Crise à Haïti

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Message par ravine chien » 14 Jan 2004, 01:53

a écrit :Haïti: un commando armé sabote les émetteurs de huit radios
AFP | 13.01.04 | 23h51


Un commando de plusieurs hommes armés et cagoulés a saboté mardi (bien mardi) sur les hauteurs de Port-au-Prince les émetteurs de huit stations de radio de tendances diverses qui ont depuis cessé d'émettre, selon des responsables de ces stations.Le commando qui circulait à bord d'un 4x4 de location a d'abord ligoté le gardien du local où se trouve une grande partie des émetteurs des radios privées de la capitale avant de s'attaquer à coups de masse et de marteau aux installations techniques qu'ils ont gravement endommagées.Aucune revendication de cet attentat, qui a soulevé l'indignation du secteur des médias, n'a été enregistrée.Parmi les stations qui ont cessé d'émettre à la suite de cette attaque figure notamment Radio Kiskéya, une station qui a déjà fait l'objet de menaces au cours des derniers mois et que des membres du parti Lavalas au pouvoir accusent d'être proche de l'opposition. Les responsables de la radio ont démenti cette assertion, qualifiant leur station "d'indépendante".Les autres stations sont Radio Signal FM, Radio Mélodie FM, Radio Magik Stéréo, Radio Galaxie, Radio Plus, Radio Commerciale, et Radio Timoun ("les enfants"), une station de la Fondation du président Jean Bertrand Aristide pour la démocratie.Une des responsables de Radio Kiskéya, la journaliste Liliane Pierre-Paul, a accusé "le gouvernement d'être responsable de ces incidents dans la mesure où il mène une campagne de discrédit et de haine contre la presse indépendante, seul acquis démocratique depuis la chute de la dictature des Duvalier en février 1986".
ravine chien
 
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Message par ravine chien » 06 Fév 2004, 02:49

a écrit :L'opposition prend le contrôle de la quatrième ville haïtienne

PORT-AU-PRINCE, Haïti (AP) - Un groupe d'opposition armé a pris le contrôle jeudi de la quatrième ville haïtienne, incendiant un poste de police et libérant les détenus d'une prison. Les affrontements avec la police ont fait au moins quatre morts et 20 blessés.

Peu après midi à Gonaives, ville de 200.000 habitants située à 110km au nord-ouest de Port-au-Prince, des membres du Front de résistance de Gonaives (ex-Armée cannibale) ont lancé l'assaut. Ils ont mis le feu à la maison du maire puis ils ont aspergé d'essence un poste de police, qu'ils ont enflammé tandis que des officiers fuyaient, ont rapporté des radios locales.

Au moins quatre opposants au président Jean-Bertrand Aristide ont été tués, a indiqué sur Radio Vision 2000 Wynter Etienne, chef du Front de résistance de Gonaives. Radio Metropole ajoute que 20 personnes ont été blessés et que plus de cent détenus ont été relâchés.

"Gonaives est libérée", a déclaré Wynter Etienne à la presse. "Aristide doit partir (...) Nous avons libéré le poste de police et libéré la population" de l'empire d'Aristide.

Les membres du groupe armé étaient des alliés du président Aristide jusqu'à l'assassinat de leur chef, Amiot Metayer, le 22 septembre, dont ils accusent le gouvernement. Aristide dément toute implication.

Le gouvernement promet de rétablir l'ordre. "Des actes terroristes sont entrepris par la branche armée de l'opposition", note Mario Dupuy, porte-parole du gouvernement. "la police va devoir prendre des mesures pour rétablir l'ordre".

Wynter Etienne affirme que son groupe a l'intention de s'emparer d'autres villes.

Au moins 55 personnes ont été tués en Haïti depuis mi-septembre dans des heurts entre des opposants, des partisans d'Aristide et la police.

L'opposition réclame la démission du président. Elle accuse le gouvernement d'incompétence et de corruption.

Aristide refuse de se retirer avant la fin de son mandat en 2006. AP
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Message par magdalene » 08 Fév 2004, 02:54

a écrit :  samedi 7 Février 2004 


En Haïti, une ville-symbole aux mains des insurgés

LEMONDE.FR | 07.02.04 | 15h55  •  MIS A JOUR LE 07.02.04 | 20h31

Des opposants au président Arisitide ont notamment brûlé le commissariat des Gonaïves, la quatrième ville de l'île. L'attaque a fait 11 morts. La police est intervenue samedi.

Des insurgés haïtiens ont annoncé, vendredi 7 février, s'être emparés des Gonaïves, la quatrième ville de l'île, où avait été proclamée l'indépendance en 1804. Ils ont incendié le domicile du maire et libéré des détenus de la prison.

Jeudi, ils avaient mis à sac les bureaux du délégué du gouvernement (équivalent d'un préfet) et brûlé le commissariat de la ville


L'attaque a fait 11 morts et une vingtaine de blessés, selon le responsable de la Croix-Rouge locale, Raoul Elysée : cinq policiers anti-émeutes ont été tués, ainsi que deux membres du Front et quatre habitants de la ville, a-t-il précisé. Il s'agit de l'un des affrontements les plus sanglants depuis le début de la confrontation entre partisans et adversaires du président Aristide. Cette ville de 200 000 habitants, située à 170 km au nord de Port-au-Prince, est secouée depuis le 23 septembre par des violences sporadiques, qui ont fait au total 53 morts et 119 blessés.

"ACTIONS TERRORISTES"
Les insurgés appartiennent à l'Armée cannibale, une milice qui a soutenu le président Arisitide avant de se retourner contre lui à la suite de l'assassinat de son chef, Amiot Métayer, le 22 septembre. Selon le frère de celui-ci, Buter Métayer, le président Aristide aurait lui-même commandité cet assassinat. M. Métayer, chef de file des insurgés, a déclaré à Reuters Television que son mouvement ne déposerait les armes qu'après la démission d'Aristide.

Un porte-parole des rebelles a indiqué sur la station indépendante Radio Métropole qu'ils entendaient marcher sur d'autres villes du nord de l'île, dont Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays. Selon des médias, ils ont incendié les commissariats des bourgades voisines d'Ennery et de Gros Morne. Celui d'Estère a été abandonné jeudi par les policiers.

ROUTES COUPEES

La police s'est heurtée vendredi à un tir de barrage et ses hélicoptères ont été contraints de rebrousser chemin, rapportent des journalistes sur place. "Ces types ont des armes lourdes, des armes que même la police ne possède pas", a assuré Guy Delva, secrétaire général de l'Association des journalistes haïtiens.  Les rebelles ont  d'ailleurs affirmé avoir été armés par la présidence haïtienne du temps où ils la soutenaient, ce que le gouvernement a formellement démenti.

Les accès d'un pont de la route reliant Port-au-Prince, Les Gonaïves et  Cap-Haïtien, ont été scellés avec des barres de fer. Les communications routières sont coupées avec la partie nord du pays où le carburant n'arrive plus et où l'électricité est sévèrement rationnée.

"NOUVELLE ESCALADE"

Samedi, plusieurs unités de la police en véhicules tout-terrain sont intervenues au commissariat.  Sept d'entre eux auraient  été tués,  selon  Radio-Indépendance. Plus tôt, un chef rebelle avait annoncé la mort de deux officiers.

Des journalistes haïtiens ont indiqué que des  hommes armés avaient pris le contrôle du commissariat de police de la ville de Trou du Nord, à la pointe nord du pays. Ils ont aussi fait état de maisons saccagées et de victimes parmi les  partisans du président.

A  Port-au-Prince, le président Jean Bertrand Aristide a  déclaré, devant plusieurs milliers de partisans célébrant  le troisième anniversaire de son investiture, que "les responsables seraient arrêtés et jugés selon la loi".

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a appelé les Haïtiens "à régler leurs divergences pacifiquement et par des voies constitutionnelles", en notant que la prise de contrôle des Gonaïves par des rebelles marquait une "nouvelle escalade dans la violence qui affecte le pays".

Avec AFP et Reuters



les haitiens apprecieront l'appel de koffi annan : ici les voies constitutionnelles cela veut sans doute dire "en s'en remettant a aristide". pousser a ce point l'hypocrisie, quand meme...
magdalene
 
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Message par ravine chien » 08 Fév 2004, 17:52

j'ai lu un rapport du Comité indépendant de réflexion et de propositions sur les relations Franco-Haïtiennes remis au ministre des affaires étrangère sur la situation à haïti (ses oririgine, ce que préconnise la france... et à porpos de l'esclavage on peut lire
a écrit :
2) QUI EN FUT RESPONSABLE ?
• Les vendeurs ? Ce furent les sociétés africaines littorales qui ont été les pourvoyeuses de captifs pour répondre à la demande des navires européens. Ce commerce fut très profitable (sa durée même confirme sa rentabilité) : les vendeurs africains d’esclaves en firent leur source principale de richesse et de puissance, jouant des rivalités entre nations européennes et s’appuyant sur les besoins croissants des plantations américaines...
• Les acheteurs européens ? Il est indéniable que l’Europe fut le « donneur d’ordre » de ce commerce et ce furent essentiellement les puissances atlantiques qui l’ont impulsé ; mais pas exclusivement elles, car des régions continentales ont fourni en abondance les marchandises de traite nécessaires aux achats sur les côtes d’Afrique. Il est ainsi impossible d’isoler un des acteurs de ce qui fut une activité marchande impliquant des pans entiers des sociétés de l’Europe à l’époque moderne ...


:247:

le lien, c'est ici
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Message par Catharos » 08 Fév 2004, 22:08

Cet exemple typique où nous ratons des moments historiques et en rateront tant d'autres aussi on fait avec ce que l'on a... La force d'un parti revolutionnaire même d'un petit groupe ... En Haïti en existe t il un ?... Le desastre qui se deroule nous concerne tous... Que fait le SU ? C'est pas une attaque, je suis militant du SU... Mais c'est decourageant parfois de voir les masses s'ebranler et se faire balader par des salauds, des criminels, la classe ouvrière haïtienne j'espère saura s'organiser pour éviter la barbarie...Et payer de son sang des ibterets qui ne sont pas les siens.

Catharos
Catharos
 
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Message par ravine chien » 09 Fév 2004, 03:03

a écrit :lundi 9 février 2004, 0h11 
Le gouvernement haïtien dénonce une "tentative de coup d'Etat"



PORT-AU-PRINCE (AFP) - Le Premier ministre haïtien, Yvon Neptune, a accusé dimanche l'opposition de vouloir favoriser "un coup d'Etat" en Haïti, alors que des troubles ont été signalés dans plusieurs villes du pays.

"Cette violence est en connexion avec une tentative d'un coup d'Etat", a dit M. Neptune lors d'un entretien diffusé par la chaîne de télévision nationale.


agrandir la photo
"Si l'opposition veut participer à la construction d'un Etat de droit, elle doit jouer son rôle pour arrêter la violence", a-t-il ajouté, en l'invitant à prendre le chemin des élections. "C'est seulement par les élections que la crise peut être résolue", a ajouté le chef du gouvernement haïtien.

M. Neptune a également encouragé la population à informer la police sur les violences commises afin, a-t-il dit, que la police puisse rétablir la paix dans le pays.

Il a félicité la police nationale pour son engagement à rétablir la paix et à reprendre le contrôle de la situation dans les villes où des troubles ont éclaté.

Plusieurs incidents ont été signalés dimanche en Haïti. Les communications téléphoniques étaient coupées avec les Gonaïves (nord-ouest), où la police s'est retirée, dimanche.

Tombée jeudi aux mains des rebelles, la ville avait vu la police lancer un assaut samedi pour tenter d'en reprendre le contrôle. La police a effectué un "retrait stratégique" de la quatrième ville d'Haïti, précise un communiqué, qui ne fait état d'aucun bilan.

Les rebelles du Front de résistance révolutionnaire de l'Artibonite, qui ont pris le contrôle de cette localité de 200.000 habitants, ont confirmé sur plusieurs radios haïtiennes le départ des policiers. Le Front a détruit des ponts et construit des tranchées pour empêcher la police de revenir, a-t-on ajouté de même source.

Des images diffusées par des chaînes de télévision ont montré des hommes en armes ou détenant des gourdins à clous et machettes, parfois grimpés sur des véhicules et patrouillant la ville, tandis que des cadavres gisaient dans les rues.

La localité des Gonaïves (200.000 habitants), où les violences ont fait plus de 60 morts et plus de 100 blessés depuis septembre, se trouve sur la route reliant Port-au-Prince à Cap-Haïtien (nord), la deuxième ville d'Haïti.

Dimanche, les médias haïtiens ont signalé plusieurs incidents ailleurs dans le pays où le durcissement de la contestation semble s'étendre.

Dans la capitale, quelques barricades enflammées ont été érigées. Pour des raisons de sécurité, une manifestation de l'opposition a été annulée dans la matinée.

A l'ouest de Port-au-Prince, dans la ville de Grand-Goave (49.000 habitants), le commissariat a été déserté et le bâtiment incendié par des opposants, ont rapporté des radios haïtiennes.

Au nord de la capitale, à Saint-Marc, sur la route entre Port-au-Prince et les Gonaïves, des témoins avaient indiqué samedi que le commissariat local était tombé aux mains d'une organisation de l'opposition, Ramicos. Des prisonniers détenus dans une prison proche du bâtiment ont été libérés.

Toujours d'après les médias haïtiens, des barricades enflammées ont aussi été érigées samedi soir et dimanche matin à Cap-Haïtien (nord), qui compte quelque 200.000 habitants. Le local d'une radio, Vision 2000, a été incendié dans cette ville.

Un dirigeant de l'opposition, Evans Paul, a demandé aux policiers de ne pas se battre contre la population. Il a souligné que la mobilisation contre le président n'était pas le fait de simples bandes armées mais de la population dans son ensemble.

Le président Aristide, qui refuse toute idée de démission, participe à des négociations menées par l'Organisation des pays de la Caraïbe (Caricom) pour tenter de résoudre la crise politique qui perdure dans le pays depuis 2000. Les recommandations de la Caricom portent notamment sur une libération des opposants incarcérés, un désarmement des groupes armés proches du pouvoir et une liberté de manifester pacifiquement pour l'opposition dans le pays.

Samedi, Jean Bertrand Aristide a appelé ses partisans à la mobilisation et assuré qu'aux Gonaïves, "les responsables seraient arrêtés et jugés selon la loi".
ravine chien
 
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Message par ravine chien » 09 Fév 2004, 03:17

dans combat ouvrier
a écrit :HAÏTI
Aristide a trahi les pauvres et fait le lit de l'opposition
Plusieurs milliers de manifestants ont pris la rue dimanche 1° février à l’appel de la plate-forme de l’opposition, regroupant les étudiants, les politiciens de la Convergence et les patrons du groupe des 184, pour riposter au premier ministre Yvon Neptune qui demande de limiter les manifestations à un seul quartier. Cette fois ci, il n’y a pas eu de mort à déplorer. La ville des Gonaïves a été bloquée par les chefs des gangs armés qui ont proclamé un gouvernement virtuel. Les manifestants appelaient à la démission d’Aristide et au refus de négociations.
Le climat politique est très défavorable à Aristide, et les promesses faites le samedi 31 janvier, devant les dirigeants de la CARICOM, d'autoriser les manifestations, de libérer les personnes arrêtées, de désarmer les gangs politisés, de réformer la police et de coopérer avec l'opposition pour désigner un nouveau Premier ministre n’ont pas désarmé l’opposition. Va-t-il tenir les deux ans de mandat qu’il lui reste à accomplir ou sera-t-il contraint à partir sous la pression de la rue?
En se retrouvant seul, sans soutien populaire, face à des opposants bourgeois qu’il n’a cessé de ménager et flatter depuis des années, il paye son reniement envers ceux qui avaient cru en lui et qui l’ont porté au pouvoir.
Celui qui se posait, il y a quinze ans, en porte-parole des pauvres est devenu le riche baron de Tabarre. Aristide est devenu aussi méprisant vis-à-vis des pauvres, aussi corrompu, aussi favorable aux riches que les dictateurs qui l’ont précédé. Les possédants continuent à s’enrichir pendant que les pauvres n’ont que leurs yeux pour pleurer leurs espoirs déçus. Aux pilleurs des caisses publiques sont seulement venus s’ajouter d’autres, issus de Lavalas.
Son régime foule aux pieds même la dignité des travailleurs et des pauvres, en livrant les quartiers populaires aux chimères qui se distinguent de moins en moins des macoutes de Duvalier. La déception pousse une partie de la population pauvre derrière la bannière des étudiants.
Les étudiants se sont révoltés, à juste raison, contre l’incursion violente des chimères dans leur faculté. Mais les travailleurs, les pauvres qui vivent à Cité Soleil, subissent non seulement la terreur des chimères en permanence dans les quartiers, mais aussi la dictature odieuse des patrons dans les entreprises.
Mettre fin à la dictature des chimères est de leur intérêt que celui des étudiants. Mais, de plus ils ont à se battre pour imposer leurs revendications (un salaire minimum décent, des conditions de travail supportables et décentes) et le respect de leurs droits élémentaires (droits de grève, d’expression, de réunion, d’association) aux patrons.
ravine chien
 
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Message par alex » 09 Fév 2004, 13:25

CATHAROS, je remet la réponse à ta même question:

rojo Ecrit le : mardi 20 janvier 2004 à 18:19
QUOTE (Catharos @ mardi 20 janvier 2004 à 16:40)

[...] d'autant plus que LO est une orga strictement française. [...]

QUOTE
...Organisation des Travailleurs Révolutionnaires en Haïti.


Il y a quelques années ce groupe avait présenté quelques candidats aux législatives qui avait fait d'excélents scores de 20 à 30%.
alex
 
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Message par ravine chien » 09 Fév 2004, 23:23

a écrit :lundi 9 février 2004, 23h06 
Une partie d'Haïti en situation insurrectionnelle



PORT-AU-PRINCE (AFP) - La partie nord d'Haïti échappait lundi au contrôle du président Jean Bertrand Aristide tandis que des violences continuaient à toucher d'autres villes du pays, liées parfois à des affrontements entre bandes rivales.

L'ONU, les Etats-Unis, la France et l'Organisation des Etats Américains (OEA) ont appelé à l'arrêt immédiat des affrontements, qui ont fait 40 morts depuis jeudi. Dans 10 villes d'importance variable, les commissariats de police étaient lundi désertés, après avoir été pillés et incendiés par des opposants.



Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a annoncé que l'Organisation allait "très prochainement" accroître son engagement en Haïti, tandis que le département d'Etat accusait le gouvernement haïtien de contribuer à la violence. "Il y a des bandes violentes, des brutes des deux côtés qui ont été impliquées dans des actes violents (...) La réaction du gouvernement a contribué assez souvent à la violence", a affirmé son porte-parole Richard Boucher.

Comme les Etats-Unis, la France "appelle à l’arrêt immédiat des violences d’où qu’elles viennent, et au respect des règles de droit", selon le ministère français des Affaires étrangères. Au cours du week-end, l'OEA avait réclamé que tout changement politique soit mené "de manière pacifique et démocratique".



De fait, depuis la fin de la semaine dernière, plusieurs zones du nord sont livrées à l'anarchie, avec des tirs et des pillages.

Lundi, des renforts de la police acheminés de Port-au-Prince, équipés notamment d'hélicoptères, ont réussi à reprendre le contrôle de la ville de Saint-Marc, à 96 kilomètres au nord de la capitale, selon des habitants et une source policière.

Depuis ce week-end, deux bandes armées rivales s'affrontaient dans cette localité de 160.000 habitants, où des barricades enflammées avaient été érigées. La police est venue aider des militants pro-Lavalas (au pouvoir) du mouvement local "Balai Rouzé" à prendre le dessus sur une bande armée dénommée Rassemblement des militants conséquents de Saint-Marc (Ramicos). Ce groupe, se réclamant de l'opposition, avait incendié samedi le commissariat de la ville et s'était emparé d'armes et de munitions après la fuite de policiers.

Deux membres de Ramicos auraient été blessés lundi.

Afin de montrer l'autorité de l'Etat, le Premier ministre Yvon Neptune s'est rendu dans l'après-midi dans la ville qui se trouve sur la route menant de Port-au-Prince aux Gonaïves (nord-ouest).

Principale ville de la région Artibonite, Les Gonaïves (200.000 habitants) est depuis jeudi sous le contrôle des rebelles du Front de résistance révolutionnaire de l'Artibonite.

Dans le nord d'Haïti, un commissariat de la localité de Dondon a été incendié par la population, faisant fuir les policiers, a affirmé lundi Radio Vision 2000, citant son correspondant local.

Des tirs nourris ont d'autre part été entendus dans la nuit de dimanche à lundi à Cap-Haïtien (nord), la 2e ville du pays, visant notamment les maisons de membres présumés de l'opposition locale. L'usine qui fournit l'électricité à cette ville a cessé lundi ses activités, faute de carburant qui transite par les Gonaïves. Selon des médias locaux, le calme régnait toutefois lundi au Cap-Haïtien, où écoles et commerces ont ouvert leurs portes.

A Port-au-Prince, la situation était également calme, de même qu'à Jacmel (sud-est) où des hommes armés opposés au gouvernement ont fait leur apparition à l'est de la ville en fin de semaine dernière. Un riverain a été blessé par balle dans la localité voisine de Tessaire. Par précaution, les autorités pénitentiaires ont transféré dimanche les détenus de la prison de Jacmel à Port-au-Prince, a constaté un journaliste de l'AFP.

Dimanche, le gouvernement avait accusé l'opposition de favoriser un coup d'Etat contre le président Aristide.
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Message par com_71 » 10 Fév 2004, 01:04

(alex @ lundi 9 février 2004 à 13:25 a écrit :
[...] d'autant plus que LO est une orga strictement française. [...]

QUOTE
...Organisation des Travailleurs Révolutionnaires en Haïti.


Il y a quelques années ce groupe avait présenté quelques candidats aux législatives qui avait fait d'excélents scores de 20 à 30%.
Soyons plus près de la vérité :

Ce groupe avait soutenu des candidatures ouvrières qui avaient atteint, pour l'une d'entre elle, des scores allant jusqu'à 30% dans certains quartiers, scores qui n'avaient naturellement, du fait de la fraude généralisée, jamais été proclamés en l'état.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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