par Ottokar » 16 Sep 2008, 10:15
Sans vouloir traduire ce qui était en Artza dans le texte (il s'expliquera lui-même s'il le croit bon), la différence qu'il souligne existe : Arlette a dirigé réellement et personnellement des luttes importantes. Elle a déclenché la grève au Crédit en 68, elle a dirigé la grève des banques en 74. Pas Besancenot. Il n'en a pas eu l'occasion. Ce n'est pas un reproche, c'est un fait. 74 c'est bien loin, et les occasions ont été rares depuis. Mais il est tout de même frappant de constater que des camarades de LO ont joué un rôle dirigeant dans certaines grèves marquantes (PSA l'an passé, les bureaux de poste parisiens que j'ai cités, les profs du 93, ou plus loin, Chausson Creil et Gennevilliers, la SNECMA, la SNCF avec Daniel Vitry en 86...). Pas les camarades de la LCR. Ou alors, ils étaient des militants des syndicats, ne se distinguant pas des autres syndicalistes aux yeux de monsieur tout-le-monde.
Ce que je soulignais moi, et c'est complémentaire, c'est qu'il y a une différence entre être populaire, parler des luttes, et avoir l'instrument qui permet de peser sur celles-ci. Je ne sais pas si LO l'a, car LO est bien petit. Et un 68 dépasserait peut-être encore LO. La LCR ne l'a pas pour l'instant et je ne suis pas conviancu qu'elle cherche à l'avoir aujourd'hui, ou si c'est le cas, qu'elle s'y prenne de la bonne façon.
Je rappelle que la discussion était partie de la remarque d'un forumeur qui pensait que parce que Olivier est populaire, et qu'il est facteur, cela lui donne automatiquement des possibilités d'intervention à La Poste. C'est peut-être surprenant, mais nous constatons que ce n'est pas le cas, pas à Paris.