(Harpie @ lundi 16 mai 2011 à 22:35 a écrit :http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/c...a-cour-dassises
Un début de réponse, je vais essayer de retrouver des enquêtes plus officielles. Mais apparemment ce n'est pas la fréquence des viols qui diffère, mais le nombre de dénonciations et le nombre de condamnations.
L'article rappelle aussi que la plupart des viols ont lieu dans le cercle familial...
Ca tombe bien, ton article dit exactement ce que je dis :
a écrit :Les viols discrets de la bourgeoisie
« On le sait depuis longtemps, à travers toute la littérature sur le viol : il sévit dans tous les milieux sociaux », rappelle Véronique Le Goaziou. Et pourtant, aux Assises, 9 auteurs sur 10 sont issus de milieux défavorisés. Décalage, là encore, entre les portes du tribunal et le monde du dehors.
« On sait qu'on trouve toujours dans les tribunaux un public plutôt issu des milieux populaires. Mais là, nous sommes dans un exemple très précis de distorsion flagrante », juge la sociologue. Qui avance une double explication :
Les cas de viols sont plus aisément détectables dans les milieux populaires, « déjà souvent inscrits dans un système de surveillance, d'accompagnement, de contrôle ». Pas forcément au sens négatif du terme, comme le suivi par les services sociaux. Mais ils existe « une suspicion plus forte à l'égard de ces milieux », estime la sociologue.
A l'inverse, les classes plus aisées cherchent à mobiliser d'autres ressources pour éviter de passer par la case justice. Et « la pression pour maintenir la paix dans la cellule familiale est bien plus forte », analyse Véronique Le Goaziou.
Au final, « on ne voit pas de personnes aisées jugées pour viol aux Assises, sauf rares exceptions : un général à la retraite, un chef des pompiers, un ingénieur... je me souviens de leurs métiers, tellement ils sont rares », commente la sociologue.
A partir de ces travaux, Véronique Le Goaziou a débuté l'écriture d'un livre, qui doit paraître courant 2011.
En résumé, ton article rappelle qu'on évalue que plus de 9 viols sur 10 ne font l'objet d'aucune plainte et que les plaintes sont d'autant plus rares qu'on est dans des milieux bourgeois. De là à tirer des statistiques précises et crédibles sur le taux de viols dans tel ou tel milieu social, ça me paraît bien difficile vu le peu de viols officiellement "enregistrés" (en proportion).
Tout ce qu'on sait c'est qu'il y en a dans toutes les classes sociales et avant tout l'intérieur même de la cellule familiale. Pour le reste, je suis pas sûr qu'on puisse en dire grand chose.