sur la conception de l'Histoire

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par François Delpla » 13 Sep 2004, 04:35

si la manip n'est pas reproductible, la crédulité l'est, ô combien !

Les réussites de la politique intérieure et extérieure du IIIème Reich sont une mine d'exemples de la naïveté en politique, incitant le citoyen d'aujourd'hui à la prudence devant les plats qu'on lui sert, avec moins d'art certes, mais hélas souvent avec efficacité.

Je réponds donc "oui" au dernier mesage de Quijote.
François Delpla
 
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Message par François Delpla » 14 Sep 2004, 09:59

a écrit :quand FD nous presente "sa" vision de l'histoire , elle est en faite La Vision qu'on trouve aujourd'hui partout.

La dernière fois je l'ai retrouvée en attendant une consultation quelconque. Il y avaient les detestables revues que la fertile imagination des médecins, dentistes et autres "faiseurs d'attente" proposent (?) à leurs victimes (au moins question lecture).

(...)

Pour résumer, et malgré que cela va pas être très poli, c'est où une entreprise de confusion ou le produit de la mode regnante ou de l'envie à tout va de dire la dernière chose qui ne s'est pas dite sur un personnage sans tenir le moins du monde compte de la vraie réalité historique qui exige un choix idéologique en face avec la tendance générale des phénomènes historiques pour être raccontée fidelement.



J'espère ne pas manquer à mon tour à la courtoisie en disant que Caupo nous avait habitué à mieux.

Sur les forums, c'est une attitude hélas répandue, mais stérile, que de répondre non à un interlocuteur sur ce qu'il dit précisément, mais à l'étiquette qu'on lui a préalablement collée.
François Delpla
 
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Message par magdalene » 14 Sep 2004, 15:15

(François Delpla @ vendredi 10 septembre 2004 à 10:13 a écrit :
La dimension qu'aujourd'hui j'explore, c'est la fragilité du bonhomme, qui à chaque pas avait besoin qu'un voix féminine lui dît qu'il était dans la bonne voie.
je relis le fil et je ne comprends toujours pas vraiment à quelle fin tu te poses cette question là. est-ce pour rendre Hitler plus singulier ?
magdalene
 
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Message par François Delpla » 15 Sep 2004, 04:13

Je ne crois pas avoir critiqué le fait de mettre des étiquettes, mais le fait d'en mettre en guise de réponse dans un débat et de répondre aux étiquettes en quittant les points précis dont il était question.
François Delpla
 
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Message par François Delpla » 19 Sep 2004, 13:42

a écrit :QUOTE (François Delpla @ vendredi 10 septembre 2004 à 10:13)

La dimension qu'aujourd'hui j'explore, c'est la fragilité du bonhomme, qui à chaque pas avait besoin qu'une voix féminine lui dît qu'il était dans la bonne voie. 


je relis le fil et je ne comprends toujours pas vraiment à quelle fin tu te poses cette question là. est-ce pour rendre Hitler plus singulier ?



Bonjour !


Mon but est de comprendre comment l'un des cataclysmes les plus destructeurs jamais produits par l'homme a pu arriver, et je ne suis pas satisfait par les explications antérieures.

Elles sont, comme des vêtements trop larges ou trop étroits, mal adaptées.

Voir comment fonctionnait au jour le jour cet individu, et en particulier d'où il tirait son apparente assurance, me paraît utile pour comprendre sa politique et sa stratégie

Et, en guise de réponse à une question antérieure : je ne sais trop si cela peut aider à changer le monde, mais je suis sûr qu'une meilleure compréhension de Hitler peut aider à empêcher qu'on ne le détériore :
-en remettant à leur juste mesure les tyranneaux que des propagandes lui comparent aujourd'hui;
-en montrant qu'il y a des cas où il ne faut pas couper les cheveux en quatre : le discours de Churchill était moins élaboré que d'autres, mais c'était le bon;
-en affinant la connaissance des mécanismes de domination des esprits par la séduction.
François Delpla
 
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Message par Nadia » 20 Sep 2004, 13:26

Est-ce à comprendre que tout contexte économique ou politique ne sert à rien dans l'étude d'un "phénomène" ? Un "Hitler" qui apparaitrait par exemple aujourd'hui en France ferait-il automatiquement la même carrière qu'alors, y compris la guerre et les camps d'extermination ?

Suffit-il donc d'étudier avec minutie l'environnement affectif d'Hitler pour tout expliquer ?

Il me semble que cette question a déjà été répondue de la part des "trotskistes", ici ou dans le fil sur "Hitler et le patronat".
Nadia
 
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Message par François Delpla » 22 Sep 2004, 16:42

Bonjour !


Je viens de mettre en ligne un résumé de mon futur livre :


http://www.delpla.org/article.php3?id_article=105

Pour répondre plus spécialement à Nadia, je suis surpris qu'elle tire du fait qu'un auteur traite une dimension (en l'occurrence, la dimension affective) de la vie du Führer la conclusion que cet auteur fait tout dépendre de cette dimension.

Puisqu'il y a là (http://www.delpla.org/article.php3?id_article=55) un dossier complet sur Hitler, avec un § sur "Hitler et les femmes", qu'elle mesure donc la place relative du § dans le dossier et elle verra à quoi j'accorde le plus de poids.

Cela dit, il est vrai que cette étude m'a amené à prendre davantage en compte la dimension affective. Mais je reste entièrement persuadé que des conditions historiques très particulières ont permis cette aventure, et me prêter l'idée qu'un tel homme pourrait avoir la même carrière n'importe où et n'importe quand, procède d'une lecture très partielle, et partiale, de ce que j'ai écrit, ne serait-ce que sur ce forum.
François Delpla
 
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Message par quijote » 23 Sep 2004, 14:57

François Delpla , nous marxistes ne nions pas le rôle de la personnalité dans l 'histoire : Avez-vous lu Plekhanov au fait et ce qu 'il écrit à ce sujet ?

Une personnalité a toujours des traits spécifiques , on ne peut le nier . Mais ce qui est important , c 'est dans quelle mesure avec ses qualités , elle exprime ou elle n 'exprime pas les revendications à tel ou tel moment historiques de larges masses , de classes .
Prenons un exemple . Lénine malgré ses immenses qualités n 'aurait été qu 'un dirigeant parmi d 'autres si il n ' y avait pas eu en Russie un mouvement révolutionnaire de masse une situation qui lui a permis de faire la preuve de son immense talent .
Mais d 'abord il n 'était pas seul . Il y avait le parti bolchévik . Robespierre non plus n 'était pas seul . Il y avait les Jacobins .
Et Hitler s 'appuyait sur un parti nazi largement implanté dans la petite bourgeoisie , les chômeurs , beaucoup de jeunes .
Qu 'auraient donc pesé ses pulsions , ses vices , sa haîne pour ne pas avoir été le peintre qu 'il aurait voulu être , sa mégalomanie et son rapport avec les femmes hors de ce contexte social , historique de désarroi économique et moral dans lequel l 'Allemagne était plongée ?
Moi , je dis qu 'en admettant que ses rapports avec les femmes aient joué pour déterminer une partie de son comportement , pour moi c 'est tout à fait mineur . Point besoin d'en parler .
Et puis , il n 'était pas seul . Que faîtes de Goebbels cet avorton complexé ? Et de bien d 'autres tordus à qui les circonstances historiques et sociales ont permis d'exprimer leur frustrations , leur rancune , leur haîne ?
quijote
 
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