Les pays riches sont capitalistes.

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par chevalier-de-la-Liberte » 23 Mai 2004, 18:24

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Message par Mariategui » 23 Mai 2004, 18:39

Les pays pauvres aussi ! :smileJap:
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Message par Gaby » 23 Mai 2004, 18:39

Ta question c'est : peut-on expliquer les inégalités d'un pays à l'autre à partir d'une optique marxiste ? Bien sûr, et plutôt deux fois qu'une.
Ta vulgarité t'a fait assimiler le marxisme comme un culte du paupérisme.

Sois gentil veux-tu, et retourne dans ton assoc' à la "liberté j'écris ton nom", on a déjà donné.

Au fait, le capitalisme est galopant et concerne l'ensemble du globe. Ce ne sont pas des dérivés entre tyrannie et démocratie politique qui vont changer le régime économique.
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Message par chevalier-de-la-Liberte » 23 Mai 2004, 23:41

Je ne suis pas vulgaire, j'aime juste être provocateur. Je ne viens pas de "liberté j'écris ton nom".
Bien sûr que le capitalisme est galopant sur toute la surface du globe, ce qui me réjouit. Mais ne t'inquiètes pas, peu de gens s'en réjouissent en France (seulement 3% selon un sondage, la pensée unique serait-elle libérale?)
Puisqu'on est sur le forum "Histoire et théorie", je tiens à réfuter la théorie bovéo-marxiste des inégalités entre les nations, qui repose sur un seul postulat: Le développement économique des pays du Tiers-Monde étant inférieur à celui des pays du Nord (pratique cette vision qui fait appel au subconscient: ce qui est en haut exploite ce qui est en bas...), les entreprises occidentales partent à la conquête des marchés du sud qui ne peuvent résister un seul instant à un tel avantage technique, d'où une dépendance perpétuelle des pays sous-développés face à l'exploitation capitaliste, dont l'impérialisme est le stade suprême. La globalisation a créé le sous-développement. :cry:

Mais je me suis laissé dire que cette théorie posait ne serait-ce qu'un léger problème à tout historien marxiste digne de ce nom étant donné que Hong-Kong, classé premier du monde en liberté économique, était un pays du Tiers-Monde misérable il y a seulement 60 ans, et que son produit intérieur brut par habitant en parité de pouvoir d'achat a été multiplié par 15 dans le laps de temps qui sépare la fin de la seconde guerre mondiale et aujourd'hui. :staline:

Alors je me suis dit qu'il fallait peut-être regarder de plus près du côté des prix, et j'ai trouvé que dans une économie pourrie, si le consommateur a accès aux produits occidentaux, il aura à payer lesdits produits moins chers. Elémentaire, mon cher.
Donc, d'un côté, des producteurs qui sont obligés de baisser leurs prix à un niveau infernal pour faire concurrence au monde occidental, et qui ne peuvent y arriver, donc un chômage complet pour peu qu'aucune entreprise occidentale ne vienne embeaucher ces chômeurs, mais de l'autre côté, par cette même concurrence, des produits occidentaux qui coûtent moins cher et qui accroissent d'autant le pouvoir d'achat du producteur-consommateur, le consommateur et le producteur formant, on est bien d'accord, une seule entité. :headonwall:

Nous sommes dans un monde de tomates et de citrons. Un paysan produit des tomates, l'autre des poireaux, l'un a peu de technologie, l'autre en a beaucoup
X=un paysan
Y=un paysan
x=le prix d'une tomate produite par le paysan X
y=le prix d'un citron produit par le paysan Y
Y produit ses tomates 2 fois plus facilement que X.
Les deux paysans sont mis en confrontation: chacun veut vendre son produit à l'autre.
Supposons qu'une tomate a la même valeur qu'un citron sur le marché.
x=2
y=2
X vend une tomate à un prix deux fois moins élevé. Son pouvoir d'achat a donc été divisé par 2.
Il achète un citron à un prix deux fois moins élevé que la valeur ancienne d'une tomate. Son pouvoir d'achat est donc multiplié par 2.
Etant donné qu'il ne vend de tomates que pour acheter des citrons, on peut en déduire qu'il n'a pas été spolié. Il doit passer deux fois plus de temps que Y pour produire la même valeur à cause de son retard technologique, mais la situation était la même au départ. Il n'a ni perdu de pouvoir d'achat par la production, ni gagné du pouvoir d'achat par la consommation, puisque les deux se compensent. :headonwall:

Voilà comment Hong-Kong a pu s'industrialiser par l'entrée sur son marché de technologie occidentale, sans voir tout à coup son pouvoir d'achat par habitant s'effondrer par la pénétration des marchandises occidentales 15 fois moins chères. Aujourd'hui, un Hong-Kongais est plus riche qu'un Français.
chevalier-de-la-Liberte
 
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Message par Thomas » 23 Mai 2004, 23:57

a écrit :la théorie bovéo-marxiste
:sygus: :sygus: :sygus: :sygus: :sygus: :sygus: :sygus:

dire qu'il peut avoir un lien entre Karl Marx et José Bové , c'est méconnaître totalement l'un et l'autre, va relire Marx et Bové ! c'est exactement aussi imbécile que si je te parlais de la théorie hitléro-madeliniste !
Thomas
 
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Message par chevalier-de-la-Liberte » 24 Mai 2004, 02:02

Alors disons la théorie anti-mondialiste. Il est clair que les communistes de nos jours soutiennent généralement l'idée selon laquelle la concurrence entre pays pauvres et pays riches ne sert que les intérêts des multinationales de ces derniers et mène les petits producteurs des nations sous-développées à la ruine.
chevalier-de-la-Liberte
 
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Message par pelon » 24 Mai 2004, 08:06

a écrit :
Nous sommes dans un monde de tomates et de citrons. Un paysan produit des tomates, l'autre des poireaux, l'un a peu de technologie, l'autre en a beaucoup
X=un paysan
Y=un paysan
x=le prix d'une tomate produite par le paysan X
y=le prix d'un citron produit par le paysan Y
Y produit ses tomates 2 fois plus facilement que X.
Les deux paysans sont mis en confrontation: chacun veut vendre son produit à l'autre.
Supposons qu'une tomate a la même valeur [il faut donner une définition de la valeur, je suppose que c'est pour toi le prix de revient] qu'un citron sur le marché.
x=2
y=2
X vend une tomate à un prix deux fois moins élevé. Son pouvoir d'achat a donc été divisé par 2. [son pouvoir d'achat de citrons si je comprend bien]
Il achète un citron à un prix deux fois moins élevé que la valeur ancienne d'une tomate. Son pouvoir d'achat est donc multiplié par 2.
Etant donné qu'il ne vend de tomates que pour acheter des citrons, on peut en déduire qu'il n'a pas été spolié. Il doit passer deux fois plus de temps que Y pour produire la même valeur à cause de son retard technologique, mais la situation était la même au départ. Il n'a ni perdu de pouvoir d'achat par la production, ni gagné du pouvoir d'achat par la consommation, puisque les deux se compensent.


Je suppose que les poireaux ne sont là que pour compliquer la démonstration.
Plus sérieusement, le monde réel de l'économie n'est pas fait que de citrons et de tomates. Il est fait de cacao et de tracteurs et ce que nous savons, c'est qu'il faut toujours plus de cacao pour avoir un tracteur; que l'Afrique (comme bien d'autres régions de la planète) reste dans un sous-développement si dramatique qu'il ne peut que révolter toute personne qui n'a pas vendu son âme à ce système de fric et d'exploitation.
pelon
 
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Message par logan » 24 Mai 2004, 09:03

Quelle démonstration! hong kong, immense pays de 7 millions d'habitants, est la preuve que le capitalisme apporte le bonheur sur terre!

Et Ce ne sont pas des régions ridiculement petites comme l'Afrique, l'Amérique latine ou l'indonésie ou il y a quelques problèmes secondaires qui doivent miner notre chant de victoire.
:247:
logan
 
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Message par Jacquemart » 24 Mai 2004, 09:03

Le puissant raisonnement arthmétique du Chevaucheur de Bourrins de la Liberté d'Exploiter est en fait une version confuse et mal présentée de la théorie dite "des avantages comparatifs" de Ricardo. C'est sans doute sa pudeur qui lui aura interdit de citer ses références.
Celle-ci était censée montrer qu'en cas de mobilité internationale des marchandises, les pays gagnaient tous à se spécialiser dans les productions pour lesquelles ils possédaient un avantage relatif.
La cohérence de ce raisonnement a été passablement critiquée (et pas uniquement par des marxistes, tant s'en faut). Mais pour faire court, il suffit de remarquer que le monde actuel - et ce depuis un certain temps - est un monde de mobilité internationale des capitaux. La question n'est donc plus de savoir ce qu'il se passe lorsque deux pays s'échangent leurs productions, mais lorsque des capitaux étrangers arrivent pour mettre la main sur la production locale. Il va de soi que ce n'est plus du tout le même problème.
Juste ou fausse, la théorie de Ricardo et de Jockey Bidule traite donc d'un monde capitaliste qui n'existe plus depuis au moins un siècle.
Quant à l'exemple de Hong Kong, il est assez piquant. J'imagine que dans la même veine, Gros Dada va nous faire un traité sur les magnifiques aptitudes aériennes de l'ensemble des poissons, à partir de l'exemple des exocets...
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