Stalinisme et fascisme

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Thomas » 31 Juil 2006, 20:09

Je suis en train de lire Le trotskysme de JJ Marie. Dans ce bouquin, il y a la longue citation de Stalinisme et fascisme de Pietro Tresso. Voici les extraits cités dans le livre.

a écrit : Claire est désormais la signifi cation réelle du Front Populaire, suivie par les staliniens en France, en Espagne et dans les autres pays. La lutte contre le fascisme n'a été et n'est encore qu'un prétexte. Le but réel de cette politique est autre et consiste dans la tentative de trouver de nouveaux alliés pour la bureaucratie soviétique ; peu importe si ces alliés sont des « démocrates » ou des réac tionnaires fieffés ou des fascistes. En effet, la ligne de démar cation effective établie par les staliniens entre « amis » et « ennemis », n'est nullement celle des fascistes et des anti fascistes. Cette démarcation est basée encore moins sur des critères de classe. Non, les «amis » sont ceux qui acceptent - dans le sens le plus large du mot - la politique du gou vernement de Moscou ; les « ennemis » sont ceux qui ne l'ac ceptent pas. Les premiers sont ménagés comme des « amis de la paix », des hommes « probes », « honnêtes », et tout le tralala, même s'ils sont des réactionnaires ou des fascistes ; les seconds sont qualifiés de « bandits », d' « espions » et de « fascistes », même si, par tous les actes de leur vie - et par fois par leur propre mort - ils se sont montrés les ennemis les plus acharnés du fascisme.

Les staliniens italiens sont des hommes aux grandes ressources. C'est pourquoi ils découvrirent en un tournemain, les « Inté rêts honnêtes » de l'Italie (impérialiste et fasciste) dans l'Eu rope centrale et dans les Balkans. « Notre gouvernement » - c'est-à-dire, le gouvernement dont le chef est Mussolini - écrivaient dans leur presse les bureaucrates staliniens, au lieu de faire la guerre aux abyssins, au lieu de chercher des aven tures dans la Méditerranée, doit organiser et « défendre les intérêts justes et honnêtes de l'Italie (sic) en Europe Centrale et dans les Balkans. Ce faisant, il travaillera pour la paix, pour la Civilisation, pour l'Honneur de notre pays bien-aimé : l'Ita lie.

Comme on le voit, le plan que les staliniens italiens offraient - et offrent - à l'impérialisme fasciste italien, est complet. En fait, il est vrai, le barrage vers l'Afrique et vers la Méditerranée, mais uniquement pour offrir tout de suite - mais seulement sur le papier - une compensation infini ment plus «avantageuse» au-delà de l'Adriatique. Car il faut bien que l'impérialisme italien trouve à casser sa croûte quel que part.

Seulement, « Notre Gouvernement » - le gouvernement fasciste dont le chef est Mussolini - n'est pas entièrement du même avis que les staliniens. Il pense, lui, qu'à l'heure actuelle, l'expansion vers l'Afrique et vers la Méditerranée comporte, somme toute, moins de risques que la « défense» des intérêts « honnêtes » indiqués par ses entreprenants collaborateurs. Il se peut qu'il se trompe et - nous le souhaitons de toutes nos forces - qu'il finisse par se casser le cou. Mais ce qui importe c'est que les staliniens, avec leur plan, ont effacé toute divergence de principe entre eux et le fascisme quant à l'expansion impérialiste du capitalisme italien. Le plan stalinien ne vise plus à abattre l'impérialisme italien, mais s'efforce de lui offrir les meilleurs moyens pour sortir de l'im passe. La «lutte » entre staliniens et Mussolini s'engage dé sormais pour savoir lequel des deux sera le valet le plus pers picace de l'impérialisme italien. A cause des staliniens, le pro létariat et les masses travailleuses d'Italie, ne sont plus appe lées à choisir entre leur esclavage sous la coupe impérialiste et leur. libération, comme de celle des autres peuples, mais entre deux directions différentes de la politique impérialiste expansion vers le sud-est, ou expansion vers le nord-est.

Il faut arracher l'Italie (fasciste) à ses amours avec Hitler, et la porter à combattre pour la « démocratie ». Pour cela, « nos frères en chemise noire » pourront nous apporter le plus grand appui. L'ennemi n'est plus le fascisme, c'est l'hitléris me. Assez, donc, d'antifascisme. Il n'y a plus, en Italie, ni fascistes, ni antifascistes, comme il n'y avait plus depuis long temps, sur les « papiers » staliniens, ni prolétaires, ni bour geois, ni paysans pauvres, ni paysans riches, ni exploités, ni exploiteurs. En Italie, il n'y a plus que des italiens et des annihilables. Mais ces derniers se cachent bien ailleurs que parmi les fascistes. Messieurs, on liquide. On liquide les «Comités prolétariens antifascistes » ; on liquide la «démagogie anti fasciste » ; on liquide le mot « antifasciste ». Les malheureux militants de base, qui ne savent pas ce qui se passe et qui continuent à se déclarer antifascistes, se font tirer l'oreille ; et s'ils ne comprennent pas, ils sont vite dénoncés comme anti-italiens, agents de Hitler, espions de la Gestapo, etc.., etc.. « Tous les italiens sont des frères », proclament les staliniens, sauf les « trotskystes » qui veulent la lutte contre les « frères en chemise noire», qui font le jeu d'Hitler, dont ils sont les agents.

Et pour que cela soit bien net et clair, la presse stalinienne publiait une déclaration officielle du Parti dans laquelle les staliniens se déclaraient prêts à marcher « la main dans la main avec tous les fascistes quel que soit le grade qu'ils occu pent dans la hiérarchie du Parti et de l'Etat. » L'invitation au « frère en chemise noire», Mussolini, ne pouvait être plus nette. Et toute cette orgie, toute cette débauche de fraternisa tion stalinienne envers les fascistes, y compris Mussolini, eut lieu à la fin et après la guerre d'Abyssinie, lorsque les consé quences désastreuses de celle-ci se faisaient le plus sentir et lorsqu'il était encore possible de dresser les masses contre le régime. Encore une fois, les staliniens serviront « honorable ment » leurs frères fascistes.

La lutte à mort contre les « trotskystes » est le complé ment nécessaire de la politique de fraternisation envers les fascistes et envers les couches et les clans de la bourgeoisie italienne, menée par les staliniens.


A quoi fait référence Pietro Tresso lorsqu'ils parle de ces staliniens fascisants ? A ce que je sache, le PCI est interedit dès le début de la dictature et donc n'appuit en rien le pouvoir fasciste, et les "frères en chemises noires" , c'est eux qui ont arrêté leur leader, Gramsci, quelques années auparavant, donc c'est quoi le sens de ce texte ?
Thomas
 
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Message par com_71 » 01 Août 2006, 00:33

Visiblement tu sous-estimes les possibilités d'abaissement politique des staliniens. En de nombreuses occasions ils ont crié Vive "notre" gouvernement national du fond des prisons, en Egypte, en Irak...

Là le fascisme italien est arrivé au pouvoir bien avant les nazis en Allemagne. Et le PCI, du fond des prisons, au nom de l'unité nationale, a tendu la main aux "frères en chemises noires" pour leur demander de rompre avec l'Allemagne.

Ce n'est pas la politique de "staliniens fascisants" mais celle du PCI. C'est ce que dénonce Tresso, et j'ai plutôt tendance à lui faire confiance...

textes de P. Tresso
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Thomas » 01 Août 2006, 13:38

Je ne dis pas que c'est faux, juste je ne connais pas.

Le soutien à Nasser, dirigeant nationaliste ayant des liens avec l'URSS et combattant les impérialistes franco-anglais malgré la repression des ouvriers, j'arrive à comprendre.


Celui par contre à Mussolini, celui qui pris le pouvoir par la répression du mouvement ouvrier en massacrant socialistes et communistes, celui qui vient de faire la guerre à l'Espagne républicaine (soutenu par l'URSS même si cela a été en massacrant anars et poumistes), j'arrive pas vraiment à comprendre, comment le PCI a effectivement soutenu Mussolini, puisque ça a l'air d'être le cas.
Thomas
 
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Message par com_71 » 02 Août 2006, 01:20

(Thomas @ mardi 1 août 2006 à 14:38 a écrit : j'arrive pas vraiment à comprendre, comment le PCI a effectivement soutenu Mussolini, puisque ça a l'air d'être le cas.

Il ne s'agit pas vraiment d'un soutien mais d'une bouillie idéologique infâme servie aux militants en guise de politique, et qui ne peut que les désorienter :

(Tresso a écrit :Il faut arracher l'Italie (fasciste) à ses amours avec Hitler, et la porter à combattre pour la « démocratie ». Pour cela, « nos frères en chemise noire » pourront nous apporter le plus grand appui. L'ennemi n'est plus le fascisme, c'est l'hitléris­me. Assez, donc, d'antifascisme. Il n'y a plus, en Italie, ni fascistes, ni antifascistes, comme il n'y avait plus depuis long­temps, sur les « papiers » staliniens, ni prolétaires, ni bour­geois, ni paysans pauvres, ni paysans riches, ni exploités, ni exploiteurs. En Italie, il n'y a plus que des italiens et des annihilables.  Mais ces derniers se cachent bien ailleurs que parmi les fascistes. Messieurs, on liquide. On liquide les «Comités prolétariens antifascistes » ; on liquide la «démagogie anti­fasciste » ; on liquide le mot « antifasciste ». Les malheureux militants de base, qui ne savent pas ce qui se passe et qui continuent à se déclarer antifascistes, se font tirer l'oreille ; et s'ils ne comprennent pas, ils sont vite dénoncés comme anti-italiens, agents de Hitler, espions de la Gestapo, etc.., etc.. « Tous les italiens sont des frères », proclament les staliniens, sauf les « trotskystes » qui veulent la lutte contre les « frères en chemise noire», qui font le jeu d'Hitler, dont ils sont les agents.


Le parti allemand s'est souvent comporté de la même façon face à Hitler.

Je ne peux que t'inviter à lire le texte complet de Tresso (lien ci-dessus)...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 02 Août 2006, 01:27

et le texte de Trotsky

contre le national-communisme
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Koceila » 02 Août 2006, 11:12

A propos du fascisme italien:

J'ai vu plusieurs films italiens, notament des films de Fellini comme le "Cinéma Paradiso" où les fascistes étaient montrés comme des gens pas trops méchants qui se contentaient de faire boire de l'huile de ricing à leurs opposants.

Je pense que certains intellectuels tels Fellini étaient aveuglés par leur nationalisme, mais vous qu'en pensez-vous?
Koceila
 
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Message par Thomas » 02 Août 2006, 12:03

(com_71 @ mercredi 2 août 2006 à 03:20 a écrit :
(Thomas @ mardi 1 août 2006 à 14:38 a écrit : j'arrive pas vraiment à comprendre, comment le PCI a effectivement soutenu Mussolini, puisque ça a l'air d'être le cas.

Il ne s'agit pas vraiment d'un soutien mais d'une bouillie idéologique infâme servie aux militants en guise de politique, et qui ne peut que les désorienter :

(Tresso a écrit :Il faut arracher l'Italie (fasciste) à ses amours avec Hitler, et la porter à combattre pour la « démocratie ». Pour cela, « nos frères en chemise noire » pourront nous apporter le plus grand appui. L'ennemi n'est plus le fascisme, c'est l'hitléris­me. Assez, donc, d'antifascisme. Il n'y a plus, en Italie, ni fascistes, ni antifascistes, comme il n'y avait plus depuis long­temps, sur les « papiers » staliniens, ni prolétaires, ni bour­geois, ni paysans pauvres, ni paysans riches, ni exploités, ni exploiteurs. En Italie, il n'y a plus que des italiens et des annihilables.  Mais ces derniers se cachent bien ailleurs que parmi les fascistes. Messieurs, on liquide. On liquide les «Comités prolétariens antifascistes » ; on liquide la «démagogie anti­fasciste » ; on liquide le mot « antifasciste ». Les malheureux militants de base, qui ne savent pas ce qui se passe et qui continuent à se déclarer antifascistes, se font tirer l'oreille ; et s'ils ne comprennent pas, ils sont vite dénoncés comme anti-italiens, agents de Hitler, espions de la Gestapo, etc.., etc.. « Tous les italiens sont des frères », proclament les staliniens, sauf les « trotskystes » qui veulent la lutte contre les « frères en chemise noire», qui font le jeu d'Hitler, dont ils sont les agents.


Le parti allemand s'est souvent comporté de la même façon face à Hitler.

Je ne peux que t'inviter à lire le texte complet de Tresso (lien ci-dessus)...
Je ne comprend strictement rien.

Sur l'Italie

(Tresso a écrit :Il faut arracher l'Italie (fasciste) à ses amours avec Hitler, et la porter à combattre pour la « démocratie ». Pour cela, « nos frères en chemise noire » pourront nous apporter le plus grand appui. L'ennemi n'est plus le fascisme, c'est l'hitléris­me. Assez, donc, d'antifascisme. Il n'y a plus, en Italie, ni fascistes, ni antifascistes, comme il n'y avait plus depuis long­temps, sur les « papiers » staliniens, ni prolétaires, ni bour­geois, ni paysans pauvres, ni paysans riches, ni exploités, ni exploiteurs. En Italie, il n'y a plus que des italiens et des annihilables.  Mais ces derniers se cachent bien ailleurs que parmi les fascistes. Messieurs, on liquide. On liquide les «Comités prolétariens antifascistes » ; on liquide la «démagogie anti­fasciste » ; on liquide le mot « antifasciste ». Les malheureux militants de base, qui ne savent pas ce qui se passe et qui continuent à se déclarer antifascistes, se font tirer l'oreille ; et s'ils ne comprennent pas, ils sont vite dénoncés comme anti-italiens, agents de Hitler, espions de la Gestapo, etc.., etc.. « Tous les italiens sont des frères », proclament les staliniens, sauf les « trotskystes » qui veulent la lutte contre les « frères en chemise noire», qui font le jeu d'Hitler, dont ils sont les agents.


si c'est pas du soutien, ça y ressemble. une simple bouillie politique , c'est par exemple lorsque le PCF en appelle à l'ONU pour la paix dans le monde, ça trompe les masses mais il n'y a pas d'alliances avec personne et encore moins avec ce qu'il y a de plus réac dans la bourgeoisie, les fascistes. là, dire "frères en chemise noire" pour la milice de mussolini, c'est du soutien. le problème, c'est que je ne comprend pas pourquoi. lorsque duclos est allé en france demandé gentiment à la wehrmarcht la republication de l'huma, c'était très con politiquement mais la cause historique est le pacte germano-soviétique, là, je ne comprend pas du tout....

je répondrai sur l'allemagne que je comprend pas plus dans un petit moment...
Thomas
 
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Message par Thomas » 02 Août 2006, 13:14

Sur l'Allemagne
(Trotsky a écrit :Après que la social-démocratie eut rejeté ces conditions, les staliniens firent le front unique avec les fascistes contre la social-démocratie. La politique de front unique se fait donc non seulement " par en bas ", mais aussi "par en haut ". Il est donc permis à Thaelmann de s'adresser à Braun et à Severing par une " lettre ouverte " pour la défense commune de la démocratie et de la législation sociale contre les bandes de Hitler. Ainsi, ces gens, sans s'en apercevoir, démolissent toute leur métaphysique du front unique " rien que par en bas " à l'aide de l'expérience la plus inepte et la plus scandaleuse de front unique rien que par en haut, expérience inattendue pour les masses et contraire à la volonté des masses.(...)

Mais le fait est là : dans une campagne déterminée, la bureaucratie stalinienne entraîna les ouvriers révolutionnaires dans un front unique avec les nationaux-socialistes contre la social-démocratie. Si, du moins, on avait pu sur le bulletin de vote marquer le nom du parti auquel appartient le votant, le référendum aurait eu cette justification (politiquement tout à fait insuffisante dans le cas donné) de permettre de compter ses forces et du même coup, de se différencier des forces du fascisme. Mais la " démocratie " bourgeoise n'a pas eu soin, à Weimar, d'assurer le droit aux partisans du référendum, de marquer le nom de leur parti. Tous les votants sont mêlés indistinctement dans la masse qui donne à une question déterminée la même réponse. Dans les cadres de cette question, le front unique avec les fascistes est en fait incontestable.


Je ne connais pas le contexte de texte.
En quoi le KPD fait front unique avec le NSDAP ? et si oui, pourquoi ?
Si c'est juste une même consigne à un référendum, LO, la Ligue et le Parti ont fait "front unique" avec le FN et De villiers, lors du référendum sur la Constitution Européenne. Si c'est un accord politique, je ne connais pas du tout.
Thomas
 
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Message par yannalan » 02 Août 2006, 16:35

Pour Koceila, sur les fascistes : on a toujours les nazis en tête, et si il fait faire un ordre de grandeur pour les saloperies et les massacres, les italiens sont très en-dessous. ERn plus, ils étaient assez futés : après la période de prise du pouvoir, ou la bagarre fut très violente, de nombreux tués, le régime a essayé de se donner un air "civilisé". On envoyait les opposants en exil dans des bleds paumés, quand ils allaient mourir en prison comme Gramsci, on les relâchait pour qu'ils ne meurent pas en prison, il n'y avait pas beaucoup d'éxécutions. Par contre à l'étranger (Lybie, ethiopie...) ils se rattrapaient.
Et l'encadrement de la population était très strict.

Pour thomas : en Allemagne, il y a l'exemple des votes du KPD au palement de Prusse pour voter la résolution nazie sur l'expropriation des juifs riches. Il y a aussi les piquets de grève communs avec les SA dans les transports de Berlin...
yannalan
 
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