après la libération

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Crockette » 20 Août 2006, 17:47

Voilà j'ai vu un reportage sur FR 3 qui disait qu'après la guerre, le PCF avait plus de 200 000 adhérents et qu'il revendiquait au moins 70 000 miliciens armés.

Face à cela De Gaulle (qui avait reproché à Leclerc de laisser Roll Tanguy signer aussi la reddition de la Wermarcht à Paris) a conclu un modus vivendi avec Maurice Thorez :

Ce dernier qui avait déserté en mai 1940 pouvait revenir en france, à condition de ne pas s'opposer lors du congrès du pcf au désarmement des communistes-résistants.

Incroyable, est ce vrai ?


D'autre part lorsqu'on écoute le discours de De Gaulle à Paris, il parle déjà de plus d ejustices sociales et surtout d'éviter que les bénéfices soient partagés entre quelques uns...mais avec le plus grand nombre.

Je ne comprends pas l'attitude de Thorez, surtout que dans le reportage, on voit très bien que De Gaulle ne doit plus affronter ni les américains ni les anglais pour défendre l'indépendance de la France, les deux pays ont reconnu que lors de la libération, les résitants avaient accompli un énorme boulot et que la France ne devait pas être punie pour Vichy.
Crockette
 

Message par yannalan » 20 Août 2006, 17:50

Vrai ou pas, en tout cas, ils n'avaien tpa sinvité les reporters trotskystes aux négociations. En tout cas, c'est la version généralement admise.
Thorez sait très bien qu'il n'aura aucun appui de Staline et qu'il est dans la mauvaise moitié de l'Europe. Il n'a pas les moyens de jouer comme ses petits camarades tchèques ou polonais. Il se couche donc devant De Gaulle.
yannalan
 
Message(s) : 303
Inscription : 15 Déc 2005, 17:37

Message par Jacquemart » 20 Août 2006, 18:02

a écrit :Ce dernier qui avait déserté en mai 1940 pouvait revenir en france, à condition de ne pas s'opposer lors du congrès du pcf au désarmement des communistes-résistants. Incroyable, est ce vrai ?

C'est même un peu plus vrai que vrai, puisque le premier discours de Thorez sera un appel au désarmement des FTP (de mémoire "une seule armée, une seule police") au nom bien sûr de l'unité dans la lutte antifasciste - en réalité, parce que le PCF avait abandonné depuis longtemps la perspective révolutionnaire et que sa politique était toute entière faite de respect envers l'ordre bourgeois et envers son Etat. Le PCF n'a pas seulement laissé faire le désarmement de ses milices : il l'a organisé.
Mais je ne vois pas bien ce qui te surprend là-dedans.

a écrit :D'autre part lorsqu'on écoute le discours de De Gaulle à Paris, il parle déjà de plus d ejustices sociales et surtout d'éviter que les bénéfices soient partagés entre quelques uns...mais avec le plus grand nombre.

C'est le B... A... BA de la politique bourgeoise : désarmer les travailleurs (dans tous les sens du terme) et les payer en retour de bonnes paroles qui ne coûtent rien.
Avatar de l’utilisateur
Jacquemart
 
Message(s) : 203
Inscription : 16 Déc 2003, 23:06

Message par youri » 23 Août 2006, 14:24

Oui et pour cette raison les communistes et partisans Grecs , qui se sont révoltés pour mettre en place un pouvoir ouvrier , mais qui avaient le malheur d'être dans la partie Occidentale du Traité de Yalta , ont été laissés à l'abandon par Staline , qui les a laissés se faire massacrer par l'extrême-droite grecque et l'armée britannique
youri
 
Message(s) : 0
Inscription : 06 Août 2004, 16:05

Message par yannalan » 23 Août 2006, 15:52

La révolte, les massacres et la guerre civile sont aussi les conséquences d'une politique désastreuse du PC grec. Contre l'avis de la résistance, ils soutiennent le roi, ils lâchent les soldats grecs qui se révoltent en Egypte, ils laissnet les anglais venir et s'installer, et après, il y a révolte à Athènes. Là encore, lurs troupes restent à l'extérieur et laissnet les athéniens se faire trucider, en en profitant quand même pourt liquider leurs adversaire spolitiques (trotskystes, anarchistes, anciens militants, etc...)
Après ça, ils signent des accords qui amnistient les chefs et laissent les militants à la merci de l'extrême-droite. Puis hop, guerre civile, ou ils exigent de passer de la guérilla à le guerre conventionelle contre une armée dix fois plus forte. Et alors que leur seule route d'approvisionnement est la frontièr eyougoslave, ils choisissent Staline...
On peut lire les mémoires d'Agis Stinas, qui était trotskiste à l'époque (il est passé à Socialisme ou barbarie après) ou "toi au moins tu es mort avant" de Chronis Missios, membre du PCG, mais critique. Il y a aussi "les kapetanios" de D. Eudes, mais c'est plus hagiographique.
yannalan
 
Message(s) : 303
Inscription : 15 Déc 2005, 17:37

Message par youri » 23 Août 2006, 17:01

Ah oui , quand même , je ne savais pas tout ça , merci pour tes renseignements camarade
youri
 
Message(s) : 0
Inscription : 06 Août 2004, 16:05

Message par com_71 » 23 Août 2006, 18:50

(youri @ mercredi 23 août 2006 à 15:24 a écrit : les communistes et partisans Grecs , qui se sont révoltés pour mettre en place un pouvoir ouvrier , mais qui avaient le malheur d'être dans la partie Occidentale

Qui souhaitait jouer leur propre partition (nationaliste), Indépendamment des accords passés par Staline. Rien à voir avec le pouvoir ouvrier.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6467
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14


Retour vers Histoire et théorie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 8 invité(s)