République une et indivisible

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par artza » 06 Sep 2004, 08:53

La République c'est le nom de l'Etat bourgeois. S'en est aussi la forme.
Le nom peut recouvrir des réalités sociales et politiques bien différentes et parfois fort peu démocratiques. La forme peu variée.
Le Chili de Pinochet et l'Argentine des colonels étaient des républiques "indivisibles". Colonels grecs et mollahs iraniens chassèrent leur monarque respectif (ce n'est pas ça qu'on leur reproche!) et proclamèrent la République. Des républiques bien peu divibles elles aussi.
Historiquement nous préférons la république qui fut incontestablement un progrès à la monarchie.
Les révolutionnaires combattraient toute menace de restauration monarchique mais ce n'est pas à l'ordre du jour.
Dire ou laisser entendre que la forme républicaine de l'Etat garantie naturellement les libertés de pensée, d'expression, de réunion, d'association, de manifestation, le droit de grève et la séparation des églises et de l'Etat est une niaiserie et/ou une tromperie.
La République c'est deux guerres mondiales, les guerres coloniales quasi permenentes sous la troisième et la quatrième république, des grèves ouvrières durement réprimées, des étrangers malmenés souvent sans droit, expulsés, parqués, rendus à leur gouvernement et j'évoque là une situation permanente de la 3ème à la 5ème république. On peut aussi rappeler les inégalités légales entre les hommes et les femmes, droit de vote et élégibilité, divorce, choix professionel, autonomie financière des femmes mariées, avortement et contraception...
Les révolutionnaires ont tout intérêt à fuir comme la peste un vocabulaire trompeur partagé par tous les bonimenteurs de la presse, de l'Université et de la politique.
Bien sur il faut défendre et étendre les droits et les libertés du monde du travail...Là-dessus sur "l'extension" il y a beaucoup à dire et à imposer. Les révolutionnaires le font peu mais la pérode n'y est guère favorable. C'est ça aussi le "recul".
artza
 
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Message par Valiere » 06 Sep 2004, 15:00

Je veux bien redire une "niaiserie" : la république c'est aussi une forme politique de domination de la bourgeoisie qui en dehors de toute révolution intègre des acquis arrachés par le combat de classe.
Valiere
 
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Message par Valiere » 06 Sep 2004, 15:05

Oui mais là nous sommes en FRANCE avec des rapports de classes particuliers et un rôle joué par le mouvement ouvrier dans l'édification de la république et dans la séparation des églises et de l'Etat!
Valiere
 
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Message par pelon » 06 Sep 2004, 15:06

(Valiere @ lundi 6 septembre 2004 à 16:00 a écrit : Je veux bien redire une "niaiserie" : la république c'est aussi une forme politique de domination de la bourgeoisie qui en dehors de toute révolution intègre des acquis arrachés par le combat de classe.

Les acquis sociaux des travailleurs au Royaume-Uni, disons jusqu'à Thatcher, valaient bien ceux qui existaient en France, sous la république. Et aujourd'hui encore, dans la monarchie suédoise, par exemple, je ne crois pas que les travailleurs soient plus mal traités qu'en France, que les libertés démocratiques y soient plus bafoués, au contraire peut-être. On pourrait donner bien d'autres exemples, les Pays Bas par exemple. Amors, bien sûr, je ne défends pas la monarchie.
pelon
 
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Message par Valiere » 06 Sep 2004, 15:24

Rojo n'est pas dans le meilleur de ses jours.
Valiere
 
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Message par noop » 06 Sep 2004, 16:21

(rojo @ lundi 6 septembre 2004 à 16:01 a écrit :
(noop @ lundi  6 septembre 2004 à 09:20 a écrit :
(rojo @ dimanche  5 septembre 2004 à 21:38 a écrit : La seule unification possible de ce continent, ne pourra être l'oeuvre que de la classe ouvrière, seule classe capable de supprimer ces contradictions.

Peut-on m'expliquer ça ? Comment supprime-t-on ces contradictions ? Sans langue de bois. Svp

Ces contradictions on les a devant les yeux en permanence, les marchés nationaux sont trop étroits pour les forces productives, mais la bourgeoisie qui possède ces forces productives a desespérément besoin de son Etat et de ses frontières et ce malgré la division internationale du travail.
Ces frontières devraient sauter pour que les forces productives puissent à nouveau entrer en expansion, mais si elles sautent, la bourgeoisie perd la protection de son etat.
Donc soit ça coince (crise economique), soit une décide qu'elle est plus forte que les autres et part à la conquête des etats voisins pour étendre son marché (guerres).

Je peux te suivre sur l'analyse de l'étroitesse des marchés nationaux. Mais le commerce libéral se joue des frontières. Et les premiers à en payer l'addition en l'absence de barrière douanière (taxe) sont bien les salariés des secteurs de productions industrielles et pas la bourgeoisie.
Pour que les forces productives soient en expansion il faut que le pouvoir d'achat global augmente et ça cela ne dépend pas beaucoup des frontières.

En revanche si je te comprend bien, en fait tu vois dans l'Europe la possibilité aussi pour l'extrème gauche d'arriver à une masse critique suffisante pour pouvoir "jouer" dans la cour des grands.
noop
 
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