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SARTHE
lundi 26 janvier 2004
LO et la LCR font liste commune
Élections au conseil régional des Pays de la Loire
Depuis 1998, l'extrême gauche est représentée au conseil régional, avec Yves Chèere, de Lutte Ouvrière, qui avait obtenu 5,80 % des voix. Avec une liste commune Lutte Ouvrière-Ligue Communiste Révolutionnaire, elle espère obtenir plus de sièges aux prochaines élections régionales.
Pendant six ans, Yves Chèere a été le seul représentant de l'extrême gauche au conseil régional des Pays de la Loire. S'est-il senti isolé pour autant ? « Non, répond-il, dans la mesure où j'avais des contacts réguliers avec le monde des travailleurs pour les informer de la façon dont les subventions étaient distribuées au patronat par le conseil régional... »
« Et de toute façon, surenchérit son colistier François Garcia, on se sent aujourd'hui de moins en moins seul puisque les dirigeants politiques des derniers gouvernements font de plus en plus l'unanimité contre eux. »
Aujourd'hui, avec une liste d'union LO-LCR, l'objectif de l'extrême gauche qui se maintiendra au deuxième tour partout où ce sera possible, est d'avoir plusieurs élus. « Nous espérons que le résultat, déclare Frédéric Madelin de la LCR, sera proportionnel aux attaques du gouvernement et du patronat contre les salariés, c'est-à-dire assez fort. » Les représentants de ces formations expliquent : « Voter LO-LCR sera une façon de censurer une politique du gouvernement et du patronat qui sont main dans la main. Les électeurs pourront ainsi se tourner vers les seules personnes qui représentent leurs intérêts, puisque la gauche plurielle a toujours refusé de prendre les mesures essentielles en faveur du monde du travail. »
Lors de la présentation des candidats de la Sarthe, Yves Chèere s'en est pris à « la politique d'agression violente du gouvernement Chirac-Raffarin contre les classes populaires » et aux « attaques menées avec une arrogance et un cynisme insupportables, chaque ministre se laissant aller à la hargne anti-ouvrière et osant même faire la morale aux travailleurs ».
La LCR veut aussi « en finir avec cette politique Chirac-Raffarin » que Nina Chinaud, deuxième sur la liste, voit comme celle d'« une droite de combat qui gouverne pour les patrons ». Elle dénonce « les inégalités sociales et la misère qui progressent » et appelle à une « riposte unitaire pour mettre un coup d'arrêt aux attaques antisociales ».
Étienne RIBAUCOUR.