Remise en cause des 40 heures

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Nadia » 15 Déc 2003, 16:33

Barf, dans la PME de 100 personnes (déjà une bonne PME), le patron n'a embauché personne, il a réduit la durée officielle du temps de travail en supprimant les pauses et diminuant le temps de midi, a mis la pression sur tout son personnel en disant "vous avez 10 jours de congé en plus, alors vous allez travailler plus le reste du temps" et il s'est empoché les juteuses subventions.
Et si jamais il lui a manqué du personnel, il a fait comme avant la loi Aubry, il a embauché un CDD ou un stagiaire gratos.
Nadia
 
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Message par reval71 » 15 Déc 2003, 16:57

Chez nous pareil, pauses supprimées, augmentation de la productivité de 20% sans investir dans des nouvelles machines, non, simplement en augmentant les cadences.
En début d'été la direction a même tentée de licencier le personnel qui ne tenait pas les nouvelles cadences imposées . Mais là elle a été obligée de remballer son plan.
reval71
 
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Message par Quartz » 15 Déc 2003, 17:17

Cittion Iohen dimanche 14 décmbre
a écrit :Il ne faut pas dire n'importe quoi!


Je ne dis pas n' importe quoi :roll:

a écrit :Le PC et la CGT ( entre autres, ils n'étaient pas les euls et plutôt en bonne compagnie) ont soutenus et fait le forcing pour que les lois Aubry soient adoptées et appliquées.


Je ne dis pas le contraire, relis mon post. Simplement, en France, il y a des syndicats C.G.T qui n' ont pas signé les accords Aubry dans leurs boites avec le patron. Nous faisons partie de ceux-là.

Citation Mael-monnier Lundi 15 décembre
a écrit :Concernant la loi Aubry II, je pense qu'elle a été mal faite et fut catastrophique pour l'économie,


Catastrophique, elle l' a été, mais surtout pour les travailleurs. Dans notre entreprise, il y avait auparavant un seul horaire pour tous. Aujourd' hui, il y en a trois, sans compter tous les horaires individualisés qui se pratiquent dans chaque secteur et qui sont encore différents de ceux de l' atelier. L' application de cette loi a totalement bouleversé la vie des gars dans l' usine. Auparavant ils se voyaient à l' entrée, dans la cantine, aux vestiaires, aujourd 'hui ce n' est plus le cas. Auparavant les gars qui habitent loin, venaient ensemble en voiture. Maintenant, ce n' est plus possible, donc frais supplémentaire.

Dans un atelier, les gars connaissent, leur horaire hebdomadaire de travail que le mercredi précédent.

Cette flexibilité a bien arranger le patron, qui a pu ainsi adapter nos horaires de travail en fonction de sa production. Et c' est ce que réclamaient tous lespatrons depuis des années : Casser le cadre hebdomadaire, et imposer la flexibilté suivant leurs besoins.

Et puis les patrons ont perçus des allègements de charges sociales très juteux pendant plusieurs années.

Bien sur les patrons protestent, car ils en ont jamais assez. Les RTT pour eux c' est trop.

Aubry avec ses 35 heures a bien servis les patrons.
Quartz
 
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Message par mael.monnier » 15 Déc 2003, 18:21

Bonjour,

Oui, effectivement Nadia, reval71 et Quartz, la moitié des PME-PMI a eu recours à un accroissement de la productivité de leurs salarié-e-s, mais l'autre moitié a eu recours à l'embauche (sans doute qu'elles ne pouvaient pas mettre de pression supplémentaire sur leurs salarié-e-s parce qu'on leur avait déjà mis une forte pression), selon une enquête de BNP-Paribas (http://www.bnpparibas-leasegroup.com/enque...2_35h_fiche.pdf).

Mais pourtant dans une enquête publiée en novembre 2000 par le MEDEF, on peut lire que "les indicateurs de tension élaborés par la DARES (offres d'emplois sur demandes d'emplois et taux d écoulement) qui mesurent les déséquilibres du marché de l'emploi, font apparaître des difficultés croissantes de recrutement dans un certain nombre de secteurs d'activité : informatique, hôtels-cafés-restaurants, construction, industrie, transports. De même, une enquête de l'INSEE montre que dans l'industrie, 52 % des chefs d'entreprises rencontrent des difficultés de recrutement en octobre 2000 alors qu ils étaient 29 % dans ce cas en juillet 1999 et 15 % en juillet 1997. Dans le BTP, cette proportion est de 84 % en juillet 2000 contre 65 % en octobre 1999." Tous secteurs confondus, "plus de la moitié des entreprises [auraient épouvé] des difficultés de recrutement". Concernant la main-d'oeuvre qualifiée, le taux s'élève à 83% d'après l'enquête sur les 35 heures réalisées auprès des chefs d'entreprises par le MEDEF. 66% des entrepreneurs ont estimé que la compétitivité de leur entreprise avait chutée avec les 35 heures.

Un témoignage d'un patron parmi d'autres :
a écrit :
WAUQUIEZ International (directeur d'usine : M. Lenne)
Entreprise de construction de gros bateaux de plaisance, employant 110 personnes
Neuville-en-Serrain

Wauquiez International a embauché 30 personnes au cours de l'année écoulée. Elle recherche encore désespérément une dizaine de personnes appartenant à divers métiers : accastilleurs, menuisiers, mouleurs, stratifieurs, définisseurs polyesters. Elle constate que les sociétés d'intérim sont débordées et que beaucoup de candidats contactés ne se pr ésentent pas à l'entretien d'embauche. Enfin, elle signale la rude concurrence des chantiers belges qui offrent des salaires très supérieurs grâce à leur faculté de pratiquer des horaires beaucoup plus importants que les 35 heures appliquées dans l'entreprise.

(Voir les enquêtes sur http://www.medef.fr/staging/site/page.php?pag_id=1105)

Mais de toute façon, maintenant il n'y avait pas de raisons pour supprimer les 35 heures puis remettre en cause les 40 heures de 1936 car je ne pense qu'il y ait pénurie de main-d'oeuvre à l'heure actuelle mis à part dans certains secteurs. Le problème est lié au dumping social, du manque de formation continue, du manque d'attractivité des postes à basse qualification souvent trop peu payés à cause de la forte concurrence, des formations de reconversion qui sont en nombre insuffisant, et de l'école qui ne forme pas correctement et qui oriente mal (formations obsolètes, trop spécifiques ou yant un nombre d'élèves trop important par rapport aux débouchés). Tout cela a fait que les entrepreneurs ont été obligé de pousser à bout leurs employé-e-s et de flexibiliser le temps de travail, afin de maintenir leurs parts de marché, de satisfaire la demande de leur clientèle et de maintenir la santé financière de leurs entreprises, avec toutes les répercussions dont Quartz et reval ont été victimes. Au final, il aurait été préférable de laisser le choix aux entreprises de passer ou non aux 35 heures, de contrôler l'emploi des fonds publics afin qu'il y ait eu véritablement création d'emplois (certaines entreprises ont bénéficié de l'effet d'aubaine des 35 heures pour recruter des salariés supplémentaires alors que cela était déjà planifié), de poser des conditions plus restrictives sur l'annualisation du temps de travail (liberté pour les salarié-e-s de la refuser, paiement en heures supplémentaires au-delà de 39 heures dans une semaine), ...

Fraternellement,
Maël Monnier
mael.monnier
 
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Message par Patrickdu49 » 15 Déc 2003, 19:15

Mael ... je ne savais pas que les ecris et paroles du MEDEF étaient une bible pour toi ....

Il faut un peu arrêter de se moquer du monde ... les 35 heures n'ont profité qu'aux patrons, et a certains salariés, hélas pas ceux qui étaient déjà dans les postes les + difficiles .... ça a davantage profité a qq cadres et aux personnes dans les bureaux etc ...

Ensuite les emplois sous payés, il ne faut pas la faire à moi, je sais tres bien que dans la restauration et dans le batiment les patron s'en fouttent pleins les fouilles sur le dos des travailleurs .... et les magouilles de pas tout declarer dans ces tafs là c'est monnaie courante ...

Si ça continue je vais verser une larme ... lol ... un couvreur à 700 balles le M2 minimum sans travaux de charpente je peux garantir qu'il est vite amortie ... les mecs sont exploités, point barre.

J'en ai un peu marre d'entendre certains se plaindre, le prochain qu'il m'invite, qu'il m'ouvre ses comptes entreprise + comptes perso, et qu'il me montre son train de vie ... ensuite on va voir s'il peut se plaindre ou s'il abuse pas un peu ....

Les 35h on bien le dos large .... il fallait imposer les 32heures point barre, c'est normale de partager le temps de travail et de passer moins de temps au taf, c'est le progres, c'est l'humanité qui avance ... les gens doivent travailler moins et avoir + de loisirs et être + decontractés .... sinon l'humanité recule ... enfin bref a moins d'etre mazo ... je pense que l'évolution c'est comme ça ... ;)
Patrickdu49
 
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Message par Quartz » 15 Déc 2003, 21:19

Citation Mael.Monnier lundi 15 décembre.

a écrit : Le problème est lié au dumping social, du manque de formation continue, du manque d'attractivité des postes à basse qualification souvent trop peu payés à cause de la forte concurrence, des formations de reconversion qui sont en nombre insuffisant, et de l'école qui ne forme pas correctement et qui oriente mal (formations obsolètes, trop spécifiques ou yant un nombre d'élèves trop important par rapport aux débouchés). Tout cela a fait que les entrepreneurs ont été obligé de pousser à bout leurs employé-e-s et de flexibiliser le temps de travail, afin de maintenir leurs parts de marché, de satisfaire la demande de leur clientèle et de maintenir la santé financière de leurs entreprises, avec toutes les répercussions dont Quartz et reval ont été victimes.


Je ne suis pas d' accord avec ton raisonnement. Ce n' est pas le manque de formation continue, du manque d' attractivité des postes à basse qualification .... qui poussent les "entrepreneurs" "à pousser à bout leur employé-e-s et de flexibilisr le temps de travail"... Non ce qui guide tout patron c' est le profit. C' est pour faire encore plus de fric que les "les entrepreneurs ont été obligé de pousser à bout leurs employé-e-s et de flexibiliser le temps de travail".

a écrit : Au final, il aurait été préférable de laisser le choix aux entreprises de passer ou non aux 35 heures,


Les patrons n' ont jamais voulu des 35 heures, et les 35 heures hebdomadaire, ça existe dans très peu d' endroits. Mais, ils voulaient casser l' horaire hebdomadaire de travail , imposer la flexibilité et annualiser le temps de travail. Et ils ont obtenu ce qu' ils voulaient grâce à Aubry.

Quand aux soi-disant problème de manque de main d' oeuvre, tu y réponds un peu. Effectivement, il n' y pas pénurie de main d' oeuvre, mais les patrons voudraient des ouvriers qualifiés ou non, et qui acceptent des salaires plus bas que ceux qui sont pratiqués dans les boites. Alors, et cela se comprend, les gars ne se précipitent pas, quand ils connaissent cela.
Quartz
 
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Message par mael.monnier » 15 Déc 2003, 22:32

Bonjour,

Effectivement Patrick, concernant la construction, Vinci, numéro un mondial de la construction a un bénéfice en hausse constante (http://fr.biz.yahoo.com/p/s/sgef.pa.html) depuis 1998, Bouygues, spécialisé dans le BTP, a un bénéfice par action de 1, 94 € en 2002 contre 0, 31€ en 1998 (http://fr.biz.yahoo.com/p/b/bouy.pa.html), Eiffage a vu son bénéfice par action grimper de 3, 28 € en 1998 à 8, 70 € en 2002. Maisons France Confort, le deuxième constructeur français de maison individuelle, a eu en 2002 "un chiffre d'affaires de 189,4 millions d'euros (+14%) et un résultat net après amortissement des survaleurs de 5,4 millions d'euros" (+31%) (http://www.batiactu.com/data/17012003/17012003-144801.html). AST Promotion, une société de 70 employés, a connu "une hausse de 8% de son chiffre d'affaires 2002/2003, qui s'établit à 20,42 millions d’euros" et le"résultat net de l'entreprise s'établit sur la même période à 1,48 millions d’euros en stabilité par rapport à l'exercice 2001/2002". Je pense que les 70 employés auraient apprécié qu'on leur accorde un million du résultat de l'entreprise (1190 €/mois quand même !).

Mais à côté d'entreprises étant bien implantées sur le marché, on trouve par exemple le groupe de BTP Desquenne et Giral, qui a vu ses résultats se dégrader sérieusement en 2002 : "Le chiffre d'affaires est en recul de 32,4%, à 31,57 millions d'euros, la perte d'exploitation est passée de 1,03 millions d'euros à 5,44 millions d'euros et la perte nette s'élève à 4 millions d'euros, soit deux fois plus que celle enregistrée en 2001." (http://www.batiactu.com/data/26062003/26062003-163448.html).

Et dans la restauration, ce sont les gros qui font plein de bénefs (McDo par exemple), pas les autres. Je le sais pour avoir travaillé une semaine en plonge : le propriétaire et sa femme travaillaient plus que moi (j'avais du faire dans les 40 heures je pense, je ne me souviens plus) et n'avaient pas l'air de vivre très bien.

Mais quand le MEDEF nous dit, "le coût par emploi créé est totalement déraisonnable. Pour les finances publiques, le coût annuel des 35 heures est évalué à plus de 15 milliards d’euros. Plus de 35 000 euros par an et par emploi créé… Ce coût nécessite un financement qui relève de l'irrationnel. Cela conduit l'Etat, au mépris du paritarisme, à vouloir prélever des fonds dans les caisses de la Sécurité sociale." Donc 35 000 € par an et par emploi iraient dans la poche du barron Seillière & Cie alors qu'un SMIC, c'était entre le 1er juillet 2000 et le 1er juillet 2001... 12 589,20 € par an et que la rémunération moyenne d'un salarié en 2000 était de 20 235 € et de 40 470 € pour un dirigeant salarié ! Cela veut dire que "la France d'en-haut" (les patrons et leurs cadres proches) ont empoché une partie des mannes de l'Etat.

(Quartz @ lundi 15 décembre 2003 à 21:19 a écrit :
Je ne suis pas d' accord avec ton raisonnement. Ce n' est pas le manque de formation continue, du manque d' attractivité des postes à basse qualification .... qui poussent les "entrepreneurs" "à pousser à bout leur employé-e-s et de flexibilisr le temps de travail"... Non ce qui guide tout patron c' est le profit. C' est pour faire encore plus de fric que les "les entrepreneurs ont été obligé de pousser à bout leurs employé-e-s et de flexibiliser le temps de travail".

Disons qu'ils l'ont fait pour continuer à faire un maximum de bénef et pour ne pas perdre de parts de marché par une baisse de leur compétitivité. Ils n'allaient évidemment pas réduire leurs marges d'exploitation (le terme est d'eux, pas de moi) afin de former des gens, bien les rémunérer et leur offrir de bonnes conditions de travail, mis à part de rares patrons ayant un caractère altruiste et humain et non pas guidé par la loi du marché.

(Quartz @ lundi 15 décembre 2003 à 21:19 a écrit :
Les patrons n' ont jamais voulu des 35 heures, et les 35 heures hebdomadaire, ça existe dans très peu d' endroits. Mais, ils voulaient casser l' horaire hebdomadaire de travail , imposer la flexibilité et annualiser le temps de travail. Et ils ont obtenu ce qu' ils voulaient grâce à Aubry.

Et au lieu de permettre au patronat de flexibiliser et d'annualiser pour compenser le surcoût lié aux 35 heures, ils auraient pu (le PS et leurs camarades) employer la baisse d'impôts sur les stock-options et la baisse d'impôts sur le revenu et la fameuse prime pour l'emploi pour le compenser, autrement dit mettre les plus riches à contribution, et contrôler l'emploi des fonds publics pour empêcher le patronat de profiter de l'effet d'aubaine des 35 heures. Mais bon, le PS préfère maintenant critiquer les baisses d'impôts à Chirac, qui étaient aussi au programme de Jospin (moins élevées certes), critiquer les privatisations alors qu'ils continuent de le faire (les maires de Paris et de Lyon par exemple, avec les barrages du Rhône), etc.

Fraternellement,
Maël Monnier
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Message par mael.monnier » 16 Déc 2003, 05:55

Bonjour,

Pour moi, c'est du bon sens que de penser que les 35 heures ont eu un résultat désastreux pourtant. C'est quoi la logique de Martine Aubry ? On partage du travail, donc plus de personnes travaillent, donc la consommation augmente, donc la croissance s'accélère. A l'opposé, la logique du MEDEF, c'est : le partage du travail imposent des contraintes sur les entreprises, entraînent une baisse de compétitivité, donc une diminution du nombre d'emplois créés, donc une baisse de la consommation, donc une baisse de la croissance. Ensuite, on peut voir que les deux logiques sont bonnes du point de vue du raisonnement et que la baisse du temps du travail bien que difficile au départ, ayant des effets négatifs sur l'économie, et ayant un coût relativement important, ont ensuite eu des effets positifs sur l'emploi lorsque le choc a été absorbé et que la croissance a repris son allure initiale (qui a ensuite plongée après 2000, mais pour d'autres raisons).

Enfin, comme le PS vous pourriez me dire que les 35 heures étaient une bonne mesure pour l'économie (pour le social, c'est un autre débat), en me disant de comparer avec la croissance des autres pays européens. Sauf que la France dispose d'avantages par rapport à ses voisins européens : le prolétariat est vendu à bon marché par rapport à l'Allemagne ou même aux Etats-Unis, nous sommes productifs, nos services publics sont de qualité (on ne peut pas les comparer avec ceux de la Grande-Bretagne qui sont "à la ramasse"), nous avons un haut niveau d'éducation (malheureusement nos cerveaux partent à l'étranger), nous avons une position géographique avantageuse (littoral atlantique, méditerranéen et de la Manche pour les relations maritimes, position de carrefour entre le Portugal et l'Espagne, la Grande-Bretagne, et les autres pays européens, grands aéroports...), notre système de santé est l'un des meilleurs au monde, notre desserte ferroviaire est efficace et nos routes desservent efficacement le territoire. Avec tous les avantages que nous avons, cela a contrebalancé les effets négatifs des 35 heures à mon avis, non ?

Fraternellement,
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Message par Nadia » 16 Déc 2003, 10:10

(mael.monnier @ mardi 16 décembre 2003 à 05:55 a écrit : (...)Sauf que la France dispose d'avantages par rapport à ses voisins européens : le prolétariat est vendu à bon marché par rapport à l'Allemagne ou même aux Etats-Unis, nous sommes productifs, nos services publics sont de qualité (on ne peut pas les comparer avec ceux de la Grande-Bretagne qui sont "à la ramasse"), nous avons un haut niveau d'éducation (malheureusement nos cerveaux partent à l'étranger), nous avons une position géographique avantageuse (littoral atlantique, méditerranéen et de la Manche pour les relations maritimes, position de carrefour entre le Portugal et l'Espagne, la Grande-Bretagne, et les autres pays européens, grands aéroports...), notre système de santé est l'un des meilleurs au monde, notre desserte ferroviaire est efficace et nos routes desservent efficacement le territoire. Avec tous les avantages que nous avons, cela a contrebalancé les effets négatifs des 35 heures à mon avis, non ?
"On est vendu à meilleur marché", id est moins cher, super contents qu'on est ! Et en plus on bosse plus intensément ! Chouette alors !

"Nos services publics sont de qualité"... T'inquiète, ils se dégradent. :smile:

"malheureusement nos cerveaux partent à l'étranger" Bah s'ils se trouvent mieux payés ailleurs...

"notre système de santé est l'un des meilleurs au monde" : plus pour très longtemps !


Et puis quand Maël nous dit qu'il y a pénurie de main d'oeuvre dans l'informatique, ça doit en faire marrer plus d'un ici sur ce forum ! Déjà il y a 5 ans, bon je veux bien croire, quoique la main d'oeuvre ils l'ont trouvée et formée et payée. Mais maintenant ils licencient un peu...

Quant aux PME qui ont des difficultés et pire qui ferment, ben ça c'est pas nouveau, et c'est pas à nous de pleurer sur ces pauvres petits bourgeois qui ont quand même réussi à vivre de leur boîte un certain temps.
Nadia
 
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