a écrit :Hitler et les femmes
Le peu qu’on sait sur les relations féminines de Hitler vient de quelques proches. Des amis masculins : August Kubizek, Emil Maurice, Albert Speer. Quelques secrétaires qui n’étaient pas courtisées mais recueillaient des confidences : Christa Schröder, Traudl Junge. Et quelques femmes pour lesquelles il ressentait une inclination : Stefanie Rabatsch, Maria Reiter, Henriette Hoffmann. En recoupant ces témoignages on voit se dessiner une virilité assez banale : adolescence timide et rêveuse, initiation probable par la prostitution, goût des femmes jeunes et, pour finir, installation monogame avec une beauté entretenue, disponible et peu encombrante. Du témoignage de Hitler et de beaucoup d’autres, il ressort que sa demi-nièce Geli Raubal fut la femme qui lui inspira les sentiments les plus vifs, mais il semble avoir renoncé à l’épouser par peur qu’elle ne contrariât sa « mission ». Le mobile probable du suicide de la jeune femme en septembre 1931, à l’âge de 23 ans, est qu’elle avait pu nourrir à cet égard quelques illusions : leur lien s’était en effet affirmé après les élections catastrophiques de 1928 qui pouvaient sembler en faire, à jamais, un marginal disposé à étancher ses frustrations auprès d’une épouse attentionnée. Inversement, les élections de 1930 ouvrent une carrière à son rêve de gouverner l’Allemagne. Elle se tue exactement un an plus tard. Il garde sa chambre en l’état... et se plonge dans sa mission, ne laissant plus jamais l’amour envahir sa vie. Quant à Eva Braun, qui a peut-être obtenu dès 1935, après deux tentatives de suicide, le monopole de ses attentions, il ne lui a jamais témoigné une grande considération, jusqu’à quelques heures de leur commun suicide. Alors, coup sur coup il l’épouse, puis dit grand bien d’elle et de leur amour dans son « testament privé ». Un comportement aussi incohérent amène à soupçonner une manoeuvre politicienne (cf. ci-contre, « le vaincu »).
Ah oui, là, le schmilblick avance vachement !(François Delpla @ vendredi 10 septembre 2004 à 10:13 a écrit : Comme je le disais il y a quelques jours, j'explorais à cette époque les terres, quasi inviolées, du "Hitler manipulateur". Je n'en retire rien. La seule chose que je n'écrirais plus c'est qu'Eva Braun avait, peut-être, le monopole de ses attentions. Je préciserais noir sur blanc qu'il ne s'agit en l'occurrence que de sexe.
Pas compris... D'ailleurs, je ne comprends pas l'emploi du conditionnel dans la phrase...a écrit :La dimension qu'aujourd'hui j'explore, c'est la fragilité du bonhomme, qui à chaque pas avait besoin qu'un voix féminine lui dît qu'il était dans la bonne voie. C'est pourquoi je dis qu'il carbure à l'amour au moins autant qu'à la haine. Ca ne préjuge évidemment en rien du caractère désirable ou non, pour l'Allemagne et l'humanité, du but vers lequel l'emmène cet amour.
a écrit :La première citation veut dire : Hitler concentre peut-être ses attentions sur Eva Braun à partir de 1935, mais au sens étroitement sexuel de l'expression. Il a avec les femmes bien d'autres types de relations (comme le montre mon exemple des petites Goebbels dans le bunker; il utilise leur ludique insouciance, dont il sait qu'elle va déboucher sur leur meurtre peu après son suicide, pour le soutenir dans ses dernières et tortueuses manoeuvres).
a écrit :Pour nous , comme pour lui , c 'est utile : en ce sens que cela permet d 'affiner des concepts , donc d 'avancer sur la compréhension des phénomènes , pour agir sur ses derniers .
Après tout l ' histoire et je pense qu 'il est d 'accord n 'est pas un occupation gratuite : il ne s' agit pas comme on a dit de" seulement comprendre le monde mais de le changer"
Qu 'en pense -t-il ?
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