(Vérié @ lundi 6 novembre 2006 à 09:50 a écrit :
"Les lumpen". Il n'y a pas "les lumpens" contre les bons travailleurs intégrés et conscients. C'est plus compliqué que ça.
C'est surtout moins compliqué si on ne s'obstine pas à mettre systématiquement des guillemets à lumpen.
Comme si ça n'existait pas :hinhin:
et à parler de "bons travailleurs intégrés et conscients".
C'est curieux d'associer la conscience ouvrière à "l'intégration" et au fayotage :33:
Bien sur des individus et même des groupes entiers peuvent zig-zaguer.
Entre lumpen et prolétariat comme entre prolétariat et petite-bourgeoisie il n'y a pas de solution de continuité "comportementale" et morale.
On peut très bien être un ouvrier de l'aéronautique, mener une vie parfaitement petite-bourgeoise et avoir des comportements de voyou.
Le même bonhomme peut avoir été un grèviste dynamique, voter PC un jour et Le Pen un autre, trafiquer des bagnoles volées, envoyer sa fille à l'école privée et aller visiter les prostituées sur les maréchaux et offrir des fleurs à Maman tout les dimanches.
Ca prouve quoi?
Et bien ça prouve qu'il faut un parti, encore un parti et toujours un parti.
Et que tant qu'on aura pas mis bas cette société pourrissante on supportera bien des vilenies.
En attedant désolés on ne peut se contenter de dire de ceux qui ont de tels comportements que ce sont de pauvres victimes voir qu'ils expriment une révolte légitime.
A l'extrême gauche il y a pas mal de préjugés comme ailleurs.
Beaucoup n'auront aucun état d'âme à dénoncer par exemple le sexisme de "bons travailleurs intégrés" mais des précautions de nourrices vis-à-vis de jeunes ou moins jeunes "issus de l'émigration" partageant les mêmes préjugés.