Caterpillar - Grenoble et Échirolles : la mobilisation conti

Message par pelon » 10 Avr 2009, 20:39

a écrit :
Caterpillar - Grenoble et Échirolles : la mobilisation continue
Le mouvement contre le plan de suppression de 733 postes continue dans les usines du constructeur d'engins de travaux publics de Grenoble et Échirolles. Il est même devenu une affaire nationale mardi 31 mars au matin, suite au refus de la direction de continuer les négociations, en prétextant des entraves au travail.

En effet les grévistes sont alors partis à la recherche des cadres dirigeants, dont le PDG de Caterpillar France, et les ont mis en demeure de reprendre les négociations, en les retenant dans leur bureau. Du fait de leur obstination, cela est devenu une séquestration...

Quand la nouvelle s'est répandue, les journalistes ont afflué, donnant une publicité à l'échelle nationale à la situation de Caterpillar et obligeant même la direction américaine à se manifester.

Après la diffusion du journal de France 3 à 19 heures, qui annonçait l'imminence d'une intervention de la police, on a vu arriver des militants venus prêter main forte, au cas où... Cependant il n'y a pas eu d'assaut et l'occupation s'est poursuivie toute la nuit sans incident. Au contraire même, il y avait un petit air de Juin 36 : les compagnes sont venues ravitailler les grévistes, les enfants sont venus voir leur papa, une chorale a même repris les chants révolutionnaires sur le parking de l'usine...

Dans les bureaux de la direction, on a trouvé une série de menus de très grands restaurants (rien à moins de 150 euros, vin à 1 000 voire 2 000 euros) : succès assuré, dans une entreprise où le DRH explique à ceux qui trouvent leur salaire trop bas qu'ils ne savent pas gérer leur budget !

Un premier cadre a été libéré en soirée pour raison médicale, alors que dans cette entreprise les malades sont traités sans ménagement. Il est sorti sous les huées et les quolibets, comme les autres, libérés le lendemain mercredi à midi, avec la promesse de payer les trois jours de grève et de reprendre les négociations.

Le vendredi 3 avril, un rassemblement de soutien interprofessionnel, à l'appel de l'intersyndicale, a réuni environ 600 personnes, dont des élus de gauche de l'agglomération.

En fin de journée, une manifestation a accompagné la délégation en préfecture. Le préfet, en présence d'élus, a confirmé l'engagement des patrons de Caterpillar quant à la pérennité du site. Mais que valent ces belles paroles ?

Au début de la semaine suivante, la lutte continuait car la direction ne veut toujours pas lâcher, ni sur la diminution du nombre de suppressions d'emplois, ni sur le versement de 30 000 euros et de trois mois de salaire par année d'ancienneté pour les licenciés, ni garantir les acquis de ceux qui resteront.

Un blocage de l'autoroute Grenoble-Lyon avait lieu mardi 7 avril au matin, et une action forte était prévue, mais non annoncée, pour l'après-midi.

Correspondant LO
pelon
 
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Message par pelon » 22 Avr 2009, 09:40

a écrit :

Usines, conflits, syndicats, ministres...
le 21 avril 2009 18h43 | par
Christophe Barbier, directeur adjoinr de l'Express


Confidence d'un ministre impliqué dans la gestion des entreprises en difficulté: sur le terrain des conflits sociaux, les syndicats classiques sont parfois débordés par l'extrême gauche. Ainsi, selon lui, c'est Lutte Ouvrière qui impose sa loi à la CGT dans l'usine de Caterpillar, jusqu'à "impressionner" certains représentants du personnel. Mais le gouvernement ne veut pas mettre de l'huile sur le feu et se dispense de commentaires publics sur cette question, afin de ne pas donner l'impression que voter pour le plan de sortie de crise, c'est soutenir le pouvoir. Mais l'on confie en coulisses qu'il a été difficile d'imposer le vote à bulletins secrets pour le référendum interne à Caterpillar...

A l'usine Molex, le questionnement de l'exécutif est différent: pourquoi Bernard Thibault est-il aussi insistant à propos de cette usine, jusqu'à en parler au président de la République? Il avait semblé aux proches du dossier que l'actionnaire américain avait dûment prévenu de ses difficultés et préparé la suite... Thibault aurait-il décidé de jouer, par ricochet, sur des enjeux internes à sa centrale?
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Message par pelon » 24 Avr 2009, 19:40

(Libération a écrit :
Geste désespéré des Continental face à la casse sociale

Sachant leur usine condamnée, des salariés de Clairoix ont dévasté hier la sous-préfecture de Compiègne.[U]


LUC PEILLON


Déboutés et «dégoûtés». Après le refus, hier après-midi, par le tribunal de Sarreguemines, en Moselle, de remettre en cause la procédure relative à la fermeture de l’entreprise Continental de Clairoix, dans l’Oise, plusieurs dizaines de salariés ont dévasté la sous-préfecture de Compiègne, avant de s’attaquer au poste de garde de l’entreprise de pneumatiques. Bureaux saccagés, ordinateurs et dossiers renversés, le parquet de Compiègne ne faisait état d’aucun blessé, mais d’importants dégâts matériels.

«Cela fait des mois qu’on entend dire que les Continental sont des gentils. Mais les gentils, c’est fini», réagissait, hier en fin de journée, Xavier Mathieu, délégué syndical CGT. «C’est le pire des scénarios, aucun argument, même le délit d’entrave, n’a été retenu par la justice, il n’y a plus de place que pour les actes de violence», regrettait pour sa part Sylvain Bellemère, responsable du syndicat CFDT chimie de Picardie. Qui, au passage, s’interrogeait également sur les promesses du président de la République, «qui voulait sauver l’industrie en France».

A défaut de sauvetage, le gouvernement, par la voix de Luc Chatel, secrétaire d’Etat à l’Industrie, a proposé hier «une médiation aux deux parties, c’est-à-dire à la direction et aux salariés», pour aboutir à «un accord de méthode». Pas sûr que les salariés en soient encore là. Pour l’heure, l’annonce faite le 11 mars de fermer les sites de Clairoix (1 120 salariés) et celui d’Hanovre, en Allemagne (780 salariés), est maintenue. Aucun argument soulevé par l’intersyndicale n’a été retenu hier par la justice. Qu’il s’agisse de la violation de la procédure d’information-consultation du comité d’entreprise, ou de la promesse faite, lors du retour aux 40 heures en 2007, selon les syndicalistes, de maintenir l’activité du site jusqu’en 2012.

Coup de bambou. Car la violence exprimée hier par les salariés se nourrit en partie d’un sentiment de trahison lié à l’accord sur les 40 heures signé il y a peine deux ans, et qualifié à l’époque de «gagnant-gagnant». Pionnière dans l’application du «travailler plus pour gagner plus», l’usine est ainsi une des premières à fermer au sein du groupe. S’en est suivi, à l’automne, un deuxième «mensonge» de la direction : révélé par la CFDT, le projet de fermeture avait été fermement démenti, à l’époque, par les dirigeants de Continental, quelques mois seulement avant d’être finalement officialisé…

Dernier coup de bambou pour les salariés : le jugement négatif de Sarreguemines d’hier, qui intervient alors même que le parquet, en réclamant la suspension de la procédure, avait redonné espoir aux salariés. Il n’en fallait pas beaucoup plus, après ce dernier coup de semonce, pour que les employés excédés, et accompagnés, selon certains, «par quelques militants de Lutte ouvrière», finissent par exploser.

Train. La suite du feuilleton des «Conti» doit se poursuivre aujourd’hui, par la tenue d’un comité d’entreprise européen délocalisé à Nice, avant une manifestation programmée à Hanovre jeudi, lors de l’assemblée générale des actionnaires du groupe. Un train est prévu au départ de l’Oise pour l’Allemagne ce soir. Mais après les événements d’hier, certains syndicalistes n’étaient même plus sûrs d’être autorisés à monter dans les wagons.
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Message par pelon » 24 Avr 2009, 19:42

(Libération a écrit :

Économie 23/04/2009 à 06h51

«Conti» et Molex ne désarment pas

CLAIROIX (OISE), VILLEMUR-SUR-TARN (HAUTE-GARONNE), envoyés spéciaux SONYA FAURE (à Clairoix) et GILBERT LAVAL (à Villemur-sur-Tarn)

Si, hier, les salariés de Caterpillar ont accepté un référendum sur un plan social revisité (450 postes supprimés contre 733), chez les «Conti» et les «Molex» on tente de gérer un conflit radicalisé, entre saccage de sous-préfecture (Continental) et séquestration de dirigeants (Molex).

Continental : A Clairoix, «on ne regrette rien»

Sur les grilles de l’usine de Clairoix, une page photocopiée, signée de la direction : «En raison de la destruction par des salariés du pavillon d’accueil abritant l’ensemble des systèmes de contrôle de sécurité de l’usine, nous […] n’avons pas d’autre choix que de suspendre la production jusqu’à nouvel ordre.» Mardi, après le rejet de leur demande d’annuler la fermeture de l’usine par la justice, des «Conti» ont saccagé la sous-préfecture de Compiègne (Oise) et le poste de garde de l’entreprise (Libé d’hier). Une enquête a été ouverte et «l’identification des casseurs» était en cours hier.

A midi, au restaurant «Le bon coin», de table en table, on entend : «Fillon l’a bien dit ce matin…» ou «Luc Chatel a été clair…» Les politiques sont de toutes les conversations. Pour dire qu’on ne leur fait plus confiance. Mais aussi parce qu’ils sont pour certains le dernier espoir face à une direction devenue invisible.

Quatorze heures, AG. Xavier Mathieu, délégué CGT, cite François Fillon : «Un saccage inacceptable», «une minorité très violente de salariés» qui «sera poursuivie». Les centaines de salariés hurlent. «Ce qui s’est passé hier n’était pas prévu, reprend Mathieu. On nous dit que la violence c’est pas bien. Mais, deux heures après, Chatel nous proposait la réunion tripartite [syndicats, direction et Etat, ndlr] qu’on réclame depuis trois semaines ! Rien que pour ça, on n’a rien à regretter.» Applaudissements.

Les dégâts matériels d’hier en ont effrayé. Quelques-uns dénoncent le rôle de proches de Lutte ouvrière dans la radicalisation. Parmi les salariés présents, en tout cas, pas de dissension. Hier soir, ils étaient près d’un millier (anciens, salariés, ex-intérimaires) à prendre un train affrété de Compiègne à Hanovre pour aller défiler avec leurs collègues allemands, eux aussi condamnés à la fermeture. Les syndicats ont appelé à «manifester pacifiquement» : «Les Allemands sont un peu effrayés de ce qu’ils ont vu…»

Marc, vingt-sept ans de maison, est «agent de mélange». Il «crache du noir» deux ou trois heures après le travail et gagne 1 800 euros net. «Des salariés qui ont trente ans de boîte et qui étaient des agneaux sont maintenant prêts à tout. Les syndicats doivent faire gaffe, il y en a qu’on ne pourra plus maîtriser. M ais, dans ce monde, si tu n’es pas violent, on te laisse crever.» Après les saccages, Marc était «dégoûté».«La préfecture, bon, mais ce qui m’a choqué, c’est le poste de sécurité de l’usine.» Il croit encore à l’Etat : «On a fait comme Sarkozy a dit, on a voté oui au retour à 40 heures pour sauver l’usine. Qu’il prenne ses responsabilités.»

Manu, 28 ans, n’attend, lui, «rien du gouvernement» et sait déjà qu’il pointera au chômage dans un an. Saïd, 36 ans, non syndiqué : «Chaque génération, c’est la même histoire. Nos parents, nos grands-parents… Il faut toujours que ça pète pour que les choses bougent» Un troisième : «Comment tu dis à un collègue "Ne casse rien", alors que toi-même ça te démange ?» Ils sont tous passés chez la psy, de la cellule psychologique de l’usine. «Mais aucun médecin ne peut nous soigner de ça.» Hier soir, Manu, Saïd et Marc ont pris le train pour Hanovre.

Molex : A Villemur, «le couvercle va sauter»

Même l’accès à la cantine est interdit. La responsable de la sécurité remonte son col ; les vigiles enfilent un blazer. Le vent qui souffle à l’entrée de Molex à Villemur (Haute-Garonne) glace le fond de l’air. Deux ouvriers semblent tétanisés : «vingt-deux et trente-cinq ans de boîte, et on nous met dehors de chez nous ! Y a de quoi dégoupiller.»

Les grévistes de la veille sont les «lock-outés» de ce mercredi. Le patron cogérant de cette filiale américaine du groupe Molex l’a décidé : le travail doit reprendre aujourd’hui. Le temps que les esprits «se calment». «En fait, c’est lui qui est fatigué», dit le délégué CGT Guy Pavon. Le boss, Marcus Kerriou, doit se remettre d’une séquestration. «Nous ne sommes pas des sauvages, raconte Pierre Bellegarde (CGT). Il avait même l’ADSL pour communiquer avec les Etats-Unis.» C’est plutôt sa «libération» qui aurait fait monter la température. «Il avait un de ces regards narquois quand il nous est passé sous le nez, raconte Paul à ses collègues. Un type fragile de la cafetière, il pétait un plomb.» Ils racontent : «Les autorités de l’Etat ont fait libérer Kerriou en quelques heures sous la menace d’écoper de 5 à 20 ans de prison. Nous, ça fait quatre mois qu’on a déposé une plainte pour "entrave" contre la direction qui cache tout au Comité d’entreprise (CE) et on ne voit toujours rien venir.»

La matinée aurait pu être apaisante. Le Premier ministre, sur France Inter, hier, jurait que de tels comportements patronaux pourraient être «poursuivis». Et le secrétaire du CE, Denis Parise, était entendu par un officier de police judiciaire sur cette plainte. Mais voilà.« On est cuit. Sans stock et sans Kerriou, on n’a plus de levier pour agir», résume Fred. Puis il y a ce nouveau document intercepté. Qui achève d’accabler les salariés. C’est un mail, daté du 20 avril à 14 h 01. Il émane du «manager achat» de Peugeot. Il parle de l’utilisation des pièces de Molex Villemur «clonées» aux Etats-Unis.

Jean Marty est écœuré. «Peugeot pioche dans les 3,5 milliards du plan d’aide à l’industrie automobile et se fait complice d’un équipementier qui rapatrie en cachette les productions de Villemur aux Etats-Unis. Il nous reste quoi à faire ?» Serge, chef d’équipe à l’assemblage, raconte comment il a rabroué l’huissier de justice qui le menaçait de correctionnelle s’il ne quittait pas son atelier. «J’y ai répondu : "J’en ai rien à foutre de ta correctionnelle."» Il dit ça en riant, Serge. Mais le rire en écho de ses copains laisse entendre qu’ils pourraient, eux, en avoir «rien à foutre» pour de vrai. Et, dans le désespoir, se lancer dans des actions encore plus radicales.
pelon
 
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Message par titi » 24 Avr 2009, 20:16

pour ceux qui le peuvent, il faut lire l'interview des deux cadres de Molex hier dans les 2 premières pages du Parisien

ça n'est pas simplement écœurant, c'est tout simplement ce que la grande majorité des hauts cadres d'entreprises pensent franchement et se disent entre eux
la haine de classe à l'état brut


si quelqu'un sait le récupérer sur le site du parisien...

titi
 
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Message par Vérié » 30 Avr 2009, 15:13

Très impressionnant reportage dans l'émission de Daniel Mermet, France Inter, jeudi après-midi, où l'on entend les ouvriers de Caterpillar huer les délégués du CE, et aussi expliquer leurs conditions de travail, la flexibilité absolue, comment le boulot les a usés etc. A ne pas rater si c'est disponible sur le net !

il y a aussi des interviews de patrons et d'avocats pro-patrons qui expliquent que les ouvriers qui retiennent un patron passent dans la catégorie "criminel" et que si des syndicalistes participent, ils sont encore plus coupable car la loi prévoit que "les syndicalistes doivent jouer un role d'intermédfiaire modérateur" (sic).
Vérié
 
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Message par Zorglub » 30 Avr 2009, 22:12

J'ai entendu une petite partie de ce reportage, enthousiasmant par certains aspects en effet. Les ouvriers qui n'ont plus de confiance envers les délégués et qui la place désormais dans le comité de grève. L'épisode où ils sont 200 à attendre sur le lieu de négociations programmées les délégués avec des oeufs (et des insultes)et dont le journaliste s'amuse de constater que c'est la sono de l'UD 38 qui a été prêté au comité.
Zorglub
 
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Message par zejarda » 01 Mai 2009, 20:51

Voila le liens vers l'émission de Mermet sur Caterpillar sur le site de La Bas si j'y suis

La-Bas.org

zejarda
 
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Message par abounouwas » 01 Mai 2009, 21:27

Merci Zejarda,
c'est passionnant.
abounouwas
 
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Message par pelon » 01 Mai 2009, 22:13

a écrit :
Caterpillar Grenoble - Échirolles : septième semaine de lutte
Cette semaine a commencé par un succès : le lundi 27 avril le tribunal a rejeté la demande de la direction d'entériner sans plus attendre son plan de licenciements.

La semaine passée a été marquée par les multiples tentatives de la direction de Caterpillar de se venger de la détermination des travailleurs en lutte contre le plan de suppression de 733 emplois. S'appuyant sur les condamnations en justice pour entrave à la « liberté du travail », elle envoyait 22 mises à pied conservatoires avant entretien préalable pouvant aller jusqu'au licenciement. Cerise sur le gâteau, les dirigeants portaient plainte contre X pour « séquestration ».

Il y eut aussi des pressions de tout ordre pour imposer aux travailleurs le protocole signé à Paris, le dimanche 19 avril, sous l'égide du ministère de l'Économie, par la direction de Caterpillar d'un côté et par l'intersyndicale et les fédérations de la Métallurgie CGT et FO de l'autre. Ce protocole avait été rejeté ensuite par l'assemblée générale et l'intersyndicale elle-même qui reconnaissait avoir été flouée après neuf heures de négociations. Le pire dans ce protocole étant d'imposer aux syndicats l'organisation d'un référendum à bulletin secret où tous les salariés de l'entreprise devaient se prononcer sur le projet de la direction, c'est-à-dire 600 licenciements et 50 millions pour les départs. Comme si c'était aux organisations syndicales à faire passer les sales mesures de la direction ! Malgré les pressions de Caterpillar, le référendum n'a pas eu lieu.

Par mesure de rétorsion, le CE a été à son tour assigné en justice pour imposer la validation de la procédure du mal-nommé « Plan de sauvegarde de l'emploi » (PSE). Mais toutes les provocations et autres attaques de la direction n'ont pas ébranlé les ouvriers, bien au contraire. Ce lundi 27 avril, jour de reprise après le chômage partiel, les ouvriers de l'équipe du matin étaient en grève à 60 % dans les ateliers.

Après une manifestation à la Préfecture, tout le monde s'est retrouvé devant le tribunal de grande instance pour entendre le jugement sur la plainte de Caterpillar concernant le PSE. La direction était déboutée et devait retourner à la table des négociations sous 15 jours !

Sous les exclamations de joie et avec un moral remonté, les travailleurs continuent la lutte...

Correspondant LO

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/inde...&num=2126&id=28
pelon
 
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