(Gaby @ mercredi 1 juin 2011 à 23:46 a écrit :(Jacquemart @ mercredi 1 juin 2011 à 23:25 a écrit :(Gaby a écrit :Bien sûr, les bons et les mauvais musulmans, ceux qu'on peut insulter et les autres. Comme si les autres ne pouvaient pas se sentir visés par la première insulte.
Je connais pas mal de musulmans qui parlent eux-mêmes des "barbus", et qui les haïssent copieusement. Mais bon j'imagine que tu t'en fous.
Un peu, oui. Tu peux aussi avoir des copains juifs qui parlent de feujs, et pourtant tu ne te permettrais pas d'employer le mot dans tous les contextes. Tu peux aussi avoir des copains noirs qui parlent de nègres, et de même tu t'interdirais de l'employer. Dans le contexte américain, c'est une bonne illustration : le "n-word" est tabou pour les blancs, et certains noirs l'emploient comme une bannière de ralliement (même si ça évolue de plus en plus vers un refus des noirs d'employer le mot, à nouveau, même parfois pour insulter : les "niggers" sont dès lors des noirs qui font honte à leur race).
Gaby je sais que tu ne vas pas le reconnaître, mais tu as tort. Ton analogie est fausse. Le rapport entre "barbu" et "musulman" n'est pas le même qu'entre "nigger" et "noir", ou qu'entre "feuj" et "juif".
D'ailleurs "barbu", ce n'est pas une insulte. Ca désigne de façon familière une catégorie de musulmans qui affiche ouvertement son adhésion à une certaine conception de la religion, cette conception incluant une répartition assez stricte des tâches en fonction du sexe, et renvoyant la femme à un rôle subalterne. Ca peut paraître étonnant que des femmes (par exemple voilées par "choix") adhèrent elles aussi à ces conceptions, mais il faut croire qu'elles espèrent en retirer des avantages qu'elles n'auraient pas autrement. C'est dire où en l'émancipation des femmes...