par Harpo » 16 Avr 2012, 00:25
En cherchant bien dans la collection de Lutte de Classe, dans les années 1990 il me semble, on trouvera (mais il est trop tard aujourd'hui pour que je fasse cette recherche) la position de LO sur le sujet : une révolution socialiste ne devrait surtout pas renoncer à la DISSUASION nucléaire. Je partage cette position.
L'utilisation d'armes provoquant des dégâts non ciblés dans la population, bourgeois comme prolétaires et même dans les rangs de sa propre armée, n'est absolument pas taboue pour les dirigeants d'un pays impérialiste, qu'il s'agisse de bombes nucléaires comme au Japon en 1945 ou des défoliants au Viet-Nam ou des bombardements par des armes classiques (bombes au phosphore à Dresde par exemple) ou des obus à l'uranium appauvri en Irak, avec toutes les conséquences sanitaires qu'elles ont encore des années après dans toute la population et chez les soldats américains. Il n'y a aucune raison pour que face à la menace suprême que constituerait pour l'impérialisme américain une véritable révolution socialiste ils n'utilisent pas l'arme nucléaire, probablement pas des bombes de plusieurs dizaines de mégatonnes dont les retombées finiraient par détruire la vie sur toute la planète, mais des bombes miniaturisées, des bombes à neutrons... Une garantie (relative) contre ces armes est d'en posséder de semblables. C'est aussi pour cela qu'une révolution socialiste a bien plus de chances de réussir en partant des USA ou, à défaut, d'un pays possédant la technique des armes nucléaires comme la Chine, Le Royaume-Uni, l'Inde, la Russie, la France... Actuellement, une révolution commençant au Brésil, au Japon, au Nigéria ou en Allemagne serait bien plus menacée si elle n'était pas relayée très rapidement par un pays possédant l'arme nucléaire.
Blanqui disait "Qui a du fer a du pain". Comment doit-on traduire ça au XXIème siècle ?