Crise à Haïti

Dans le monde...

Message par ravine chien » 24 Fév 2004, 16:46

ce rapport est d'autant plus scandaleux lorqu'il affirme:"les vendeurs africains d’esclaves en firent leur source principale de richesse "
les esclaves étaient achetés contre des billes de verre. on se s'en vachement riche avec des billes.
ravine chien
 
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Message par com_71 » 24 Fév 2004, 22:17

(alex @ mardi 24 février 2004 à 13:38 a écrit :
(ravine chien @ a écrit : LUTTE OUVRIÈRE A DÉCIDE DE SE JOINDRE AUX CAMARADES DE COMBAT OUVRIER ...
...
C'est pourquoi l'équipe rédactionnelle de Lutte Ouvrière a décidé de ne plus faire paraître cette publication et de se joindre aux camarades de Combat Ouvrier, afin de l'aider à construire le Parti Ouvrier Révolutionnaire des travailleurs antillais, seul capable de conduire le prolétariat antillais à la conquête du pouvoir dans nos pays. 


Le texte semble dire qu' 1 rédaction à rejoind 1 autre rédaction;
Il y a donc une histoire diffèrente de ces 2 rédactions mais laquelle ?
Je crois qu'une partie du noyau donnant le nouveau COMBAT OUVRIER avait été nationaliste...
La rédaction d'une revue paraissant depuis des années rejoint la rédaction d'un journal venant de faire paraître son premier numéro... ça s'appelle économiser les efforts, pas marier le communisme et le nationalisme....
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par emman » 24 Fév 2004, 22:18

a écrit :Paris n'exclut pas de participer à une force de paix à Haïti

BUDAPEST (Reuters) - Jacques Chirac a déclaré que la France n'excluait pas de participer à une force civile de paix à Haïti.


Le président français a souhaité "une solution pacifique et durable" à la crise haïtienne, dénonçant une "gestion désastreuse" du pays.


"La France n'exclut pas de contribuer à une force civile de paix qui serait constituée pour l'essentiel de ressortissants de la région et dont la mise en place relève d'une décision du Conseil de sécurité de l'Onu", a-t-il dit lors d'une conférence de presse a Budapest, où il achève une visite officielle de deux jours en Hongrie.


"La Caricom (Communauté des Caraïbes) a proposé un plan de sortie de crise qui a été accepté par le président (Jean-Bertrand) Aristide, qui est, semble-t-il, de plus en plus critiqué", a poursuivi Jacques Chirac.


"L'opposition doit donner sa réponse aujourd'hui. Nous espérons que ce plan pourra être mis en oeuvre pour permettre de faciliter un dialogue politique débouchant sur une solution pacifique et durable de la crise", a-t-il indiqué.


"Seul un processus de négociations peut permettre de sortir de cette crise dramatique dans un pays l'un des plus pauvres du monde et qui, il faut bien le reconnaître, est depuis bien longtemps géré de façon désastreuse", a ajouté le chef de l'Etat.


Les rebelles haïtiens, qui contrôlent la deuxième ville du pays, Cap-Haïtien, ont annoncé lundi qu'ils seraient dans la capitale Port-au-Prince d'ici quelques jours.


Les Etats-Unis ont dépêché sur place un détachement d'une cinquantaine de "marines" pour renforcer la protection de leur ambassade, tout en assurant ne pas vouloir pour le moment évacuer leur personnel diplomatique de l'île.
emman
 
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Message par alex » 26 Fév 2004, 14:36

[QUOTEcom 71, ]QUOTE (alex @ mardi 24 février 2004 à 13:38)
QUOTE (ravine chien @ )
LUTTE OUVRIÈRE A DÉCIDE DE SE JOINDRE AUX CAMARADES DE COMBAT OUVRIER ...
...
C'est pourquoi l'équipe rédactionnelle de Lutte Ouvrière a décidé de ne plus faire paraître cette publication et de se joindre aux camarades de Combat Ouvrier, afin de l'aider à construire le Parti Ouvrier Révolutionnaire des travailleurs antillais, seul capable de conduire le prolétariat antillais à la conquête du pouvoir dans nos pays.



Le texte semble dire qu' 1 rédaction à rejoind 1 autre rédaction;
Il y a donc une histoire diffèrente de ces 2 rédactions mais laquelle ?
Je crois qu'une partie du noyau donnant le nouveau COMBAT OUVRIER avait été nationaliste...


La rédaction d'une revue paraissant depuis des années rejoint la rédaction d'un journal venant de faire paraître son premier numéro... ça s'appelle économiser les efforts, pas marier le communisme et le nationalisme...[/QUOTE]


Je n'ai pas parlé de mariage, ma phrase est au passé, chacun a le droit de changer d'idée et de passer du nationalisme au trotskysme.
Tu ne m'expliques pas si oui ou non il y a une diffèrence de parcours entre une rédaction qui se saborde pour rejoindre une nouvelle ni la provenance de cette dernière.
alex
 
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Message par ravine chien » 26 Fév 2004, 17:12

alex peux tu m'expiquer en quoi être pour une martinique indépendante s'oppose au troskisme
ravine chien
 
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Message par com_71 » 26 Fév 2004, 23:14

Entre Lutte Ouvrière et Combat Ouvrier (nationaliste ni l'un ni l'autre), à peu près la même distance politique qu'entre Voix Ouvrière avant mai 68 et Lutte Ouvrière après
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par ravine chien » 28 Fév 2004, 12:54

dans combat ouvrier
a écrit :HAÏTI
La population pauvre victime de la guerre des gangs
Les gardes côtes américains ont déclaré être sur leurs gardes et ont prévenu que la base de Guantanamo à Cuba est prête à accueillir de nouveau des centaines de boat-people. Ils essaient ainsi de dissuader ceux qui seraient tentés de quitter Haïti par tous les moyens.
Les pauvres voient de nouveau le chemin de la mer comme issue à la situation qui devient intenable. Ils sont pris en étau entre des bandes armées rebelles, les forces de police d’Aristide qui brûlent tout sur leur passage d’une part et d’autre part des opposants, politiciens qui ne sont intéressés que par la prise du pouvoir.
Les «rebelles», ces anciens chimères qui ont retourné leur armes contre leur ancien patron Aristide, ont reçu l’appui de Louis-Jodel Chamblain et de l'ex-commissaire Guy Philippe, anciens putschistes à la solde de Raoul Cédras et Toto Constant. Tous deux sont revenus en Haïti alors qu'ils étaient en exil en République Dominicaine voisine avec pour but, selon eux, de s’attaquer à Port-au-Prince. En attendant, le «Front de résistance de l’Artibonite», comme ils se nomment, s’attaque à la population de la zone allant de Gonaïves à St Marc en débordant sur le plateau central, qui est rançonnée et est victime dans les affrontements. Dans les zones du pays où les Aristidiens contrôlent la situation, comme le département de l’Ouest et de Port au Prince, c’est sous la menace des chimères qui quadrillent les quartiers. Dimanche 15 février, une manifestation de la Plate-forme de l’opposition a été bloquée sur la route de Delmas par les «chimères» soutenus par les policiers tirant des grenades lacrymogènes. Tout en déclarant son soutien à la population du Nord du pays qui réclame le départ d’Aristide, le patron André Apaid, coordonnateur du Groupe des 184, a pris ses distances avec le mouvement armé des Gonaïves. Il rappelle le «caractère pacifique de la mobilisation anti-Lavalas».
Ce pacifisme, les patrons ne l’appliquent pas dans les entreprises qu’ils dirigent où ils continuent à exploiter les ouvriers pour le salaire dérisoire de 76 gourdes, inférieur à 2 euro, pour 8h de travail et où les ouvriers sont révoqués à la moindre allusion politique.
Les spéculateurs sont à leur aise et la gourde chute sur le marché des devises à un euro pour 59 gourdes. Cette situation d’affrontement, de désordre, favorise tous les rackets : Les prix des denrées de base flambent, les transports publics n’existent plus et c’est à la tête du client, le pétrole lampant devient une denrée rare, les agressions se multiplient, on est à la merci du premier venu porteur d’une arme. Dans les provinces du Nord dont la route d’accès est coupée à Gonaïves, la situation qui était précaire est devenue catastrophique pour la population pauvre.
Les combats que mènent Aristide et ses forces de répression n’ont pour but que de s’accrocher au pouvoir, ils sont lâchés par ceux qui sentent le vent tourner. Les gouvernements américain, canadien, français demandent à leurs ressortissants de quitter Haïti. Alors que les nantis quittent le pays, les bourgeoisies de St Domingue, des USA, du Canada mettent un cordon de sécurité pour empêcher aux pauvres de fuir par la mer.
ravine chien
 
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Message par Louis » 28 Fév 2004, 13:45

dans rouge :

Haïti
Insurrections de la misère

A deux siècles d'une indépendance arrachée à l'impérialisme français, Haïti est toujours l'un des pays les plus pauvres du monde. C'est dans ce contexte que le gouvernement Aristide, répressif et corrompu, est de plus en plus contesté, notamment par de violentes insurrections populaires. Mais quelles sont les perspectives, aujourd'hui, pour les classes pauvres haïtiennes ?

Cette année, Haïti, petit bout d'île situé dans la mer des Antilles, fête les deux cents ans de son indépendance. Ce sont les opprimés de cette "République noire" qui ont été les premiers à mettre fin au système esclavagiste en Amérique latine. Pourtant, aujourd'hui, plus de la moitié de ses huit millions d'habitants vivent avec moins d'un dollar par jour, dans un quotidien fait de violence et de famine. Comme partout en Amérique latine, les puissants de ce monde ont fait payer très cher aux Haïtiens leur désir de justice sociale et de démocratie.
Pour comprendre les insurrections populaires qui traversent le pays depuis le début du mois, il faut rappeler le rôle clé des Etats-Unis. Haïti a été occupé militairement par ces derniers de 1915 à 1934 et c'est ensuite le régime dictatorial des Duvalier qui fit régner l'ordre à leur service dans le pays de 1957 à 1986. C'est un formidable soulèvement populaire qui a permis la fin de la dictature et, en 1990, l'élection à la présidence de Jean-Bertrand Aristide. Car, Aristide, qui aujourd'hui incarne la corruption, les milices armées ("les chimères") et la soumission à Washington, a représenté, hier, un immense espoir. Il a été l'un des symboles des prêtres progressistes latino-américains issus de la théologie de la libération. C'est pour cette raison que, dès 1991, un coup d'Etat militaire mit fin à son gouvernement. Et ce n'est qu'après sa "rééducation politique" et avec l'aide de plus 20 000 marines, qu'il a été restauré à la tête de l'Etat, en 1994.
La volonté des Etats-Unis a toujours été claire : transformer Haïti en un de leurs satellites, ceci à seulement quelques encablures de Cuba. Aristide et son parti, la famille Lavala (1), auront finalement répondu servilement à cet appel. Réélu à la fin de l'année 2000, lors d'élections entachées de fraudes, le président haïtien accumule l'une des plus grosses fortunes du pays. Malgré l'appui qu'il conserve au sein de certaines fractions des classes les plus pauvres, les manifestations contre le gouvernement se multiplient depuis des mois.
Désormais, dans le Nord, c'est le Front de résistance révolutionnaire de l'artibonite qui a appelé à l'insurrection. Ces groupes armés ont notamment pris possession de la ville de Gonaïves et de Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays avec un million d'habitants. Ce Front, anciennement appelé "l'armée cannibale", est dirigé par Butteur Métayer, l'un des ex-hommes de mains d'Aristide, aujourd'hui dissident. Les chocs extrêmement violents entre "rebelles" et partisans armés d'Aristide ont déjà provoqué plusieurs dizaines de morts ; alors que les forces de l'ordre, complètement débordées, essayent de contenir les avancées sur la capitale, Port-au-Prince. Au Sud, des gangs de "chimères" sont aussi passés dans l'opposition. Parmi les leaders, on trouve même d'anciens paramilitaires et experts dans l'art de la torture, ayant servis la dictature de Raoul Cedras (1991-1994).
Ces insurrections violentes, alimentées par le désespoir de la population, sont durement condamnées par l'opposition politique. Cette dernière est divisée en deux branches principales. La première est la Convergence démocratique, une coalition hétérogène de partis, qui va d'ex-duvaliéristes jusqu'aux déçus d'Aristide. L'autre aile est représentée par le Groupe des 184, autoproclamé "représentant de la société civile". On y trouve, côte à côte, des organisations étudiantes, des associations, des syndicats, plusieurs églises ; ceci sous la coupe des principales organisations patronales du pays. C'est d'ailleurs, André Apaid grand patron pas vraiment connu pour ses idées progressistes, qui en est la tête de proue...
Il n'y a donc aucune illusion à avoir sur cette opposition, qui n'incarne en aucun cas une alternative en faveur des classes pauvres et dont l'unique consigne est la démission d'Aristide. Ce n'est évidemment pas non plus du côté des gangs armés que le peuple trouvera une issue conforme à ses intérêts. Quant aux propositions de "médiation", voire d'intervention des Etats-Unis et de la France, elles sont une farce tragique lorsque l'on sait que ce sont ces mêmes puissances qui affament Haïti depuis des siècles. Comme il vient de le réussir en Géorgie, Bush souhaite trouver une nouvelle marionnette dans l'île, au prix fort s'il le faut.
Finalement, ce qu'il manque cruellement à Haïti ce sont une alternative anti-impérialiste et anticapitaliste, ainsi qu'une organisation politique qui puisse porter de telles aspirations. Avec de pareils appuis, ce peuple qui, il y a deux cent ans, a fait trembler les premières puissances du monde, pourrait à nouveau secouer l'impérialisme. Et, si c'est seulement par lui-même que le mouvement social haïtien pourra construire une telle stratégie de classe, il est indéniable que notre solidarité et surtout nos luttes, ici, au sein des pays riches, seront également une aide apportée au combat des peuples latino-américains contre la mondialisation capitaliste.

Franck Gaudichaud

1. Lavala signifie "avalanche" en créole

Rouge 2053 26/02/2004
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