Ernesto Che Guevara

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par youri » 17 Août 2004, 12:57

Toujours aussi agressif toi ... Tu peux parler correctement aux gens des fois ...
youri
 
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Message par youri » 17 Août 2004, 13:03

Surtout que y avait pas de bourgeoisie à Cuba à l'époque ( et même aujourd'hui c'est discutable ) ...
Castro est un dictateur stalinoïde , mais pas un bourgeois
youri
 
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Message par Jacquemart » 17 Août 2004, 13:54

Eh bien moi, je ne suis d'accord... avec personne ! :hinhin:

Le terme d'"agent" de la bourgeoisie est bien mal venu, car - contrairement à ce que veut dire Dongfang, me semble-t-il - il sous-entend une adhésion consciente de Guevara, voire une adhésion contre rétribution, à cette bourgeoisie cubaine. Or, comme Caupo le souligne dans son langage... fleuri, Guevara n'a vraiment rien d'un politicien se vendant au plus offrant (et même à d'autres).
Toutefois, ceux qui justifient leur vision d'un Guevara révolutionnaire prolétarien en disant soit qu'il n'existe pas de bourgeoisie à Cuba, soit que cette bourgeoisie était hostile au guévarisme, se trompent de discussion.
La bourgeoisie, dans de petits pays du Tiers-Monde, est au sens étroit du terme, une mince couche sociale qui collabore avec l'impérialisme et qui souhaite en général moins que toute autre a victoire d'un mouvement nationaliste un tant soit peu radical. Et Guevara pouvait tout à fait être un nationaliste conséquent et affirmer que son combat passait par l'affrontement à cette bourgeoisie-là.
Mais la bourgeoisie ne s'arrête pas à cette mince couche sociale ; et surtout, elle ne s'arrête pas aux frontières de Cuba. Et dire que Guevara est resté dans le cadre bourgeois, qu'il n'a pas dépassé les objectifs d'un nationaliste démocratique, c'est aussi dire que sa politique ne remettait pas fondamentalement en cause l'existence de la bourgeoisie au niveau mondial, la division de la planète en Etats, etc. quand bien même il drapait cette politique dans un vocabulaire marxisant.
A ce sujet, un autre critère simple mais efficace : les révolutionnaires prolétariens, la seule fois où ils s'emparèrent d'un pays, lui ont donné un nom qui était une bannière sociale, et non nationale (U.R.S.S.). Les nationalistes bourgeois, eux, ont infailliblement (à une vieille exception près, c'est le jeu de la semaine), donné aux Etats qu'ils dirigent des noms nationaux, même s'ils l'affublent de l'adjectif "socialiste" ou "populaire". Et Cuba ne fait pas exception.
On en revient donc à ma question initiale : qui pourra trouver une seule déclaration de Guevara en faveur d'une internationale prolétarienne révolutionnaire (sachant qu'à l'impossible, nul n'est tenu) ?
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Message par boispikeur » 17 Août 2004, 13:54

[quote=" (Jacquemart @ mardi 17 août 2004 à 12:48"]
Toujours aucune réponse à ma demande.
Ben, j'ai essayé un peu ici, c'est peut être pas la réponse que tu demandais, mais des citation de Guevara pour essayer de nuancer tes appréciations.

Si tu avais des commentaires...
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Message par logan » 17 Août 2004, 14:20

Je pense que Jaquemart a bien résumé la situation.

Castro et Guevara ont rempli la fonction historique de la bourgeoisie qui est la constitution d'un état indépendant et le développement économique industriel.

Mais pour le faire ils ont été contraint de combattre et d'éliminer leur propre bourgeoisie (peu nombreuse et peu puissante) compromise avec l'impérialisme étranger.
logan
 
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Message par Jacquemart » 17 Août 2004, 14:20

Si c'est sur cela que tu veux un commentaire...
a écrit :J'avoue ne pas savoir si Guevara ait pu affirmer la nécessité de la construction d'une internationale prolétarienne.
Mais je ne crois pas que cette absence de déclaration seule puisse le disqualifier de "communiste"'.
Pas moins que ceux qui déclarent qu'il faut fonder une V internationale dans des arrières salles de bars.
Pour toi si? 

En réalité, j'ai bien peur qu'il y ait beaucoup de choses qui puissent "disqualifier" quelqu'un de communiste. Et s'il faut faire la liste, on n'est pas sorti de l'auberge...
Cependant, celui qui refait la Ve dans une arrière-salle de bar est peut-être (pas forcément) un dilettante, mais c'est un dilettante qui se situe dans les perspectives communistes. Ce n'est ni mieux ni pire qu'un militant nationaliste sérieux, mais comme le dit la sagesse populaire, un chien mouillé n'en sèche pas un autre.
C'est donc moi qui te retourne la question, que j'avais d'ailleurs posée plus haut :
a écrit :Guévariste et Youri,
1. Etez-vous d'accord pour dire que pour tout militant communiste, c'est-à-dire internationaliste, prolétarien et révolutionnaire, la construction d'une internationale ouvrière révolutionnaire doit être considérée comme une nécessité absolue ?
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