La République c'est le nom de l'Etat bourgeois. S'en est aussi la forme.
Le nom peut recouvrir des réalités sociales et politiques bien différentes et parfois fort peu démocratiques. La forme peu variée.
Le Chili de Pinochet et l'Argentine des colonels étaient des républiques "indivisibles". Colonels grecs et mollahs iraniens chassèrent leur monarque respectif (ce n'est pas ça qu'on leur reproche!) et proclamèrent la République. Des républiques bien peu divibles elles aussi.
Historiquement nous préférons la république qui fut incontestablement un progrès à la monarchie.
Les révolutionnaires combattraient toute menace de restauration monarchique mais ce n'est pas à l'ordre du jour.
Dire ou laisser entendre que la forme républicaine de l'Etat garantie naturellement les libertés de pensée, d'expression, de réunion, d'association, de manifestation, le droit de grève et la séparation des églises et de l'Etat est une niaiserie et/ou une tromperie.
La République c'est deux guerres mondiales, les guerres coloniales quasi permenentes sous la troisième et la quatrième république, des grèves ouvrières durement réprimées, des étrangers malmenés souvent sans droit, expulsés, parqués, rendus à leur gouvernement et j'évoque là une situation permanente de la 3ème à la 5ème république. On peut aussi rappeler les inégalités légales entre les hommes et les femmes, droit de vote et élégibilité, divorce, choix professionel, autonomie financière des femmes mariées, avortement et contraception...
Les révolutionnaires ont tout intérêt à fuir comme la peste un vocabulaire trompeur partagé par tous les bonimenteurs de la presse, de l'Université et de la politique.
Bien sur il faut défendre et étendre les droits et les libertés du monde du travail...Là-dessus sur "l'extension" il y a beaucoup à dire et à imposer. Les révolutionnaires le font peu mais la pérode n'y est guère favorable. C'est ça aussi le "recul".