Le Front Unique

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Screw » 19 Fév 2003, 11:29

(rojo @ mercredi 19 février 2003 à 11:07 a écrit :Pour ma part, nous sommes en France dans une situation qui ressemble de plus en plus à la situation américaine, avec UMP : Républicains et PS :Démocrates.
Si un parrallèle historique avec les années 30 est à faire. Ce serait plutôt avec la situation d'alors aux USA, plutôt qu'avec celle de la SFIO de Blum.

Je partage assez cette opinion.
Qui, dans la classe ouvrière, croit que le PS et ses alliés ont un projet fondamentalement différent de celui de l'UMP?
On vote (et encore) pour l'ex-gauche plurielle pour limiter les dégats, sans aucune illusion.
Toutes les élections partielles montrent que le vote populaire ne va plus à la gauche plurielle même renforcée par la "gauche de la gauche".
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Message par ianovka » 19 Fév 2003, 11:37

(wolf @ mercredi 19 février 2003 à 11:31 a écrit :Au demeurant, il faut faire attention: le sujet du fil n'étant pas le PS, la question du front unique des organisations ouvrièes, partis ET SYNDICATS peut se discuter jusqu'à un certain point indépendamment de la question du PS sur laquelle de toute façon on a fait le tour au moins deux fois.

Le sujet du fil n'est peut-être pas le PS, mais quand on propose un FUO incluant le PS ça me pose quand même pas mal de problèmes. En quoi donc est-ce une ornière pour toi ? Peux-tu répondre à ma question précédente (en quoi le PS est encore une organisation ouvrière ?) ?
Sur le PC je crois que le message de Faupatronim apporte des éléments de réponses.
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Message par emman » 19 Fév 2003, 11:42

(faupatronim @ mercredi 19 février 2003 à 11:24 a écrit :Je suis d'accord (pas de surprise !) avec ce que disent Caupo, Pelon et Discufred.

Je trouve que le raisonnement des camarades de CPS omet beaucoup de paramètres. Les raisonnements peuvent être justes théoriquement, on peut faire des analogies avec la politique de la III inter mais nous sommes loin de la situation des années 20 et 30.

1. D'une part le mouvement révolutionnaire est marginal, coupé des masses et sans réelle influence. Les périodes électorales permettent d'avoir la sympathie de nombre de travailleurs, mais plus par dégoût des réformistes que par adhésion au programme communiste. Donc je suis d'accord avec Caupo : proposer un FU aux organisations réformistes, vu nos forces, c'est le moustique qui propose à l'éléphant de cueillir ensemble les régimes de bananes.


2. Les partis réformistes, s'ils gardent des électeurs (et encore de moins en moins avec les progrès des verts et de l'abstention), n'organisent pratiquement plus politiquement la classe ouvrière. Le PCF fait malgré tout encore office d'exception à ce niveau, et on rencontre toujours des militants ouvriers de ce parti, bien que très démoralisés, un peu partout. Leur proposer une politique de FUO ce n'est donc plus, comme dans les années 30 la proposée à des organisation qui organisent concrètement les ouvriers dans les usines et les quartiers. Donc on propose d'agir aux seuls appareils. :trotsky: critiquait les militants qui répugnaient à se "salir les mains" en s'adressant aux dirigeants réformistes, mais là on ne s'adresserait qu'aux seuls dirigeants réformistes.

Une fois de plus cela est un peu différent pour le PCF et nous avons une politique différente vis à vis de lui, pas par "amour" des staliniens comme ont pu le dire des gauchistes qui font des raisonnements à la hache, mais justement avec cette volonté, lorsqu'il est possible d'agir en commun pour défendre les intérêts de la classe ouvrière, de le proposer à ce parti.


3. Les partis réformistes, et le PS en particulier, ont géré pendant de nombreuses années les affaires de la bourgeoisie au gouvernement. Ce n'était pas le cas dans les années 30. Ils se sont donc discrédités de manière profonde chez les ouvriers et font totalement parti, à leurs yeux, et à juste titre, de l'appareil politique classique. Ils ont étés, depuis 1981, un agent de démoralisation profond. Ils ont poussés beaucoup de militants ouvriers à renoncer au combat de classe par dégoût. S'ils gardent des électeurs c'est plus à cause des peurs que suscite la droite. Et encore, cela s'estompe et les travailleurs s'abstiennent de plus en plus, surtout les jeunes.

On ne peut éviter de prendre cela en compte pour proposer une politique de FUO.

Je suis d'accord avec Faupatronim et je voudrais ajouter que les partis réformistes participaient dans les années 30 au développement de la conscience de classe, en se réclamant de la classe ouvrière. Aujourd'hui tous ces partis "sociaux démocrates" se débarassent, ou se sont déjà débarassés, de tout ce qui pouvait faire référence à cette lutte de classe et préfère revendiquer ouvertement leurs capacités à gérer les affaires de la bourgeoisie.
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Message par ianovka » 19 Fév 2003, 13:42

Voilà le thread sur le PS, je n'y trouve pas une réponse claire à ma question : en quoi le PS est-il selon vous, encore un parti que l'on peut qualifier d'ouvrier ?

Ce qui s'en rapproche (réponse de Stef) le plus ne me satisfait pas du tout :

a écrit :Concernant les "critères". Le critère essentiel est que le PS n'existe qu'en relation avec la place historique du réformisme encore aujourd'hui. C'est pour cela que tous ceux qui ont tenté de rompre avec cette très tradition - certes très affaiblie - se sont cassés les dents. Par exemple Chevènement.
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Message par emman » 19 Fév 2003, 13:43

(wolf @ mercredi 19 février 2003 à 13:33 a écrit :
(emman @ souvenir a écrit :
les partis réformistes participaient dans les années 30 au développement de la conscience de classe, en se réclamant de la classe ouvrière.


Tu parles des procès de Moscou ou du front opulaire? j'ai un trou de mémoire, là. Je préfère l'expression de Rosa sur la social démocratie, devenue un "cadavre puant", et celle de trotsky sur le staliisme "syphilis du mouvement ouvrier".

T'as raison de me reprendre, le mot "developpement" est de trop. Ce que je voulais dire était plutôt que le fait que les partis réformistes utilisaient un language "lutte de classe" avait comme conséquence de maintenir le sentiment d'appartenance a la classe ouvrière en tant que force sociale.
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