a écrit :
Selon le spécialiste de la question, l'historien américain Robert Paxton (beaucoup plus objectif et méchant avec les écrivains et artistes français que les historiens français), Gide était plein d'admiration pour le Maréchal.
Sais-tu sur quoi il s'appuie pour dire cela?
a écrit :
Et, comme l'indiquent les dates de ta brève bio, Gide a continué à fréquenter Dieu et toute la bande d'écrivains collabos.
Ce n'est pas ce qu'indique "la brève bio".
Gide a publié une partie impressionnante de son oeuvre à la NRF, depuis sa création. Il avait donc évidemment un attachement à cette maison d'édition. Il connaissait évidemment les écrivains de ce milieu, qui se situaient sur tout l'éventail politique. Mais je n'ai jamais lu ni entendu dire que Gide était lié à Drieu-La-Rochelle. Peut-être qu'il me manque des informations, mais la courte phrase de cette biographie ne signifie absolument pas ce que tu dis, Vérié.
De plus,
a écrit :
Les prises de positions de Gide, comme de beaucoup d'autres, étaient d'ailleurs davantage des "états d'ame" que des engaments dans un sens ou l'autre.
S'il est clair que Gide ne s'est jamais engagé à grand-chose par ses prises de positions, je pense qu'elles étaient tout de même un peu plus que des "états d'âme", qu'il n'en changeait pas toutes les dix minutes, et qu'il n'est jamais tombé dans les travers d'un Aragon qui a raconté n'importe quoi, y compris le pire, pour se faire mousser. Entre l'auteur du "retour d'URSS" et Aragon, je choisis vite.
a écrit :
Alors, honnete ? Permets-moi d'avoir des doutes...
Personnellement, j'ai peu de doutes sur l'honnêteté de Gide, il suffit de le lire pour s'en rendre compte. Bien sûr, ce n'était pas un marxiste, et nous n'avons pas les mêmes opinions, mais ce n'est pas une raison pour lui cracher dessus en l'assimilant à Aragon. Lis donc ce qu'en disait Malaquais (à qui on peut difficilement reprocher la gloriole), et ce qu'il disait d'Aragon...