Thomas,
Parlant du titre de l'Hulmanité en 1944 "à chaque parisien son boche", tu dis " cette phrase me choquerait si elle était prononcée dans un contexte apaisé. ms pdt la résistance elle est excusable. je suis internationaliste ms les boches de l'épok été en france des soldats ki défnedit un des états capitaliste les + pourris."
Je crois au contraire qu'un tel mot d'ordre était d'autant plus choquant en 1944 ! La majorité des soldats de la Wermacht (qu'on ne peut confondre avec la SS) était, comme les soldats de toutes les armées, des ouvriers et des paysans, des gosses des classes populaires d'Allemagne qu'on envoyait se faire flinguer en France ou ailleurs. Beaucoup d'entre eux auraient préféré rester auprès de leurs fiancées, de leurs familles, de leurs gosses ou de leurs copains que de se faire flinguer en Normandie. En plus, avancer un tel mot d'ordre chauvin, c'est faire comme si la première victime du nazisme n'avait pas été la classe ouvrière d'Allemagne elle-même ! Le camp de Dachau a été ouvert dès mars 1933 pour y parquer les militants ouvriers allemands. Et en 1944 encore, des militants communistes allemands, en particulier au camp de Buchenwald, continuaient le combat. Aussi, dire "à chaque parisien son boche", c'est une véritable insulte pour tous les anti-fascistes allemands, et c'était en plus le meilleur moyen pour éviter toute solidarité entre soldats (ouvriers en uniforme) allemands et travailleurs français.
Maintenant sur le PCF aujourd'hui, même si à la base il reste beaucoup de militants sincères et dévoués à la cause ouvrière, du côté de sa direction par contre il n'y a rien à attendre que de nouvelles trahisons et un écoeurement des militants sincères de ce parti. Sous la gauche plurielle, ce parti est (même s'il a protesté mollement) resté solidaire du PS, puisqu'il est resté au gouvernement : même lorsque Jospin disait que rien ne pouvait être fait contre les licenciements, même lorsque les 35 heures aggravaient les conditions de travail, même lorsque l'impérialisme français participait aux bombardements sur la Yougoslavie et sur l'Afghanistan.
Etre solidaire avec les militants de base du PCF qui veulent vraiment lutter pour le socialisme, ce n'est certainement pas taire les critiques contre la direction du PCF. Les laisser se bercer dans l'illusion que la direction du PC pourrait "se ressaisir", faire "un virage à gauche", etc. c'est peut-être faire plaisir à quelques militants aujourd'hui, mais rendre encore plus amers le goût des défaites et des trahisons de demain.