par Mariategui » 07 Déc 2003, 17:43
Je trouve qu'on se braque pour un rien. Affirmer que le mouvement de l"altermondialisation" possède une ligne politique unique ma paraît relever de la fantaisie.
Je pense qu'on a raison de dire qu'il s'agit d'un mouvements des mouvements, c'est à dire, le regroupement hétérogène d'assoications que se sont organisées autour de questions spécifiques pour leur apporter une solution à l'intérieur du système capitaliste (logement, doits des sans-papier, dette du tiers-monde, etc). leut caractère réformiste me paraît un fait indéniable. Il n'en reste pas moins que ces mouvements associatifs, dans la dynamique de leur lutte, se rendent plus ou moins rapidement compte que la solution du problème pour lequel elle se battent impose une remise en question du capitalisme. Nous sommes donc face à un mouvement qui soulève des questions importantes auxquelles seulement des révolutionnaires peuvent apporter des réponses justes. C'est d'autant plus important qu'il s'agit d'un mouvement qui peut regrouper autour de ce vague espoir des centaines de milliers de personnes. Or ces personnes sont pour la plus grande partie (99%?) des salariés et des étudiants, donc des prolétaires. On a tout à gagner en allant discuter avec eux.
Nous ne tombons pas à genoux face à cet mouvement en nous disant que: "voila la réponse que nous cherchions, le parti en marche de la révolution communiste". mais je vois le mouvement altermondialisation comme un terrain de militantisme important. Qui oserait affirmer dans ce forum que des questions comme le poids de la dette du tiers monde ou la questions des exclusions ou l'oppression des femmes ne sont pas des problèmes de tout le prolétariat ? Peut on condamner ce mouvement à rester sous l'influence d'ordures comme Cassen ou Nikonnof ? la caractérisation de la nature de classe de la direction d'un mouvemen n'est pas la fin de notre politique mais seulement son début, d'autant plus qu'on peut difficilement parler de direction. cette caractérisation de classe est vitale pour savoir en dernière instance comment va agir leur direction, mais on peut toujours mener une politique vers les militants et les sympathisants.
Quant à Dolmancé, tu me rappelles les gars qui me font chier parce que, militant, ca m'arrive parfois de manger au Mac Do. J'oublie que l'esclavage familial des sans papier dans les resto chinois de Belleville (j'habite le quartier, et je vous assure, c'est un fait) est tellement plus progressiste. Sur le "tiers monde", j'y suis né C'est absolument scandaleux que tu te permettes de mépriser leurs luttes et leurs combats alors qu'ils ne bénéficient même pas des garanties de la démocratie bourgeoise. Les militants de ce pays sont licenciés, menacés, battus et parfois assassinés pour défendre les intérêts des salariés et la seule chose que tu as à leur dire c'est qu'ils n'ont plus à se battre parce que Dolmancé achète ethique?
Tu te fous vraiment de notre gueule.