Mobilisation de masse contre le RMA !

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par mael.monnier » 21 Nov 2003, 16:56

Bonjour,

Selon une dépêche AFP publiée à 11h16 ce jour, l'Assemblée Nationale a rejetée l'amendement déposé par Christine Boutin (UMP), cosigné avec Rodolphe Thomas (UDF) et Maxime Gremetz (PCF), et soutenu aussi par le PS. Autrement dit, le patronat n'aura pas de limites pour bénéficier de cette main-d'oeuvre corvéable à merci qu'on lui offre pieds et poings liés. Selon Reuters, l'examen du projet de loi devrait s'achever dans la journée et les députés voteront sur ce texte mardi. Rappelons que ce texte a déjà été voté en première lecture par le Sénat le 27 mai 2003. Mais étant donné que plusieurs amendements ont été apportés par l'Assemblée Nationale, rien n'est perdu et nous pouvons encore nous mobiliser pour faire reculer le gouvernement.

Un amendement de Mme Boutin empêche ainsi les entreprises d'embaucher une personne en RMA à la suite d'un licenciement, pour éviter aux entreprises d'utiliser le RMA au lieu d'un "emploi classique". Un autre amendement de l'UMP Anne-Marie Montchamp rétablit l'obligation pour les départements, qui se verront désormais confiés la charge du RMI/RMA, de consacrer 17 % des sommes consacrées l'année précédente au financement de l'allocation du RMI au financement d'actions d'insertion en faveur des allocataires, mais ceci pour une année seulement.

Plus grave, cette après-midi, l'Assemblée Nationale, a adoptée un amendement de Christine Boutin qui permet aux sociétés d'intérim de bénéficier de cette mesure pour exploiter le prolétariat. Comme l'a souligné Martine Billard (Verts), "c'est une aide publique aux entreprises d'intérim", et "on revient vraiment au 19e siècle". Pour Maxime Gremetz (PCF), "nous y voyons plus clair, et la réalité est conforme à ce que nous pensions: l'objectif de rendre aux exclus la dignité par l'emploi s'éloigne", car "le retour à l'emploi ne passe certainement pas par l'intérim".

Autrement dit, c'est l'inscription dans la loi, de l'esclavage moderne. Le RMA va mettre en concurrence déloyale les travailleuses et travailleurs entre eux, ce qui est donc tout sauf du libéralisme, la liberté supposant l'égalité sociale et politique des citoyen-ne-s, comme les RMAstes seront employé-e-s pour vingt heures hebdomadaire, payées au SMIC horaire, et le RMI sera versé au patronat qui pourra ainsi accumuler encore plus de Capital sur le dos de "la France d'en-bas", donc exercer encore plus sa domination et son diktat financier. Mais comme cela, les choses sont claires : on voit très bien que l'Etat est au service du patronat et fait tout pour préserver le capitalisme.

Il est grand temps de mettre un coup d'arrêt à ce gouvernement de casse sociale. Pourquoi ne pas se joindre au mouvement de grève des étudiant-e-s puisque nous sommes tous victimes de cette même logique de domination, d'oppression et de régression sociale qui n'a que trop durée ? Nous ne pouvons pas attendre sagement 2007 pour nous faire avoir encore une fois par les politiciens. C'est le peuple qui doit diriger et non pas ces manipulateurs et ces traîtres qui entretiennent de fausses illusions. Une grève générale française, européenne puis internationale est donc plus que nécessaire si nous voulons sortir de ce carcan capitaliste.

Vive la Révolution Sociale !

Fraternellement,
Maël Monnier
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Message par NewVilenne » 21 Nov 2003, 17:19

Y a-t-il un quelconque appel des grandes bureaucraties syndicales ?
Je n'ai rien vu, rien entendu. Suis-je aveugle et sourd ou bien les dirigeants syndicaux se foutent complètement de l'application future du RMA ?
NewVilenne
 
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Message par kamka » 21 Nov 2003, 17:59

RMI RMA, ZERO TRACAS, ZERO BLABLA...

Plusieurs choises m'inquiètes. D'une part on offre une main d'oeuvre gratuite au patronat, entrainant une fois de plus une agravation de l'exploitation sur l'emsemble de la classe. Et ceci nous le devinons bien. Par contre, un élément du problème auquel on ne pense pas forcement, c'est bien les personnes qui vont se retrouver dans cette condition. Comme m'expliquait une amie qui sait de quoi elle parle, ce dispositif va dans un premier temps concerner les personnes allocataire depuis plus de deux ans. Il se trouve qu'il s'agit pour une partie d'entre eux de personnes désocialisés et pour ma part je ne croit pas à la rééducation pour le travail. Ces personnes rejetés par cette socièté qui ne jure que par le profit, auquel on supprime toute les aides, les une aprés les autres, où on réduit les budgets des travailleurs sociaux, où on ferme des centres d'accueil, ces personnes se voit offrir comme unique perspéctive une exploitation sans fard. Espérons que se ne sera pas à leur goût et que le patronat s'y cassent les dents.

RMISTES, CHOMEURS, PRECAIRES et TRAVAILLEURS, MEME COMBAT!
kamka
 
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Message par mael.monnier » 22 Nov 2003, 00:16

Bonsoir,

Pour répondre à NewVilenne, les bureaucraties syndicales ne s'en foutent pas complètement. Selon un communiqué du 6 novembre, la CFDT défend en gros la vision de Christine Boutin, qui est celle d'améliorer cette régression sociale à la marge en demandant notamment que l'on permette aux RMAstes de bénéficier des mêmes droits que les autres salariés (assurance-chômage et retraites), le reste étant du baratin syndical pour endormir les masses des fois que le Raffarin 500 ne serait pas assez efficace (http://www.cfdt.fr/actu/emploi/emploi_174.htm).

Pour la CGT, il faut remonter au... 14 mai mais leur position au moins ne s'inscrit pas dans une modification à la marge :
CITATION Le RMA va donc enfermer le salarié dans un dispositif de contrat d’insertion qui le place sous tutelle, le contraint d’accepter un sous-emploi, sous rémunéré, sous peine de se voir priver du versement du RMI. En revanche, ce nouveau dispositif va susciter des effets d’aubaine pour les employeurs qui ne payeront que la différence entre le demi-smic et le RMI et bénéficieront d’exonérations de cotisations sociales. Concrètement : un emploi au SMIC à plein temps vaudra autant que 5 contrats RMA !

La Cgt rejette ce projet qui exploite l’idée généreuse de réduire la précarité vécue par des centaines de milliers de personnes, en rajoutant encore plus de précarité aux dizaines d’autres dispositifs existants.

La Cgt revendique un contrat d’insertion payé au minimum sur la base d’un plein SMIC et qui, avec l’accès à la formation, l’acquisition et la reconnaissance d’une qualification, garantisse le retour à un emploi stable, à plein temps et correctement rémunéré.[/quote]
(http://www.cgt.fr/03actual/actupg/france/2.../05/rmi_rma.htm)

FO est un peu moins molle, mais toujours aucun appel à la lutte, son dernier communiqué est tout récent puisqu'il date du 19 novembre :
CITATION La réforme suscite de vives critiques de certains députés de la majorité qui parlent de «contrat kleenex». Le projet est également dénoncé par les syndicats. Pour Jacques Voisin (CFTC), c’est «scandaleux» et «suicidaire» de «laisser les gens dans la précarité» et de «donner aux entreprises des salariés qui ne leur coûtent rien». Selon Jean-Claude Quentin (FO), «cette mesure de traitement social du chômage ne fait que générer le turn-over des demandeurs d’emploi. Le gouvernement subventionne ainsi la précarité. Il ouvre une nouvelle trappe à bas salaires et crée un nouveau effet d’aubaine pour les entreprises». Autrement dit, cette réforme tend un peu plus à faire de la précarité une norme.[/quote](http://www.force-ouvriere.fr/page_principa...?id_article=556)

On le voit tous ces syndicats sont à la botte du patronat, FO et CGT protestant, mais le PS le fait aussi de toute façon, donc encore heureux qu'ils protestent. Il faut donc se tourner vers les anars avec la CNT pour trouver une organisation défendant vraiment le prolétariat, Sud et AC! étant moins combatifs :
- le 19 novembre, une manifestation a eu lieu à Besançon (Doubs) contre le RMA et la politique anti-sociale du gouvernement à l'appel de la CNT, d'AC! et des intermittents. (http://www.cnt-f.org/archive_actu.php?body=468)
- le vendredi 28 novembre à 20 heures, une réunion est organisée à Besançon au local de la CNT du Doubs, 5 rue de Vignier : "TRAVAILLEURS LICENCIÉS, CHÔMEURS RADIÉS, DROIT DU TRAVAIL BAFOUÉ ... ÇA NE PEUT PLUS DURER ! ÇA DOIT PÉTER !" (http://www.cnt-f.org/archive_actu.php?body=464)

Voici un tract de la CNT du Gard d'octobre 2003 :
CITATION
R.M.A.
Revenu de Misère et d'Asservissement
Une aubaine pour le patronat - Une précarisation du travail

Si la richesse globale augmente et la pauvreté s'accroît, c'est que le fric passe quelque part !
Avec le Medef et son chien l'Etat, pour le RMIste c'est la rue ou l'esclavage.

Si le ministre Fillon menait à bien son projet de RMA :
Le RMI serait ainsi sous une épée de Damoclès: Ou tu te soumets, ou on te coupe les vivres à toi et à ta famille. Sous couvert de charité et de bon sentiment, le gouvernement entend que quelques deux millions de RMIstes soient livrés pieds et poings liés, ayant droit à l'exploitation patronale la plus sauvage : Ou tu bosses là où on te dit, ou tu crèves. Ce qui par la même occasion permet de faire disparaître ces deux millions de RMIstes des listes de l'ANPE, eh ! Hop ! Deux millions de chômeurs en moins !
[...][/quote] L'article complet, c'est ici : http://www.cnt-f.org/archive_actu.php?body=438

AC! fait circuler une pétition, mais les pétitions de toute façon, cela ne sert à rien avec ce gouvernement de casse sociale et son fameux "ce n'est pas la rue qui gouverne", c'est donner de fausses illusions aux gens.


La seule solution face à ce gouvernement, c'est la grève générale et la désobéissance civile massive (refus de payer la redevance TV qui va tomber bientôt par exemple... enfin pour ceux qui ont une TV avec un râteau ou une parabole pour s'abrutir avec la propagande gouvernementale... Star'Ac et autres niaiseries visant à endormir les masses).

Fraternellement,
Maël Monnier
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Message par Stanislas » 23 Nov 2003, 05:57

(mael.monnier @ vendredi 21 novembre 2003, 16:56 a écrit :Pourquoi ne pas se joindre au mouvement de grève des étudiant-e-s puisque nous sommes tous victimes de cette même logique de domination, d'oppression et de régression sociale qui n'a que trop durée ? Nous ne pouvons pas attendre sagement 2007 pour nous faire avoir encore une fois par les politiciens. C'est le peuple qui doit diriger et non pas ces manipulateurs et ces traîtres qui entretiennent de fausses illusions. Une grève générale française, européenne puis internationale est donc plus que nécessaire si nous voulons sortir de ce carcan capitaliste.

Vive la grève mondiale, et que ça ne traine pas, non mais !!! :blink: :blink: Dis, Maël, tu en as d'autres comme celle-là ?
Stanislas
 
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Message par emman » 23 Nov 2003, 23:19

(Stanislas @ dimanche 23 novembre 2003, 06:57 a écrit :
(mael.monnier @ vendredi 21 novembre 2003, 16:56 a écrit :Pourquoi ne pas se joindre au mouvement de grève des étudiant-e-s puisque nous sommes tous victimes de cette même logique de domination, d'oppression et de régression sociale qui n'a que trop durée ? Nous ne pouvons pas attendre sagement 2007 pour nous faire avoir encore une fois par les politiciens. C'est le peuple qui doit diriger et non pas ces manipulateurs et ces traîtres qui entretiennent de fausses illusions. Une grève générale française, européenne puis internationale est donc plus que nécessaire si nous voulons sortir de ce carcan capitaliste.

Vive la grève mondiale, et que ça ne traine pas, non mais !!! :blink: :blink: Dis, Maël, tu en as d'autres comme celle-là ?

(mael.monnier @ vendredi 21 novembre 2003, 16:56 a écrit : Il faut donc se tourner vers les anars avec la CNT pour trouver une organisation défendant vraiment le prolétariat


Alors vive la greve mondiale a l'appel de la CNT !

Excusez moi je fais du mauvais esprit... :23:
emman
 
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Message par NewVilenne » 24 Nov 2003, 09:38

Maël,

Je te remercie de toutes ses précisions.
Je ne comprend pas l'intervention de Stan. Apparemment, il s'agit d'un contentieux entre vous deux. Car après tout, pourquoi ne pas souhaiter une grève massive internationale ?

Quant à Emman, son intervention n'a rien de surprenant. Son orga ne pêche pas par optimiste : cf mouvement social de mai-juin, son orga a refusé de parler de grève générale. Donc, quand tu parles de grève générale en france, en europe puis internationale (! ), tu vas franchement trop loin.

Ton idée de se joindre aux grèves et aux manifs éstudiantines est intéressante. Et j'en parlerai avec les cntistes 34.
NewVilenne
 
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Message par Quartz » 24 Nov 2003, 11:47

CITATION Pourquoi ne pas se joindre au mouvement de grève des étudiant-e-s puisque nous sommes tous victimes de cette même logique de domination, d'oppression et de régression sociale qui n'a que trop durée ?[/quote]

Bien sur qu' il faut un mouvement d' ensemble ( comme le dit Daisy) mais le problème est aussi sur quel programme, sur quelles revendications ? Il y a un gros mécontentement dans le pays. Ce mécontentement je le retrouve dans ma boite.Mais au printemps dernier, ce mécontentement existait aussi au point que des des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées et ont manifestée. Mais surtout dans le fonction publique. Et encore toute la fonction publique ne s' est pas mise grève. Si les cheminots, les Postiers, l' EDF ont rejoinds le mouvement , c' est grâce à la C.G.T ( entre autres..).Ca aussi, il faut bien l' apprécier, pour comprendre le degré de mécontentement des gars.
Le privé lui n' a pratiquement pas bougé. Dans ma boite, nous avons appelé à la grève et aux manifs à chaque journée de mobilisation. Nous n' avons jamais dépassé les 30 manifestants sur 500 gars dans la boite. Et dans la ville il y a des boites où il ne s' est rien fait du tout. Les gars dans la boite n' étaient pas convaincus que ça les concernaient aussi. Et puis ils n' avaient pas la "frite".

Aujourd' hui dans la boite nous en sommes à nous bagarrer avec la direction pour faire respecter, les Conventions Collective ou le Code du travail. Sans les gars, on leur demande, mais ils ne veulent pas venir. " A quoi ça va servir nous disent-ils, si le patron a décidé ça .."
C' est sur qu' il est souhaitable que les travailleurs luttent tous ensemble et rapidement. Mais pas n' importe comment, et ça ne se décide pas comme ça d' un coup de baguette magique.
Et je suis d' accord avec Daisy " ce n' est pas être pessimiste de reconnaître la difficulté de cette tâche" C' est être lucide ... pour mieux combattre les patrons.
Quartz
 
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Message par mael.monnier » 25 Nov 2003, 11:47

Bonjour,

Effectivement vous avez raison, changer ce système pourri qui nous mène inéluctablement vers une barbarie de plus en plus importante n'est pas facile. La bourgeoisie fait tout pour empêcher des mouvements qui iraient trop loin. Pour cela, elle n'hésite pas comme à Thessalonique à créér de fausses preuves pour incarcérer des militants, sept sont actuellement sous les barreaux après s'être fait tabassés par les forces du (dés)ordre dont cinq en grève de la faim (voir http://www.wombles.org.uk/files/demo_leaflet.pdf (en anglais) et http://apa.infos.free.fr/Grece/221103APA.html). De même, la bourgeoisie s'arrange bien pour ranger stalinisme et marxisme sous le même nom de communisme, et ne parlera surtout pas des millions de communistes qui sont morts dans les goulags, et la bourgeoisie parlera encore moins des communistes non-autoritaires, les anarcho-communistes, tels que les makhnovistes qui se sont fait massacrés par l'Armée Rouge sous la direction de ... Trotsky et sous l'ordre de Lénine qui indiqua dans un télégramme qu'il fallait les exterminer (si vous voulez en parler, ouvrez un sujet dans "Histoire et théorie").

A mon avis, le problème vient donc surtout du fait que les travailleuses et les travailleurs ne voient pas d'alternative crédible à cette société pourrie et pensent donc que l'on doive rester sous ce régime barbare. Comme l'a dit Jean Jaurès dans son Discours de Lille en 1900 (http://www.lours.org/default.asp?pid=332) : "il ne suffit pas pour qu’il y ait lutte de classe qu'il y ait cet antagonisme entre les intérêts. Si les prolétaires, si les travailleurs ne concevaient pas la possibilité d'une société différente, si tout en constatant la dépendance où ils sont tenus, la précarité dont ils souffrent, ils n'entrevoyaient pas la possibilité d'une société nouvelle et plus juste ; s’ils croyaient, s'ils pouvaient croire à l'éternelle nécessité du système capitaliste, peu à peu cette nécessité s'imposant à eux, ils renonceraient à redresser un système d'injustices. Cette tâche ne leur apparaîtrait pas comme possible." Il y a donc un énorme travail d'éducation des masses à faire. Sinon, effectivement comme vous dites Quartz, il est légitime que l'on entende des choses du genre : " A quoi ça va servir si le patron a décidé ça ..." Nous vivons sous un régime de guerre économique menée par le patronat, qui lui reste aux arrière-postes tandis qu'il envoie le prolétariat sur le front, comme d'habitude, et dans la réalité toutes ces crapules bourgeoises sont bras dessus - bras dessous, et cela fait que l'Etat-providence, c'est fini, et que tous nos acquis sociaux sont bradés peu à peu dans cette guerre économique, qu'on le veuille ou non. Les gens ne sont pas dupes, ils voyent très bien qu'il n'y a pas d'issue possible dans un cadre national, et que donc les mots d'ordre des syndicats (37,5 pour tous, ...) sont des mots d'ordre de charlatans.

Comme l'a dit un trotskyste du PT avec lequel je discute sur les newsgroups, "l'alternative est toujours "Révolution Prolétaire Mondiale ou destruction de la civilisation humaine"", socialisme ou barbarie. Et "pendant ce temps, tout s'écroule et c'est par centaines de millions que chaque année des exploités et opprimés paient de leur vie le retard du Socialisme." Ce ne sera pas facile de sortir du capitalisme et dans les conditions actuelles, et ce ne sont donc pas quelques manifestations qui changeront beaucoup les choses. Pour les étudiantes et les étudiants, comme moi, même si nous obtenons le recul de Ferry et une autre harmonisation européenne qui ne soit pas la mise en concurrence des universités entre elles avec la constitution de "pôles d'excellence", nous aurons toujours notre horizon bouché par le capitalisme, des boulots de merde payés des miettes qui nous attendront à la fin de nos études. Alors on peut se dire que tout recul social en moins, c'est toujours ça. Oui, c'est toujours ça, mais maintenant (malgré que c'était vrai avant aussi, mais c'est encore plus vrai maintenant) on ne peut plus limiter les buts des mouvements de masses à empêcher la casse sociale ou à obtenir quelques miettes supplémentaires du patronat et des rentiers qui vivent sur notre dos. Le but doit être la Révolution internationale socialiste et il s'agit de l'expliquer aux travailleuses et aux travailleurs, aux chômeuses et aux chômeurs, et à toutes celles et à tous ceux victimes de l'impérialisme capitaliste. Je reconnais que c'est bien évidemment facile à dire sur les forums et beaucoup moins facile sur le terrain, mais on ne peut plus continuer à donner l'illusion que l'on peut changer le système à la marge et entretenir de faux espoirs.

Fraternellement,
Maël Monnier
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