par J-B » 18 Août 2004, 14:59
Oui c'est assez étonnant, d'autant que rien n'empêche de sortir un bulletin d'entreprise pour l'ensemble des lycées où sont présents des profs (ou des élèves ?) membres de LO, enfin pas mes oignons… Néanmoins, je me souviens d’une AG de l’éducation en mai 2003 où tous les profs à la tribune étaient à LO, alors je me permets de douter du fait qu’il n’y ai pas de politique décidée centralement sur l’intervention des travailleurs de l’éducation nationale.
Sur la question syndicale, il y a deux choses. D’une part, le fait d’être syndiqué ne signifie pas appartenir à la classe ouvrière, y compris lorsque l’on est dans un syndicat présent chez les ouvriers. Les étudiants qui sont à Sud-Étudiants ne sont pas pour autant des travailleurs au même titre qu’un cheminot de Sud-Rail. Un flic de la CGT reste un flic et donc un ennemi objectif de la classe ouvrière. Un maton de FO reste un maton. Sans aucune comparaison, l’argument de dire qu’un prof syndiqué appartient de ce fait à la classe ouvrière est donc erroné.
D’autre part, on remarquera en lisant la liste d’Emma-Louise que si les syndicats ouvriers sont présents dans l’éducation, le syndicat majoritaire est un syndicat de secteur (même s’il parait que la FSU cherche à se généraliser).
La seule question est, dans quelle mesure l’ensemble des travailleurs salariés pourra trouver des revendications communes à celles des profs, s’organiser à leur côté, mener la même activité. Le seul exemple de travail commun est celui des profs vacataires présents dans les coordinations de précaires. Peut-être y a-t-il à ce moment là prolétarisation des enseignants, mais rien n’est moins sûr.