(yannalan @ samedi 25 juin 2011 à 13:42 a écrit : Et vous croyez qu'il n'y a que les bios qui épandent du fumier animal ? A votre avis, les non-bios, ils en font quoi du leur ?
Les non-bios ont d'autres source d'azote que le fumier pour nourrir leurs plantes, alors que les bios n'utilisent que ce genre d'engrais. D'où la tentation (dangereuse) d'utiliser un fumier plus frais, parce que plus chargé en azote... mais aussi en bactéries. Il y a bien un risque spécifique sur ce plan qui est lié au mode de production bio. Cela ne veut pas dire que le bio c'est un super danger alors que le reste c'est safe, ça ce n'est pas vrai. Cela veut dire qu'il faut que les adeptes (le mot est choisi) du bio remettent un peu les pieds sur terre et arrêtent avec leur trip "naturel et artisanal = sûr ; chimique et industriel = danger". Ce qui est dangereux, là comme ailleurs, c'est l'absence de connaissances et de compréhension des phénomènes en jeu, ou alors l'absence de règles et de contrôles pour vérifier que les règles sont bien appliquées (de ce point de vue, le bio n'a que des obligations de moyens, et pas des obligations de résultat)
Je dis ça, mais je sais bien d'expérience que, par exemple, cela n'empêchera pas le NPA de développer des revendications à la con sur le thème : "plus de bio dans les cantines" (ânerie qui en tant que prof utilisateur de la cantine me gonfle tout particulièrement)
a écrit :
Et les steaks hachés, ils étaient bios aussi, sûrement ?
Je peux me tromper, mais l'affaire que Mamère commente de la manière qui suscite notre réaction, concerne des graines germées et pas des steaks hachés. je me trompe ?
Ici j'essaie de coller un texte intéressant que Dominique Lecourt a fait paraître dans le Figaro et qui s'intitule "Le bio tue (aussi)" [je précise au Figaro que ce n'est qu'une petite copie d'un de leurs articles, ça leur fait même de la pub, puisque j'essaie de convaincre sur un forum d'extrême-gauche qu'il y a des bons articles dans ce journal pourtant honni. Rien de comparable avec la photo d'une sujet de Bac S, merci de ne pas m'emprisonner]
Figaro_Lecourt_Bio_1_.pdf