montre camera embarquée des actions dans des supermarchés, avec a la fin un sdf qui remercie Leclerc de s'etre laissé volé un repas gratuit.

- Il y a differents temoignages de gens qui expliquent pourquoi ils ont décidé d'arreter de travailler. Leur vécu vaut le coup d'etre écouté.

- On voit les conditions de travail dans des centres d'appel, avec le chef qui dessine un smiley a ceux qui n'arrivent plus a garder le sourire.

Je ne sais pas quel "solution" préconise Pierre Carles, je pense que c'est une simple critique de la "société consumériste".

C'est clair que ça incite plutot a rester en marge de l'appareil productif plutot qu'a le combattre ou meme a le changer. Je me rappelle de ce marseillais a la toute fin du reportage:

" Putaing mais lorsque je vois des ouvriers se plaindre de se faire licencier apres 30 ans de boite, j'ai envie de leur dire de prendre l'indemnité et de recommencer une nouvelle vie, quoi putaing cong! C'est peut-etre la chance de ta vie!"

Ca me fait penser a mes potes qui se barrent en Inde avec les assedic qui tombent tous les mois, et qui une fois revenus me regardent de haut en m'expliquant que j'ai rien compris a la vie parce-que je suis jamais allé en Asie.
Sinoue
 
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